IMPATIENT DE RENCONTRER L’AMOUR ?
Impatient de rencontrer l’amour, impatient de changer de job, d’aller en vacances, de divorcer, de vendre votre maison, d’avoir votre nouvelle voiture, impatient, impatient, impatient ?! Donc, frustré…
Comme je l’ai écrit dans ma chronique précédente, je n’ai pas de patience, parce que je n’ai pas d’impatience. Les mots « il me tarde » ou « j’ai hâte » ne font plus partie de mon vocabulaire et je vous propose de les supprimer du vôtre. Je les ai remplacé par « je suis curieuse de voir ». Que vous soyez impatient ou non, le temps passe à la même vitesse et la seule différence sera que vous vous mettrez dans un état de frustration, trépignant comme un enfant qui n’a pas ce qu’il veut. J’aime cette phrase « Le meilleur moment, c’est quand on monte les marches qui mènent à la chambre… ». C’est ainsi que je vis ! Au lieu d’avoir hâte, je savoure l’espace-temps que je vis jusqu’au moment où j’aurai ce que je désire. La question qui m’a souvent été posée ces derniers temps est « As-tu hâte de voir ton nouveau livre sortir en librairie ? ». Non. Ceux qui m’ont fait cette réflexion auraient hâte, s’ils étaient à ma place. Chaque seconde qui passe est précieuse et importante, pourquoi être pressé ? « Omnia vulnerant, ultima necat », ce qui signifie en latin « Elles blessent toutes, la dernière tue », parlant des heures. Alors chaque fois que vous avez hâte, vous décidez de brûler des heures, des jours précieux en vivant dans la frustration de ne pas être déjà dans ce que vous désirez. Et si vous preniez le temps de vivre, de vous amuser, de simplement remarquer que vous respirez, au lieu d’avoir hâte ?
J’ai réglé le problème d’impatience grâce à mes clients (je les en remercie !), quand j’ai compris qu’ils ne peuvent pas avancer plus vite que leur propre musique. Moi-même, quand j’étais jockey, même avec la meilleure volonté du monde, je ne pouvais que suivre le rythme de mon cheval : rien ne l’aurait fait aller plus vite ! C’est pourquoi je n’ai plus aucune impatience avec mes clients : je répète et je répète et je répète et je re-répète (est-ce que ça vous rappelle vos enfants ?!) avec plaisir. Parce que je sais qu’à chaque fois, ça rentre un peu plus dans le corps et dans la tête. Mais au-delà de tout cela, comme une image vaut mille mots, c’est une scène dans un film qui m’a fait déprogrammer cette question d’impatience : un pilote et sa passagère inuite s’écrasent dans le Grand Nord. Lui ne sachant pas survivre dans ce milieu hostile, sa partenaire d’infortune, elle, est en pays de connaissance. Ils ont faim et elle se poste à la sortie d’un trou de marmotte avec un collet : elle ne bouge plus, gardant le sourire, pendant des heures et des heures, jusqu’au moment où la marmotte sort la tête et se fait prendre. Là, j’ai réalisé que son objectif était de se nourrir et peu importait le temps qu’elle passerait à attendre que l’animal sorte la tête du trou. Si elle avait été impatiente, ils n’auraient rien mangé. Combien d’entre vous se seraient découragés ?
Objectif à stratégie, ça vous rappelle quelque chose ?
Son objectif : se nourrir à sa stratégie : se placer au-dessus du trou de la marmotte et attendre qu’elle sorte la tête. Peu importe combien de temps cela peut prendre. Seul, atteindre son objectif compte : se nourrir.
Un de mes objectifs est de faire le tour du monde avec mes livres : peu importe les semaines et les années que j’y mettrai, parce que chaque jour qui passe me rapproche de mon objectif et me comble de bonheur, parce que… je m’amuse ! À partir de cette scène de film, j’ai compris que le temps n’aurait plus aucune prise sur moi : je préfère goûter chaque seconde de bonheur qui passe, m’en délecter, plutôt que me mettre en état de frustration. De toute façon, ce que vous souhaitez (si c’est atteignable et réalisable) va arriver, si vous restez dans l’action. Quand une date est prévue, profitez donc du plaisir de l’attente avant d’y arriver. Imaginez-vous dans la situation et vous en bénéficierez plus que jamais ! Et si vous ne savez pas quand ce que vous souhaitez arrivera, alors faites tout ce qui est en votre pouvoir pour le favoriser. Avez-vous remarqué que je n’utilise pas le mot « attendre », mais « désirer » ? Tellement habitué à tout avoir de suite, vous ne prenez plus le temps de désirer. Une femme, un homme vous plaît ? Vous sautez dessus sans y avoir pensé et vous consommez ! Souvent, vous prenez des décisions hâtives par impatience. L’attente, je vous le dis, est le meilleur moment ! Quand vous venez de rencontrer quelqu’un, il vous faudra prendre le temps de connaître cette personne et plus vous la découvrirez, plus vous la désirerez. Donnez-vous le temps de fantasmer, d’imaginer ce qu’il va se passer, laissez monter le désir, en même temps que la confiance et la complicité. Parce qu’une première fois avec votre Roi/votre Reine, il n’y en aura qu’une ! Pourquoi la gâcher ? C’est probablement la première fois que vous ferez l’amour, parce que pour les autres relations, c’était plutôt névrotique ou/et sexuel.
« Tout vient à point, à qui sait attendre » : n’est-ce pas de la sagesse populaire ? Plus vous précipiterez les choses, plus vous diminuerez vos chances d’atteindre ce que vous visez. Dès que vous faites une nouvelle rencontre, vous voilà déjà en train d’imaginer vos petits-enfants gambadant autour de vous… Votre impatience vous jettera dans la gueule du premier loup venu, juste parce que vous êtes pressé d’être en couple : en mauvais couple ! Être dans l’impatience, c’est être dans le besoin et être dans le besoin, c’est être dans la soumission. Votre impatience clame votre vulnérabilité : c’est inscrit dans votre site Internet subliminal ! Comment, dans ces conditions, pourriez-vous rencontrer la bonne personne ? Quand vous êtes bien dans votre peau, vous êtes automatiquement calme dans toutes les situations et surtout avec vos enfants. Ce sont eux, avec les conjoints, qui sont en première ligne pour subir votre impatience. Ça vous rend tellement désagréable que vous en devenez invivable et on vous fuira. La confiance et l’estime sont vos meilleurs atouts pour éliminer toute impatience.
Je comprends que vous désiriez ardemment rencontrer la bonne personne et je vous y encourage, mais soyez patient, prenez votre temps pour bien la sélectionner. Dans cet intervalle, renforcez confiance et estime et souvenez-vous de ceci : c’est un contrat à vie et une assurance de bonheur éternel que choisir le meilleur des hommes ou la meilleure des femmes pour vous. Dix ans sans relation et je ne sens aucune impatience : je sais que chaque jour qui passe, je travaille sur moi et donc sur mon futur couple (autant de choses que nous n’aurons pas à régler à deux !) et lui aussi ! Je vis donc dans le plaisir d’imaginer cette rencontre et la belle vie que nous aurons ensuite, mon Roi et moi : ce sera tous les jours le 14 juillet ! Alors, est-ce que ça vaut le coup d’être patient ?!
Et en attendant de rencontrer la bonne personne, que diriez-vous de lire « Gagnez au jeu des échecs amoureux » (Michel Lafon) ? Vous avez tout à y… gagner !
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