Le Droit est vraiment gauche !

Le droit est une science des Hommes, de la morale et d’organisation des sociétés de tous les temps et de toutes les époques. Sa présence est indissociable du concept social qu’elle entretient à travers un contrat des Hommes qu’une Lumière Jean Jacques Rousseau a conceptualisé. Donc, dans le principe, le Droit est une science noble car il permet de maintenir l’Ordre entre les hommes et d’harmoniser la vie des sociétés, en mettant le citoyen au centre de l’Agora juridique, en tant qu’être de droit avant tout et par réciprocité de devoir, conformément à la dialectique universelle. Il doit dans la théorie être objectif, c’est-à-dire, que la Raison, les notions de culpabilité ou d’innocence doivent prévaloir sur l’intérêt individuel, l’amitié, les liens du sang….. une belle utopie en quelque sorte.La loi ne peut être objective car elle s’applique et est appliquée par des Êtres doués de sentiments d’affection, d’émotions, de sentiments. Si elle est objective, elle est donc parfaite et donc comment une chose parfaite peut elle être appliquée et surtout être conceptualisée par un individu imparfait ? Je me le demande.

Qui écrit les textes de loi des constitutions ? Des hommes. A qui s’appliquent les lois  ? Aux hommes. Or si parmi ceux qui écrivent ces textes, il y a des adeptes de Machiavel, des sans éthique,peut-on parler de Droit objectif ? Probablement pas.

La loi, qu’elle soit écrite ou purement morale a été de tout le temps rédigé par les plus forts pour pérenniser leur suprématie sur les faibles rendant son aspect pratique étrangère vis-à-vis de la belle et noble théorie. Ainsi ces normes sont légalisées sous le couvert de juste mais recèlent les vices de la tendance opportuniste inhérente à l’homme. Sous le régime féodal, aucune initiative n’était laissé à ce qui n’ont bénéficié des privilèges de la royauté. L’église en Occident et les coutumes ancestrales chez nous trouvait normal cette répartition et pensaient que la naissance primait sur le mérite. Les lois étaient faites par l’approbation des rois qui y maintenaient leur domination sur les hommes du peuple s’armant d’une église d’alors, qui justifiait cette donne et se complaisait dans l’aisance dans laquelle les rois les avait mis, en échange de ce service d’endoctrinement rendue face à la fatalité du destin. C’est dans ce contexte qu’intervient la pertinence des dires de Karl Marx : »La religion est l’opium du peuple ».

En Occident les idées de Descartes puis des Lumières puis des siècles après en Afrique des premiers intellectuels libres noirs ( Césaire, Obenga, Diop) vont révolutionner le monde. Ils vont ouvrir le monde à une nouvelle sorte de prédateur, dont le seul mérite est la prévalence du mérite, les capitalistes. Ceux ci vont désormais diriger le monde et ériger leur substance, le capital, vampire insensible aspirant sans scrupule la force de travail des prolétaires mais dont l’écran d’aveuglement n’est plus non plus la religion, mais le salaire, strict nécessaire pour renouveler sous la révolution industrielle cette force de travail. Ainsi les textes fait par les capitalistes mettent les sociétés en otages de ces opportunistes conservateurs de la nature humaine, à leur pied. Les textes de lois écrits par ces hommes ne font que maintenir la situation pour que les prolétaires restent prolétaires et les bourgeois bourgeois. Qu’à véritablement fait alors la révolution de 1789 ? Changer un impérialisme réel par un autre plus subtil et vicieux car savamment enfoui dans le tréfonds des idées, au delà des idéaux de liberté et d’égalité. Ces Etats qui se disent libres et égaux et qui ont écrit les textes de non ingérence, qui ont planifié les bases de la République, qui ont théorisé la notion de souveraineté ne cessent d’enfreindre des lois qu’ils ont eux même rédigé. On nous dira que l’ONU est impartial mais la réalité est toute autre : Qui aurait juger les États Unis d’Amérique quand même ils auraient commis des actes contre les lois et la charte de respect réciproque entre les États ? Surement un suicidaire et c’est tout à l’avantage des États Unis puisque c’est de bonne guerre qu’ils aient posé un réseau d’intimidation et de domination sur le reste du monde.

Ces exemples sont occidentaux mais on voit des aliénations plus flagrantes dans les États africains basés pour la plupart sur le non-droit. Que font les dirigeants en général quand ils arrivent au pouvoir ? Ils modifient les constitutions. Ils les manipulent pour les rendre favorables à leur stratégie, leur méthode, leur idéologie or le Droit est inné en l’homme doué de Raison, il sait reconnaître ce qui est bien de ce qui est mal. Cette modification est un préalable aux actes sans scrupules (enrichissements illicites, pérennisation du pouvoir, signe distinctif des États africains avec des dirigeants restant en moyenne plus de deux décennies au pouvoir.C’est une manière de légaliser l’anormal comme c’est le cas dans la plupart de nos États.

Dans l’aspect pratique alors seules l’aspect coercitif est utile et la loi n’a pas besoin d’être conceptualisé par certains hommes pour être justifié car elle ne peut être objective dans les faits, en aucune manière. Sa manifestation est plus intuitive dans notre conception inhérente du Bien et du Mal et du libre arbitre. Son seul aspect nécessaire réside dans sa dimension coercitive, à travers les sanctions suite aux fautes, dont le caractère intuitif universel de l’homme permet d’identifier.

Il est né point besoin de développer une réflexion lointaine pour savoir que tuer son prochain ou le voler est mauvais. Czla s’impose naturellement à l’esprit humain. Le bon sens est en lui et lui permet de distinguer le Bien du Mal, les textes n’étant pas indispensables pour cela.

Autant la théorie juridique est belle, autant dans la pratique, sans éthique, elle est inutile car elle n’est qu’un instrument exposé au manque de scrupules de ceux qui en seront les concepteurs, dont l’état d’esprit léonin, propre à l’homme, ne cesse de réapparaître à travers leur formulation du Bien et du Mal dans le Temps et dans l’espace.