L’INFIDÉLITÉ : FEMME INFIDÈLE, HOMME INFIDÈLE, DOIT-ON PARDONNER L’INFIDÉLITÉ ?
Pas chanceux les gens célèbres infidèles : dès qu’ils font un écart, la presse s’en empare. Heureusement que vous, simples mortels, homme infidèle ou femme infidèle, quand vous dérapez, personne ne le sait… Enfin, c’est ce que vous croyez… Car VOUS le savez (la culpabilité n’est pas forcément facile à porter) et votre amant ou maîtresse le sait aussi. Et un beau jour, tout se sait ! Qu’est-ce qui vous dit que votre complice n’ira pas se confier à un ou une amie ou un beau jour à votre conjoint(e) ? L’infidélité, c’est prendre des risques pas du tout mesurés, contrairement à ce que vous pouvez penser. Mais doit-on pardonner l’infidélité ? La réponse à la fin de cette chronique !
Les symptômes de l’infidélité :
Homme infidèle ou femme infidèle, vous pouvez être d’excellents comédiens et l’autre ne remarquera rien. Vous ne changez pas d’attitude, vos habitudes restent les mêmes et vous réussissez à faire entrer dans votre agenda votre ou vos extras. Vous fonctionnez sur la croyance que vous avez le droit d’aller voir ailleurs et même que votre conjoint(e) a de la chance : vous pourriez le/la quitter mais vous avez trouvé un compromis ! Donc, très à l’aise avec l’adultère, vous êtes comme un poisson dans l’eau, presque persuadé que vous sauvez le couple grâce à vos complices. Vous paraissez sans cœur, profiteurs, opportunistes et bien dans vos chaussures, souvent parce que mentir fait partie de vos valeurs : vous mentez pour la bonne cause, l’objectif étant de protéger l’autre ! Quelle grandeur d’âme ! Non ?!
Homme infidèle ou femme infidèle vivant de la culpabilité et pas du tout habitué à tromper, vous êtes mal à l’aise et si l’autre est attentif, il va s’en rendre compte. Indépendamment du fait que mon mari infidèle sortait toutes les nuits, il faisait une drôle de trombine : je lui avais dit « Tu as l’air imbécile du type qui trompe sa femme ». Il m’avait, bien évidemment, traitée de folle. Quand vous soupçonnez un homme infidèle ou une femme infidèle mal à l’aise avec son infidélité, ils seront agressifs. Ils vivent mal leur dérapage, mais ne peuvent pas s’en empêcher. Des trous dans l’emploi du temps, pas expliqués ou mal expliqués, un net ralentissement de l’activité sexuelle, un désintérêt, un refus d’être touché, vous repoussant avec agacement, autant de symptômes que quelque chose ne tourne pas rond : l’homme infidèle ou la femme infidèle changent radicalement d’attitude et dès que vous déclenchez une discussion pour savoir ce qu’il se passe, ils resterons évasifs, se défileront, fuiront mais continueront à voir l’amant ou la maîtresse.
Je suis sidérée de constater votre aplomb : vous êtes persuadé que l’autre n’y voit que du feu, ce qui est souvent le cas, jusqu’au jour où… Parfois, l’autre ne veut y voir que du feu, comme je l’ai fait moi-même, en refusant de constater l’évidence. Il aurait juste fallu que je passe devant le logement de la maîtresse de mon mari, Jules, pour constater qu’il était là. Il disparaissait toutes les nuits. Faut-il en tenir une sacrée couche, pour ne pas allumer ?! Non, je ne voulais pas. J’espérais tellement me tromper plutôt qu’il me trompe. Je me trompais toute seule en pensant qu’il ne me trompait pas, car il me trompait, mais je n’en voulais pas la preuve. Car une fois la preuve en main, j’aurais été obligée de le mettre à la porte. Vous me suivez ?! Vous faites l’autruche jusqu’au jour où la vérité vous frappe de plein fouet. Je voulais tant lui laisser la chance de revenir, une fois que j’aurais accouché : j’imaginais qu’il virerait sa maîtresse, un fois son bébé, notre bébé dans les bras et que tout redeviendrait comme avant… C’est moi qui l’ai viré : il ne réussissait pas à choisir entre elle et moi. J’ai fait le choix et la pire vacherie qu’une femme puisse faire à la maîtresse de son mari : je le lui ai laissé ! Il l’a trompée pendant plus de 13 ans, puis s’est fait virer et a trompé toutes les suivantes. Homme infidèle, femme infidèle, il se peut que se soit chronique : ça devient une (mauvaise) habitude. Vous comprendrez plus bas.
Á ceux qui trompent : homme infidèle ou femme infidèle
Pourquoi vous retrouvez-vous dans d’autres draps ?
1) C’est chronique, c’est plus fort que vous : la séduction est une stratégie pour vous rassurer et vous collectionnez les aventures. Je l’ai souvent écrit : au même titre que l’alcool, la bouffe, la drogue, le jeu, le sexe fait partie des compulsions sensées soulager votre anxiété. C’est « chronique » ! Pendant un moment de panique, par le passé, vous avez fait le mauvais lien que séduire vous rassurait. Donc, vous voilà embringué dans un jeu dangereux qui finit par vous exciter. Madame ou Monsieur à la maison, port d’attache innocent, homme infidèle ou femme infidèle, vous batifolez au gré des vents. Le pire étant que vous croyez parfois aimer l’officiel, mais vous soutenez avoir besoin des extras aussi. Il e peut également que ce soit par trop grand besoin de sexe. Souvent, j’en vois qui finissent agrippés à deux lianes, l’officielle et l’officieuse, incapable d’en lâcher une, mais capable d’en dégoter une troisième ! C’est une mauvaise programmation, qui se déprogramme. La boulimie de sexe avec des partenaires différents se règle très facilement. Mais pas tout seul : à deux, le coach et vous !
2) Vous n’êtes plus attiré par ou amoureux de la personne qui partage votre vie ou elle vous maltraite, mais vous avez peur de la solitude : une faille s’installe dans le système et une autre personne s’y introduit. Le coup classique étant celui de la ou du collègue de travail qui écoute vos problèmes conjugaux, en ayant peut-être aussi, et de confidence en confidence, on finit au lit ! Il y a également l’homme ou la femme infidèle qui fonctionne sur le bon vieux « ce que tu ne sais pas, ne te fais pas mal » et qui trompe dès qu’une occasion se présente. Avec un régulier ou des personnes de passage, vous allez chercher ailleurs ce que l’autre n’apporte plus : de l’exotisme, du plaisir, des sensations, de la nouveauté. Au lieu d’annoncer au conjoint que l’heure n’est plus à la romance, la lâcheté pousse le larron vers les occasions. Car au fond, l’homme infidèle ou la femme infidèle a la trouille de se retrouver seul. Sinon, ils ne couraient pas plusieurs lièvres à la fois ! N’est-ce pas plaisant, le meilleur des deux mondes : Un compagnon ou compagne qui attend sagement à la maison et le sexe à l’extérieur. Ben voyons !
Dans les deux cas, que ce soit par compulsion ou par confort, homme infidèle, femme infidèle, vous allez faire des dégâts. La trahison et la tromperie sont des souffrances qui vrillent les entrailles de votre conjoint au plus profond de lui : vous avez caressé, embrassé, offert à quelqu’un d’autre tout ce qui lui revenait de droit. Il y en a qui tuent pour ça. Et si votre « légitime » était de ceux-là ?… Et arrêtez de penser que les hommes sont plus infidèles que les femmes. Les mauvaises programmations frappent dans les deux sexes, parce que c’est une question d’histoire personnelle. Souvent, vous aurez vu votre père ou votre mère être infidèle et l’infidélité faisant partie de votre enfance, même si vous en avez souffert, elle s’est engrammée dans votre mémoire. Ce qui vous rendra soit infidèle, soit jaloux de façon excessive.
Á ceux qui sont trompés : homme ou femme trahi(e)
1) Ceux qui sont innocents jusqu’au bout des ongles.
Mais peut-on l’être vraiment ? Toute la ville est au courant sauf vous (tel était mon cas : http://pascalepiquet.com/syndrome-de-tarzan.php) et comme le dit la chanson de Lama « Je suis cocu, mais content ! ». Dans certains cas, la fréquence des relations sexuelles n’a pas changé et loin de vous l’idée qu’il ou elle puisse aller voir ailleurs. Ou vous vivez un net ralentissement, de votre fait ou du sien, mais vous attribuez cela à l’usure normale du couple. Et pour finir, il n’y a plus de sexe du tout, du fait des deux, mais vous êtes persuadé que c’est parce que « vous n’êtes pas plus portés là-dessus, l’un que l’autre ». Et vous vous endormez, côte à côte, les lunettes sur le nez, le livre sur le côté, dans le pyjama triple épaisseur, baignant dans la sérénité. Mais l’un des deux ne dort pas : l’homme infidèle ou la femme infidèle pense à la personne qu’il ou elle s’est « envoyée » à l’heure du déjeuner ou en fin d’après-midi…
2 ) Ceux qui se doutent mais ne veulent pas savoir.
Un trou dans l’emploi du temps, un cheveu sur le veston, un parfum dans la voiture, un drôle de regard surpris entre le conjoint et une collègue de travail à la soirée de Noël, des week-ends de travail répétés, des voyages, des réunions. Vous gobez tout, même si vous suspectez… mais non, ce n’est pas possible. Pas lui, pas elle, pas vous ! Faire une enquête déboucherait sur une situation que vous ne voulez pas vivre et tant que l’autre est là, revient à l’heure de la gamelle et qu’il ou elle est présent pour les fêtes de Noël, la peur de la solitude aidant, vous rendormez votre vigilance, parce que ce que vous croyez existe : il ou elle est fidèle et vous préférez vous endormir là-dessus.
3) Ceux qui savent mais ferment les yeux.
Dans cette catégorie, il y a ceux qui souffrent de la situation et ceux que la situation arrange. Ces derniers n’étant pas des fans de sexe trouvent tout à fait confortable de passer leur tour pour le devoir conjugal, que l’autre nourrit ailleurs. Souvent, ce sont des couples qui vivent dans le paraître, ont un niveau de vie qu’ils ne veulent pas briser en séparant les biens. Certaines de mes clientes étaient la maîtresse d’un homme connu dans le coin, avec le consentement de l’épouse, qui ne manquait cependant pas de lui faire une vacherie dès que l’occasion se présentait. Car elle savait que son mari ne la quitterait pas : trop à perdre à tous les niveaux. Pour ceux qui souffrent de la situation mais endurent car ils ont peur de perdre le conjoint adultère, c’est tout à fait de la dépendance affective. Accepter d’être trompé est un acte de soumission, un manque de respect pour soi, mais prêt à tout endurer plutôt que la solitude, vous souffrez silencieusement.
4) Vous n’êtes pas du genre à accepter cela et dès le moindre soupçon, vous avez les oreilles droites et le nez au vent pour flairer la tromperie. Et dès que la preuve est faite, les valises aussi, si ce n’est pas résumé à des sacs poubelle !
Doit-on pardonner l’infidélité ?
En fait, chaque situation est un cas particulier : bien facile de dire (comme je l’entends souvent, mais le dire, c’est bien, le faire c’est moins facile) que si jamais vous avez la preuve de la tromperie, vous virez l’autre avec perte et fracas. C’est ce que vous croyez au moment où vous le dites. Mais une fois au pied du mur, soit vous risquez de prendre une décision trop hâtive et le regretter, soit vous vous dégonflez. Dans ce dernier cas, vous serez prêt à pardonner, malgré vos menaces, pour conserver une façade de couple, un semblant de vie à deux, tout plutôt que la solitude. Ce que je vous dis, c’est qu’il y a des dérapages incontrôlés, des sorties de route inattendues, à l’occasion d’une soirée arrosée ou d’un moment de folie. C’était peut-être aussi un moment de souffrance, une dispute avec l’officiel qui vous pousse dans les bras de quelqu’un d’autre, par bravade. Il y a aussi celui ou celle qui croit, après 10 ans de mariage ou plus, que l’herbe est plus verte ailleurs et qui revient l’oreille basse, réalisant que c’est bien vous qu’il ou qu’elle aime. Parfois, il faut en passer par là pour réaliser que la personne aimée est celle avec laquelle vous vivez et non celle avec laquelle vous avez passé la ou plusieurs nuits. Quelques nuits contre toute une vie, c’est à considérer.
En France, un de mes amis travaillait dans la publicité, bel homme, marié, et qui avait tourné avec plusieurs actrices appétissantes. Je n’ai jamais oublié ce qu’il me dit un jour : « Je ne foutrai pas ma vie de couple en l’air pour un simple « coup de queue » ». Pensez bien à ce que vous aurez à y perdre, plutôt qu’à y gagner en sautant la clôture. Une vie de couple brisée contre quelques coïts ou orgasmes volés. Mon grand-père avait également l’habitude de dire « Ce n’est pas quand tu as fait dans ton pantalon, qu’il faut serrer les fesses ». Alors, que vous trompiez, par compulsion ou par ennui, que vous soyez trompé, innocent ou parfaitement au courant, consentant ou non, je vous conseille de bien réfléchir à la décision que vous prendrez. Souvenez-vous simplement que celui qui est trompé souffrira mille morts et qu’il vous le fera payer. Que pardonner peut être la solution, s’il s’agit d’un accident et non d’un problème chronique. Que si vous reprenez la vie à deux, c’est en décidant de faire à nouveau confiance à l’autre, sinon laissez tomber : vous risquez de lui remettre sa faute dans les dents, à la moindre occasion.
Mais si vous avez trompé accidentellement, ce n’est pas pour autant que vous devez le payer toute votre vie, en vous soumettant à celui qui a été offensé. Pas besoin de faire ses quatre volontés pour réparer ! Mon père avait dérapé et ma mère le lui a fait payer toute sa vie : je ne comprenais pas pourquoi il était aussi soumis, incapable de quitter cette mégère qui lui tombait dessus à bras raccourcis, sans arrêt, crachant sa frustration, pour un oui ou un non. Plus tard, j’ai compris. Si l’un trompe, cela doit briser le couple ou le resserrer. Mais le plus important sera de déterminer pourquoi s’est arrivé et quelle est votre capacité à faire confiance à nouveau.
Posez-vous les 3 questions de mon grand-père, après un adultère :
1) Pourras-tu lui faire confiance à nouveau ?
2) Pourras-tu avoir des relations sexuelles avec elle/lui à nouveau ?
3) Pourras-tu vivre avec elle/lui jusqu’à la fin de tes jours ?
Ca passe ou ça casse !