La plupart des gens collectionnent quelque chose: des pièces de monnaie, des timbres, des poupées et même des dettes! Les musées sont eux remplis des collections d’objets d’art de peuples anciens. Il y a chez l’homme un penchant naturel à amasser des objets, utiles ou non. Je connaissais un magasinier qui collectionnait les parapluies oubliés pour rendre service aux âmes trempées les jours de pluie. En somme, sa collection était altruiste. Toutefois, en général les collectionneurs entretiennent une relation privilégiée et très singulière avec leur collection.
« Les gens collectionnent de tout », dit Laurie Wall, coordinatrice du « Collectorama Antiques and Collectables Fair », la foire trimestrielle de Nambour en Australie, qui attire des milliers de visiteurs par an. Mme Wall note que les collections évoluent, comme la vie, mais des grandes tendances perdurent. Les bijoux anciens, les ustensiles de cuisine et les jouets restent des incontournables, de par leur beauté et le savoir-faire qu’ils reflètent.
Le « Morning Bulletin » a interviewé plusieurs collectionneurs afin d’élucider ce qui se cache derrière leur passion. La collection de Lynn Foster, secrétaire du « Sunshine Coast Antiques and Collectables Club » est née de son amour pour l’histoire. Son trésor comprend des lettres, des cartes d’anniversaire remontant aux années 1800 et même, à sa grande fierté, le journal d’un soldat de la Seconde Guerre mondiale. La collection de Diane Gray, une autre membre du club, est guidée par son amour des poupées qu’elle cultive depuis plus de 20 ans. Selon elle, » toutes ont quelque chose, chacune a son faciès […] elle affectionne particulièrement celles dont le visage reflète un bonjour. »
La capacité des poupées à exprimer des émotions humaines en fait un jouet unique. Alors que certains pourraient se demander si collectionner résulte d’une passion ou d’une obsession, pour des collectionneurs comme Larisa Drozdova, collectionneuse de poupées russes, le secret réside dans l’alchimie entre le collectionneur, sa collection et les chemins magiques et insoupçonnés sur lesquelles elle vous entraîne. Selon Larisa Leonidovna Drozdova, c’est un bonheur sans limites dès lors que les objets nous tiennent à cœur.