le gagnant et le perdant poeme-texte nicolas hyppolite

Le gagnant et le perdant[1]

Par Nicolas Hyppolite

Le gagnant travaille et forge sans destin

Le perdant attend les bras ouverts le passage de la chance.

Le gagnant tombe, se relève, et recommence à construire.

Le perdant rit son adversaire et s’assied pour ne pas tomber.

Le gagnant croit qu’importe le nombre de fois Qu’il glisse et tombe pourvu qu’il ne reste  pas

 À la même place à regarder les passants 

Un jour, il atteindra son objectif.

Le perdant croit à la fatalité de la destinée

Le gagnant croit que tout se construit dans le mental.

Le gagnant investit dans la motivation,

 Acquiert sans cesse de nouvelles habiletés

Le perdant investit dans le périssable

et rejette la connaissance.

Le gagnant se réjouit du succès des autres

Le perdant a le cœur gros, il déteste ceux qui avancent.

Le gagnant partage son savoir,

 Son avoir, son être, il partage lui-même.

Le perdant partage son égoïsme, sa haine et son mépris.

Le gagnant sait apprécier et féliciter.

Le perdant  murmure et médit.

Le gagnant  travaille, et pose des actes pour l’avenir.

Le perdant vit en marge du temps.

Le gagnant rassure la compagnie de ses semblables.

Le perdant  ment, et  vit dans la tromperie.

La vie du gagnant est un livre ouvert

La vie du perdant est un tissu de mensonges.

Le gagnant apprend sans cesse

Le perdant fait semblant d’apprendre.

Le gagnant aime la compagnie des gagnants

Le perdant souffre, fait semblant d’aimer

De féliciter, d’approuver, de sourire, il boit le fiel amer.

Le gagnant  conserve ses amis

Le perdant fabrique des ennemis

Le gagnant exclut les termes négatifs de  son vocabulaire.

Le perdant croit qu’il n’a pas de veine.

Le gagnant est l’architecte de sa propre destinée.

Le perdant est le spectateur inconscient de son destin.

Le gagnant gagne et gagnera toujours même dans la défaite.

Le perdant perd et perdra toujours même  dans la victoire.

Être gagnant ou perdant n’est pas une fatalité mais un choix de vie.

Le gagnant  croit qu’il faut Être avant d’Avoir

Le perdant croit que l’argent peut tout acheter

Le gagnant fait vivre

Le perdant opprime

Le gagnant ouvre partout des barrières

Le perdant construit des murailles invisibles dans son esprit, dans ses pensées.

Le gagnant est optimiste même dans les difficultés.

Le perdant est pessimiste même dans la victoire.

Le gagnant  croit que tous peuvent gagner ensemble.

Le perdant croit que s’il gagne les autres doivent perdre.

[1] Poème de Nicolas Hyppolite décembre 2013


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