LA COMPULSION À LA NOURRITURE : LA ‘FAIM’ NE JUSTIFIE PAS LES MOYENS !
Je viens de faire un jeûne hydrique de trois jours et cette expérience (dont je vous parlerai dans une prochaine chronique) a modifié ma relation à la sensation de faim. Avez-vous remarqué comme vous devenez souvent agressif, quand votre estomac vous donne l’ordre de manger ? Car, c’est ainsi que vous recevez le message : c’est un impératif que vous n’êtes parfois pas en mesure de contrôler. Cette sensation a plusieurs origines que je vais explorer avec vous pour découvrir quel est votre rapport à la nourriture, comment et pourquoi l’esprit et le corps cèdent à des impulsions. Est-ce que la faim signifie toujours que vous avez besoin de carburant ou est-elle le symptôme de quelque chose d’autre ? Pourquoi ne réussissez-vous pas à maintenir votre poids ? Qu’est-ce qui provoque ces bourrelets qui vous découragent quand vous essayez votre maillot de bain ? Pourquoi vos bonnes résolutions s’envolent-elles face aux « cochonneries », pâtisseries ou autres mets ?
Comme le dit l’avare, dans la pièce de Molière « il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger« . Bien sûr, vous pouvez apprécier la bonne chère et laisser libre cours à votre côté épicurien : toute chose est bonne, si vous ne tombez pas dans l’excès… Voilà bien où le bât blesse : l’excès. Nous retombons sur la différence entre besoin et plaisir. Bien évidemment, notre organisme nécessite une alimentation pour fonctionner et il sait, lui, quelles quantités lui suffisent pour faire tourner la machine. Pourquoi ne l’écoutez-vous pas quand il vous dit que c’est assez ? Vous le bourrez jusqu’à ce que, comme le dit Guy Bedos (humoriste français), « vous ayez les dents du fond qui baignent » ! Pourquoi n’avez-vous pas la capacité à vous arrêter ? Parce que ce que vous essayez de faire, c’est remplir un vide qui ne se remplira jamais de cette façon-là. Bien sûr, il y a les gourmands invétérés qui sont tombés dans le sucre et la bonne chère tout petits et qui préfèrent satisfaire leur appétit plutôt que valoriser leur image dans le miroir. Question de choix. Tout va bien si vous êtes à l’aise avec le plaisir de manger et même ‘d’outre-manger’ et que vous ne regrettez rien quand vous entrez dans vos vêtements ou votre maillot de bain. Le problème se corse quand vous mangez plus que de raison et que vous en souffrez en bout de ligne…
Rappelez-vous ce que je vous enseigne : la carence affective dans l’enfance crée un vide à l’intérieur et ce vide est à l’origine de tous les excès : alcool, drogue, travail, sexe, jeu, sport, etc., et, bien évidemment, la nourriture. N’est-ce pas le moyen le plus efficace pour avoir l’impression de remplir votre vide intérieur ? Et comme la sensation de satiété ne constitue pas une balise pour vous, vous voilà incapable de vous arrêter : vous vous faites souvent vomir pour recommencer ou/et par sentiment de culpabilité. Car, une fois plein comme un œuf, c’est une autre sensation qui s’installe et très désagréable : votre estomac est prêt à exploser ! Souvenez-vous qu’une compulsion est plus forte que vous : elle est impérieuse et vous commande contre votre volonté. Souvent, vous vous acharnez sur elle, mais vous vous trompez de débat : elle n’est qu’un symptôme de quelque chose qui ne va pas et que vous pouvez résumer par le manque de confiance et d’estime. Pourquoi mangez-vous tant ? Parce que vous ressentez un vide, soit permanent, soit provoqué par certaines circonstances négatives. Et vous avez vos manies : certains se jetteront sur le sucre sous toutes ses formes ou sur une forme en particulier, d’autres sur du salé et les chips tiennent le haut du pavé ou encore sur n’importe quoi : à bout de nourriture, j’ai vu une jeune femme mélanger de la farine avec de l’eau et l’avaler.
Les heures de repas sont des rendez-vous avec votre organisme qui a besoin d’un certain rythme, même s’il s’habitue à tout, même au pire. Votre estomac va s’élargir au fur et à mesure que vous prenez l’habitude de le remplir. Plus il s’agrandit, plus vous avez de place pour le remplir et moins vous réussissez à calmer ce besoin de remplir qui finit par vous faire prendre des kilos superflus. Bien sûr, une fois devant le miroir, vous vous faites des promesses qui s’envolent devant la porte du frigo : c’est normal ! Aucune raison de culpabiliser : je vous le rappelle, la compulsion est plus forte que vous. Il faut travailler son origine et comprendre le message qu’elle vous délivre et qui est toujours le même : travaille ta confiance et ton estime et apprend à gérer ta vie au lieu de la laisser te gérer ou encore laisser les autres te gérer. Si vous êtes capable de marcher et de courir, vous n’avez pas besoin de béquilles. Ce sont vos pensées négatives qui vous font tomber dans le vide et vous lancent vers le frigo ou le placard à gâteaux ou autres gâteries. Et si vous prenez le temps d’y penser, sans être particulièrement compulsif, vous réaliserez que, parfois, vous n’avez pas faim : vous mangez parce qu’il est l’heure, sans vous demander si c’est pertinent. Et on vous lance que l’appétit vient en mangeant pour vous renforcer dans l’idée qu’il est nécessaire de forcer la machine. Puis, vous grignotez entre les repas par ennui, par besoin de vous réconforter, de vous rassurer, en attendant l’un des trois repas et vous n’en finissez plus de vous remplir sans jamais y réfléchir ni y penser. Et quand vous voilà à table, savourez-vous ce que vous mangez ? Pas du tout ! Vous gobez presque sans mâcher ! Votre objectif n’est pas d’avoir du plaisir, mais de vous bourrer. D’autant que vous regardez la télévision ou parlez avec d’autres personnes sans vous brancher sur le plaisir de ce que vous mastiquez. Double travail pour l’estomac et tout le système digestif qui patine à traiter tout ce que vous lui envoyez presque en morceaux non traités !
Quand tout va bien dans votre vie, point n’est besoin de trouver des béquilles : vous n’éprouvez aucun besoin de vous réconforter ou de vous bourrer. L’être humain est un animal de réconfort ou de récompense et, dans un cas comme dans l’autre, il trouve toutes les raisons de s’adonner à ses compulsions. Pourtant, en développant confiance et estime, vous reprenez le contrôle de votre vie et de votre santé : les béquilles n’ont plus leur place dans votre vie, les compulsions s’envolent, car vous voilà capable d’avancer librement, libéré de tous les besoins que la carence affective avait créés. Une fois maître de votre destin, votre vie bien alignée, ayant bien en tête la façon de gérer votre bonheur retrouvé, plus aucune compulsion ne vous soumet : vous mangez sainement pour vivre et faites attention à votre alimentation, même si vous êtes gourmand.
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