LA RÉVOLTE DU DESPERADO : MARRE D’ÊTRE QUELQU’UN DE BIEN ?!
Nombreux sont les Desperados qui, fatigués d’être utilisés, plumés, humiliés, font le souhait de devenir Trou noir affectif : « J’en ai marre d’être quelqu’un de bien ! Pour ce que ça me rapporte ! C’est plus facile d’être Trou noir affectif ! ». C’est d’ailleurs ce que certains font, parfois. En effet, par réaction à la relation précédente, ayant souffert alors que vous avez tout donné, vous vous mettez à tout prendre dans la relation suivante, par vengeance, considérant qu’il s’agit là d’un juste retour des choses… C’est un réflexe humain, mais ce n’est absolument pas ce que je vous conseille de faire. Parce que passer du camp des Desperados à celui des Trous noirs affectifs, c’est toujours rester dans un monde déséquilibré. Or, peut-être que ce que vous souhaitez, au fond de vous, c’est effectivement de ne plus vous laisser détrousser, tant sur le plan financier que sentimental, mais également être heureux, non ? Alors, pour être heureux, il faut quitter ce monde de névrose, au lieu de basculer dans le camp adverse.
Pour devenir Trou noir affectif, c’est facile : il suffit de tomber sur plus sauveur que vous et hop ! L’autre devient votre Desperado et vous voilà en train de lui faire faire vos quatre volontés. Certains de mes clients, après le coaching, ont dérapé dans le rôle du dominateur, pour réaliser que ce n’est pas ce qu’ils désiraient. Souvenez-vous que le Desperado a des valeurs très ancrées et les respecte, alors que son opposant n’a qu’une seule règle : sa survie. Ne vous frottez pas à un Trou noir affectif du dernier degré, car vous perdrez à ce bras de fer déséquilibré ! Aucune chance qu’il bascule dans les Desperados ! C’est exactement ce qui vous fait penser qu’il est « narcissique pervers manipulateur », alors que je vous dis moi qu’il est simplement en situation de survie. Ayant de belles valeurs dans le fond, il vous sera donc difficile de bien dormir, sachant que vous torturez quelqu’un d’autre, même si vous justifiez le tout par un besoin de vengeance. Rapidement, vous mesurerez le désespoir de l’autre (ayant vécu le même) et vous aurez parfaitement connaissance du mal que vous lui faites, pour l’avoir expérimenté.
Rapidement, le Desperado endossant le rôle du Trou noir affectif, s’il a pris conscience de cette dynamique, abandonnera son projet de faire subir aux autres ce qu’il a subi. Il sera confronté à ses propres valeurs et, au fond de lui, il n’est pas le dominateur qu’il rêvait d’être : le prix à payer, sur le plan culpabilité, est trop élevé. Bien sûr, il faut avoir pris conscience de ce qu’il se produit en dépendance affective : celui qui reste persuadé que les autres ont tous été méchants avec lui et qu’il est temps de se venger peut définitivement et sans scrupules faire partie de l’équipe des Trous noirs affectifs. Blessé par une ou plusieurs relations, ils n’auront comme parade que le choix de tomber sur plus vulnérables qu’eux pour dominer. Souvenez-vous que dans le monde des 98 %, il faut un dominateur et un dominé et souvenez-vous du boa (qui vous mesure pour savoir s’il peut vous avaler) : chacun mesure chacun pour savoir s’il faut se laisser « bouffer » ou s’il y a possibilité de « bouffer » l’autre. Est-ce vraiment dans ce monde-ci que vous souhaitez vivre ?!
Quelques clients ont basculé, après le coaching, devenant Trou noir affectif parce qu’avec ce qu’ils avaient compris de la vie et des règles du jeu, ça leur donnait un avantage sur les autres. Ils se sont mis à aimer avoir du pouvoir sur leurs nouvelles conquêtes, mais ce n’est que de courte durée : quand vous n’êtes pas Trou noir affectif du dernier degré, vos valeurs reprennent vite le dessus et si ce n’est pas le cas, c’est un autre Trou noir affectif qui vous aplati ! Un de mes clients était en train de déraper et je le lui signalais : faisant la sourde oreille, il avait décidé de prendre le contrôle sur une fille qu’il disait vouloir « faire à sa main ». Quand je soulignais qu’il avait des comportements de dominateur avec elle, il s’éloigna de moi. Quelques mois plus tard, il se retrouvait à la rue, car, tombé sur plus Trou noir affectif que lui, il avait perdu dans ce bras de fer névrosé. Il était tombé sur une Trou noir affectif du dernier degré et c’est elle qui avait eu raison de lui ! Il me recontacta, tout penaud, et nous en rions encore aujourd’hui. C’est vrai que ça peut être tentant de se sentir au-dessus des autres, quand vous comprenez les comportements humains, mais ça ne porte jamais bonheur de s’en servir pour dominer. L’idéal, c’est une relation gagnant/gagnant, pas gagnant/perdant.
Les croyances et les valeurs (4e niveau logique) sont bien ancrées et quand vous avez été élevé dans le (le trop grand ?) respect des autres, Desperado dans l’âme, vous ne pouvez pas lutter contre vos belles programmations : il faut les réajuster pour vous respecter avant de respecter les autres. Alors, vous venger n’est pas la solution, car cela vous rendra plus misérable que vous faire plumer. Que diriez-vous d’être équilibré ?!
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