IL/ELLE ME DIT QUE LES RELATIONS PRÉCÉDENTES L’ONT BLESSÉ (E), MAIS MOI, IL/ELLE M’AIMERA !
Toujours avec la même volonté de sauver, ce même espoir qui vous pousse vers les mauvais garçons et les mauvaises filles (cf. article précédent), vous vous obstinez à choisir des chiens perdus sans collier (« Chiens perdus sans collier« , roman de Gilbert Cesbron, paru en 1954). C’est-à-dire des personnes que l’enfance a blessées et que les différentes relations affectives qui ont suivi ont continué à abîmer. Cependant, n’étant pas averti ni connaissant sur le sujet de la dépendance affective et émotive, vous pensez que c’est votre bon coeur qui choisit des conjoints dans une moins bonne position que vous. Est-ce vraiment votre bon coeur qui sélectionne ou quelque chose de plus profond qui vous pousse dans la mauvaise direction ?
Quand une personne est en déséquilibre affectif, elle vous le dit. Écoutez bien les mots qu’elle prononce et souvent, elle annonce clairement qu’elle ne veut pas entrer en relation, trop broyée par les (mes)aventures précédentes. Peut-on être plus clair ? Au lieu de vous enfuir à toutes jambes, vous décidez de lui démontrer que vous n’êtes pas comme les autres et que, pour cela, il/elle vous aimera. Elle dénigre les conjoints précédents, vous annonce toute la souffrance entassée dans sa brouette, est négative, ne rit presque pas, ne parle que de ses traumatismes et plus elle s’enfonce dans ses sables mouvants, plus vous voulez la sauver. Écoutez en quels termes elle parle de ses parents, de ses ex, de sa vision du couple et où elle se voit dans cinq ans. Elle déteste souvent ses parents et/ou court après leur amour depuis sa naissance, n’est tombée que sur des ex épouvantables, ne veut plus être en couple et se voit loin de vous dans cinq ans. Et vous vous obstinez, convaincu que vous pourrez la rendre positive. Autant essayer de vider un océan avec une petite cuillère !
Les mauvaises programmations vous rendent négatifs et faussent votre vision des autres et de vous-même. Quand une personne est blessée par ses parents, puis par de nombreux comportements humains, quelle que soit la forme que la relation aura prise (frères et soeurs, amis, conjoints, collègues de travail, patrons, étrangers), pensez-vous faire contrepoids à vous seul ? Et quand elle vous dit qu’elle ne veut plus de relation et que vous restez quand même, vous venez de vous soumettre à ses quatre volontés. En effet, elle vous a mis au parfum de ses mauvais comportements et peut donc tous se les permettre puisque vous avez signé le contrat de maltraitance : croyez-moi, vous ne serez pas épargné ! Et plus elle vous en fera voir de toutes les couleurs, plus vous vous accrocherez. Par peur du rejet et pour retour sur investissement : vous aurez passé tellement de temps, d’argent, d’énergie à essayer de rendre cette personne heureuse que vous ne voulez surtout pas que quelqu’un d’autre en profite. Vous vous laissez dominer et malmener, acceptant tout et n’importe quoi dans le seul but de démontrer que vous aviez raison : l’autre peut aimer et vous aimera. Et vous, pensez-vous manifester votre capacité à aimer en vous mettant dans de sales draps, vous soumettant à un(e) tortionnaire qui effiloche votre confiance et votre estime ? Si vous vous aimiez vraiment, car ça commence par là, vous enverriez balader cette personne déséquilibrée pour rencontrer quelqu’un qui vous respectera autant que vous vous respectez. Mais, vous respectez-vous ? Pas du tout ! Comment voulez-vous, alors, que l’on vous respecte ?!
Les couples heureux, dont je fais partie, partagent leur bonheur, pas leurs malheurs. Bien sûr, quand l’un traverse une période de turbulences, l’autre est là pour le soutenir, mais c’est ponctuel et sporadique. Quand vous traînez l’autre dans votre brouette et qu’il se laisse porter allègrement, c’est son malheur qu’il vous fait partager et qui s’ajoute au vôtre. Car, ne me faites pas croire que vous étiez heureux avant de le rencontrer, pas plus que vous ne l’êtes après. Ou peut-être pensiez-vous être heureux, en tant que célibataire, mais le couple vous a vite happé dans les filets de la souffrance, car votre côté Desperado sommeillait pendant votre célibat. Quand une personne déballe tous ses malheurs et son mal de vivre, ce n’est pas votre syndrome du sauveur qu’elle doit activer, mais bien votre instinct de survie : courage, fuyez ! Cela ne vous empêche pas de la diriger vers des ressources (moi ?) et de vous départir du dossier. Car, plus vous vous mettrez à son service, dans le but de lui démontrer que de bonnes personnes existent, plus elle vous fera payer ce que les autres lui ont fait et elle vous méprisera de vous laisser maltraiter.
Alors, quand une personne vous dira qu’elle est blessée, que ferez-vous, à l’avenir ?
Bientôt la sortie de « Séduire pour une nuit ou charmer pour la vie ? » (avril 2016 au Québec et mai 2016 en Europe)
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