LAURENT GBABO, LES ERREURS D’UN HISTORIEN

QUELQUES  ERREURS  FATALES  DE  LAURENT  GBABO

1.      Au lieu d’utiliser la force, il fallait dès le départ prouver par tous moyens, qu’il a effectivement gagné les élections.  Les trafics d’influence, les intimidations et menaces, l’ont tout de suite décrédibilisé.

2.      Il a surestimé ses forces.  Il a cru qu’il pouvait faire comme Georges W. Bush et réussir.  L’Amérique en a payé le prix.  Il a fallu trouver une étoile planétaire aussi brillante comme celle des rois mages bibliques en la personne de  BARACK OBAMA pour vite remettre les USA sur la scène internationale.

3.      Il a sous-estimé la force de l’Internationale Stratégique et Financière qui se cache derrière OUATARRA qui a ses ramifications dans plusieurs pays parmi lesquels  l’Angola, l’Afrique du Sud, le Maroc, le Gabon, le Nigeria, le Burkina Faso, la France, I’ Israël, les USA, etc.

4.      Il a feint d’ignorer que beaucoup de dirigeants africains ont encore besoin de l’appui français qui est membre permanent du conseil de Sécurité des Nations Unies avec droit de Veto.  Même les Etats Unis ont besoin de la France.  Quant Chirac s’est opposé à Bush, il a toutefois autorisé aux avions américains d’utiliser éventuellement l’espace aérien français pour faire la guerre.  Les cadeaux politiques sont des dettes et ne s’oublient pas.

5.      Il a ignoré que la COTE  D’ IVOIRE est faite de beaucoup de citoyens d’origine étrangère.  Il y a des discours qui sont gênants pour tous les métis « noirs » qui généralement occupent des postes hyper-stratégiques.  Les africains doivent sortir de la logique du sang pour entrer dans la logique des alliances tactiques.  Tout citoyen est citoyen.  Admettre la notion de citoyen de seconde zone équivaut à une bombe placée dans une poubelle au cœur de la ville.

6.      Il a ignoré que les discours nationalistes sont porteurs des malheurs : Lumumba, Kabila, Mugabe, Mobutu, Kadhafi, etc. en savent quelque chose.  Il y a des intérêts nationaux qu’il faut parfois sacrifier pour avoir la paix et avoir le soutien de la Communauté Internationale.  On peut sacrifier le cuivre, l’uranium, le diamant, etc. sur l’autel de la mafia internationale.  En contre partie celle-ci peut vous garantir la paix.  Par contre vous pouvez développer votre pays par l’intelligence informatique, l’innovation technologique, les structures scientifiques de haut niveau.  Les idées suffisent largement pour rendre un pays riche, prospère et puissant.  Sans la paix, les matières premières, les ports et infrastructures ne servent à rien.

7.      Il a oublié qu’il y a pas moins de quinze mille citoyens ivoiriens qui sont bi-nationaux : Français et Ivoiriens.  La France n’est pas prête à avoir à Abidjan un pouvoir anti-français susceptible de menacer ses intérêts.  L’appui des chinois ne suffit pas.  La Chine a besoin de la France dans plusieurs domaines technologiques, industriels, militaires, etc.  Les Français parlent très souvent de l’immigration africaine et parlent à peine de l’immigration chinoise.  Et pourtant il y a des arrondissements entiers de Paris qui sont « chinoicisés ».  Cela dit tout…

8.      Il a sous-estimé l’influence de Blaise KOMPAORE et de son pays pauvre le BURKINA  FASO.  Les congolais de la RD CONGO sous-estimaient le Rwanda.  Aujourd’hui leur opinion a changé.  « Un petit piment pique mieux qu’un gros » dit un proverbe Luba du Kasaï.  KOMPAORE est garant de la conscience tranquille française dans la mort de SANKARA qui s’impose comme un héros africain.  Il faut en permanence acheter son silence.

9.      GBABO, pourtant professeur d’histoire, n’a pas bien lu ou étudié l’histoire du Grand Maître et ancien agent français Omar  BONGO  ONDIMBA dans sa relation complexe avec la France.  Il faut étudier l’Histoire pour pouvoir prendre de bonnes décisions au présent et anticiper l’avenir avec réalisme.  Le grand Omar savait jusqu’où il pouvait aller dans ses menaces.  Si le Gabon n’est pas développé, au moins le Gabon ne connait pas le traumatisme de la guerre.  C’est vrai que la vie est un choix.  Mais quand on est président, les choix stratégiques engagent la vie des innocents et martyrisent des millions des personnes.

10.   GBABO s’est entouré des conseillers fanatiques, irréalistes, idéalistes et non pragmatiques.  KABILA  KABANGE Joseph, fils d’un président assassiné par la mafia internationale, a su sauver son pouvoir en allant faire un tour rapide en Occident dès son accession au pouvoir et en apprivoisant ses opposants d’hier, en leur donnant des avantages juteux, et surtout en acceptant de prendre le risque du partage de son pouvoir.  Kabila est encore au pouvoir.  Ses opposants d’hier sont enterrés aux oubliettes de l’Histoire.  C’est parfois le prix à payer pour pacifier un pays.

 

SI OUATARRA semble avoir gagné, la Cote d’Ivoire vient de perdre pour au moins dix ans une bonne partie de ses atouts. Quel gâchis !

 

Jean KAZADI  KATUMBAY excelle depuis plusieurs années dans le domaine du développement personnel.  Il écrit plusieurs chroniques et donne des conseils gratuits sur un autre site : http://conseilsgratuits.wordpress.com/

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