La cour de récréation de l’hôtel Huchon

Alors que François Hollande est à la manœuvre pour tenter de sauver les fiefs des barons socialistes, la capitale et sa région connaît de vives turpitudes. Avec les pratiques douteuses qui caractérisent « le système Huchon », même les vieilles méthodes de tonton Mitterrand pourraient ne pas suffire ! Si on ajoute à cela le laxisme de Benoit Hamon, les électeurs attendent de pouvoir siffler la fin de la récréation…

Leçon d’exemplarité : le pouvoir corrompt–il inévitablement ?

C’est du moins ce qu’affirmait le philosophe allemand Emmanuel Kant, et l’exécutif régional ne semble pas devoir lui donner tort. En effet, dans un langage très policé, le président socialiste de la Cour des Comptes a pointé du doigt l’exorbitante facture du système Huchon. Il y a encore quelques jours, c’est la presse qui s’est interrogée sur les « drôles » de subventions accordées par la région pour plusieurs centaines de millions d’euros (herbiers, jeux de société..).

Pris la main dans le sac, les petits garnements se dénoncent les uns les autres avant de se réfugier derrière le budget qu’ils ont eux-mêmes fait voter. Un cas d’école pour démontrer que la transparence ne remplace pas toujours le sens moral. Face à une telle situation, on serait curieux de connaître le système de notation efficace pour évaluer nos élus : Benoit Hamon a peut-être un avis sur la question ?

Pour éviter le vote sanction, papa François tente d’imiter tonton François…

En effet, déjà dans les années 80, Alain Peyrefitte décrivait comment François Mitterrand revoyait les circonscriptions pour organiser une « vague rose » aux élections locales… Cette fois, malgré les découpages sur un coin de table l’équipe en place aura du mal à sauver les meubles. Une triste nouvelle pour le chef de la majorité sortante Jean-Paul Huchon qui s’est habitué au faste républicain : les élections régionales auront bel et bien lieu.

C’est vrai qu’après avoir organisé le déménagement dans un hôtel particulier du septième arrondissement de Paris, on a du mal à faire ses cartons. Pourtant la Vice-Présidente du personnel de l’époque, la bonne camarade Michèle Sabban défendait ainsi son bienfaiteur : « on ne peut pas reprocher à la région de se constituer un patrimoine immobilier qui appartient à tout le monde » ! Depuis elle est au centre d’une affaire de favoritisme, mais c’est une autre histoire…