Avant le progrès des méthodes médicales modernes, ces
40 dernières années, le contrôle de l’entraînement était
un jeu de devinettes. Chacun savait que l’effort était
directement proportionnel à l’énergie consommée, mais c’était
tout. Les coureurs ne disposaient d’aucun moyen de comparer
le coût énergétique d’une course de 30 km à une allure
de 13,5 km par heure et une course de 15 km à une allure
de 20 km par heure. Cependant, progressivement, les scientifiques
ont appliqué les découvertes technologiques au
domaine médical.
On a fabriqué des instruments capables
de mesurer l’oxygène consommé lors d’un exercice donné.
On a de mieux en mieux compris la combustion des calories
au fur et à mesure qu’apparaissaient des appareils capables
de calculer la valeur énergétique des aliments. Quelques
années furent encore nécessaires avant de pouvoir tirer profit
de toutes ces connaissances dans le domaine de la course.
En attendant, les entraîneurs étaient responsables des directives
données au coureur qui jaugeait son effort sur ses sensations.
S’il avait fait un entraînement dur un jour, et s’il se sentait
fatigué le lendemain, il se reposait jusqu’à ce qu’il se sente
en mesure de faire un entraînement aussi dur quelques jours
après. La science nous a enfin apporté des mesures, qui ont
placé nos réflexions subjectives dans un contexte objectif.
C’est dans cet esprit que la formule énergétique a été mise
au point. Une formule de ce type ne peut pas être exacte et,
puisqu’il s’agit de la première conception, on ne peut pas être
trop exigeant en ce qui concerne sa précision. La science n’a pas
encore suffisamment progressé et le temps de chaque coureur
n’est pas toujours égal à son potentiel. Néanmoins cette formule
devrait s’avérer utile.
Tout le monde reconnaît que si deux coureurs sont de même
niveau en tout point excepté en vitesse, le plus rapide obtiendra
un meilleur temps au 800 ou au 1 500. De même celui qui dispose
d’une plus grande endurance sera meilleur au 1 500 m. On peut
représenter ce raisonnement simple sur un nomogramme. Pour
l’utiliser, relier d’un trait deux temps connus et lisez les temps
possibles pour les autres distances.
Ben kamal auteur de plusieurs livres sur la remise en forme et la musculation.
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