Histoire des soins infirmiers (cours)

 

 

Epoque

ANTERIEURE A FLORENCE NIGHTINGALE

 


 

Depuis les temps les plus reculés, l’instinct maternel a désigné la femme pour donner les petits soins journaliers aux malades. Elle s’est acquittée de cette tâche dans l’ombre des maisons antiques, puis dans la paix des monastères sous l’autorité de l’Eglise, dans les hôpitaux décadents du XVIlleme siècle et elle continue au grand jour de la vie moderne. Cette histoire est faite d’avances et de reculs, d’adaptation à des conditions de vie toujours nouvelles. Elle est fortement influencée par la philosophie, les conditions économiques, les mœurs de chaque siècle. Elle est riche de beauté morale, fertile en enseignements pratiques.

Histoire de la profession infirmière à travers différents pays

1 – Les peuples primitifs

Chez eux les maladies sont attribuées à des causes surnaturelles démons, animaux. Il est donc normal qu’on leur oppose des fonnules magiques, des pratiques de sorcellerie et que les médicaments soient des substances destinées à incommoder les mauvais esprits. Ce sont les prêtres ou les sorciers qui les administrent, la garde-malade n’a pas de place reconnue dans ces civilisations.

La maladie est considérée comme étant un péché et une manifestation de la colère du Dieu. Les malades sont pris en charge par les femmes des tribus, qui n’ont aucune formation sur les soins à donner aux malades. Parmi les célèbres personnes qui ont un pouvoir pour aider les malades, nous citerons le « Médecine man ». Ces personnes s’isolaient, tous leurs efforts étaient centrés sur l’utilisation de la magie. Cette idée à persisté longtemps, et ils ont eu beaucoup de peine pour séparer magie, médecine et religion.

2 – L’Inde antique

Elle a laissé dans les Véda la marque d’une civilisation évoluée. L’hygiène semble y avoir tenu une grande place, la chirurgie est avancée, on nous parle d’infirmiers dont on exige la connaissance des drogues, l’intelligence, le dévouement. L’infirmière doit être dévouée dans son travail et la prise en charge des malades puisqu’elle est la suppléante du médecin.

3 – En Egypte

La médecine est fortement teintée de magie, il n’y est pas question d’hôpitaux mais par contre l’hygiène personnelle fait l’objet de nombreuses recommandations.

4 – La médecine Grecque

La médecine moderne a été créée par Hippocrate en attribuant la maladie à des causes naturelles. Il met l’observation clinique en honneur, et traite ses malades par l’air, la lumière, le régime, le repos moral.

5- Rôme :

La médecine est fonction de la guerre, elle guérit rapidement le soldat pour lui permettre de retourner à la bataille. Ce sont des esclaves qui soignent les malades. Les aqueducs et les égouts romains témoignent du souci d’hygiène de ce peuple.

6 – Chez les Juifs

L’hygiène publique et privée atteint un niveau élevée. La loi de Moise est remplie de recommandations d’hygiène corporelle, de préceptes d’hygiène alimentaire, de prescriptions hygiéniques appliquées à une population nomade.

7 – Christianisme

Il a sur les soins aux malades une influence décisive. Il éveilla l’amour pour les faibles et les humbles et fit de la chanté un des plus hauts devoirs. La conversion des grandes dames romaines au christianisme explique qu’elles mirent au service des malheureux leur fortune, dont elles pouvaient disposer assez librement même mariées.

Les femmes célibataires, d’autre part, trouvèrent grâce à l’Eglise une place dans la société et purent se rendre utiles. C’est à cette époque que vivent les femmes d’élite comme Marcelle, Fabiola, Paula qui transforment leurs palais en retraites pour leurs sueurs dans la foi, en asiles pour les malheureux, et sont parmi les premières fondatrices d’hôpitaux. Les hôpitaux de cette époque sont nés de la large hospitalité des premiers chrétiens. Ce sont des asiles connus sous le nom de Xénodochéion, ils recueillent les étrangers, les voyageurs, les vieillards, les orphelins, les malades, les incurables. Ils rassemblent, au nom de la charité chrétienne, toutes les infortunes humaines.

 

Dans les premiers temps du christianisme, les diaconesses se consacrent à des tâches ecclésiastiques et secourent les pauvres et les malades au cours de leurs visites.

Dans la littérature infirmière, Fabiola est consacrée mère de la pratique soignante transmise par les femmes, ce qui laisse à penser qu’avant le christianisme, les femmes n’avaient aucune activité soignante. De plus, faire d’elles le modèle original des soins transmis par les femmes, conforte le message idéologique qui dit que : « soigner relève du don aux pauvres, aux défavorisés, aux plus démunis » et requière une générosité exceptionnelle pour une, femme de classe sociale élevée ».

La femme a toujours été guérisseuse, donc les soins s’attachent fondamentalement aux activités de la femme. C’est elle qui met au monde, c’est elle qui a la charge de « prendre soins » de tout ce qui entretient la vie quotidienne de la collectivité. Tout cela témoigne d’un ensemble d’activités se proposant d’assurer ou de compenser les fonctions vitales. Les activités de soins prodiguées par les femmes s’organisent essentiellement autour de deux pôles de la naissance à la mort : le corps, lieu de l’expression de la vie individuelle et collective, et tout ce qui contribue à le ressourcer, le restaurer : L’aliment.

8 – Moyen-âge

Depuis la chute de l’Empire romain, l’Eglise stipulait parmi ses devoirs primordiaux l’assistance aux malades.

Cette tâche a été réalisée par les moines et les nonnes qui se trouvent dans les hôpitaux du moyen-âge. L’Eglise amasse des documents médicaux. Les frères et sœurs se transmettent leurs connaissances sur l’art des soins par tradition orale. Les hôpitaux du moyen-âge hébergent tous les malheureux. Ce n’est que vers le XIIème siècle qu’ils se bornent à ne recevoir que des malades. Les locaux sont construits dans le style des palais de l’époque. Partout, l’esprit religieux les pénètre. La guérison du corps est subordonnée à celle des âmes et les soins médicaux aux devoirs religieux.

Les multiples ordres soignants peuvent se classer en

·    Ordres militaires soignants

·    Ordres réguliers

·    Ordres séculiers

8 – 1 : Les ordres militaires soignants

Les plus célèbres sont l’ordre des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem ou chevaliers de Malte qui avaient mis aux nombres de leurs activités les soins aux malades et les chevaliers de Saint-Lazare qui se consacrèrent particulièrement aux lépreux.

8 – 2 : Les ordres réguliers

C’est essentiellement l’ordre des sueurs Augustines de l’hôtel-Dieu de Paris qui maintenait les sœurs cloîtrées dans l’hôpital. Elles y menaient une vie pénible, trop peu nombreuses pour donner les soins aux malades, surchargées de durs travaux ménagers, elles étaient astreintes à des exercices religieux prolongés. Au cours des siècles, des difficultés surgirent entre les sueurs et les autorités chargés de gouverner l’hôpital de Paris, et l’état sanitaire de l’hôtel-Dieu était loin d’être satisfaisant.

8 – 3 : Les ordres séculiers

Lyon, était desservi par des sueurs séculières, dirigées par une supérieure responsable de tout le personnel soignant de l’hôpital, en plus de la direction laïque. Des figures comme celles de Saint-François d’Assise, et de saint Elisabeth de Hongrie, se dressent comme des symboles de la charité chrétienne du moyen-âge. La beauté spirituelle est la base de leur action. Ils se penchèrent sur la misère des lépreux.

9 – La renaissance

La renaissance et la réforme n’ont eu que peu d’influence sur les soins aux malades. La dissolution des ordres soignants entraîna cependant, dans certains pays protestants une décadence des hôpitaux. A cette époque des ordres continuèrent à se fonder dans les pays catholiques. En France au XVIIème siècle Saint-Vincent de Paul fonde la compagnie des ‘filles de la charité » avec l’aide de Mlle Legras, afin de secourir les pauvres et les malades dans les paroisses. Dans tous les pays, on assiste à une dégénérescence des hôpitaux vers la fin du XVIIème siècle. Les malades sont soignés dans des salles mal propres, jamais aérées, entassés plusieurs par lit. Particulièrement en Angleterre, les soins sont donnés par des femmes ignorantes et grossières qui boivent et maltraitent les malades. Les traditions anciennes empêchent certains ordres de s’adapter aux progrès médicaux. Pour cela une réforme des soins s’avère urgente et nécessaire au début du XIXème siècle, qui est l’époque du progrès scientifique et de l’émancipation de la femme. Tout cela fût favorable à une renaissance des soins. Cette réforme a été l’œuvre de Florence Nightingale en Angleterre puisque toutes les voies ont été ouvertes pour elle.

Les soins infirmiers dans le Monde Arabo-musulman

Pendant l’ère islamique, les arabes se sont beaucoup intéressés à la médecine. Ils étaient les premiers à instaurer l’anesthésie comme moyen antalgique chez les malades. Ils étaient aussi les premiers à utiliser la cautérisation dans la chirurgie. L’histoire rapporte que les médecins arabes étaient les premiers à avoir rédigé des manuscrits sur la lèpre, et à lui réserver des endroits isolés « léproseries » dans les hôpitaux, ceci depuis le VIIème siècle.

Pendant cette ère, la femme arabe avait le mérite de soigner dans le domaine du secourisme et du nursing. Certaines femmes arabes ont joué un rôle important depuis l’aube de l’Islam. A côté de leurs tâches et leurs devoirs d’excellentes femmes de foyer. Elles étaient volontaires et bénévoles dans les batailles du prophète ou  » RASSIAS », voulant servir au cours du « DJIHAD » les blessés, s’occuper des malades, espérant la miséricorde et la clémence de Dieu, Elles étaient nommées

 » الأسيات « ou » الأواسي « ce qui signifie la participation spirituelle. Elles accompagnaient les Moudjahidines (les combattants), portaient les ustensiles pleins d’eau et tout le nécessaire de bandages, plâtres pour secourir les blessés, panser leurs plaies et immobiliser leurs fractures. C’est l’époque où la fièvre des traductions s’est emparée des Arabes, celle de la soif d’apprendre, de compiler les écrits des anciens, de les commenter et les assimiler. C’est la période de l’adaptation de la médecine grecque, et accessoirement syrienne, égyptienne et indienne au système général de la civilisation et des sciences de l’Islam.

 

La femme arabe a beaucoup apprit de ces sciences et a pratiqué la médecine sur des bases scientifiques très saines. Les tâches des infirmières bénévoles au cours des batailles du prophète MOHAMMAD (que Dieu bénisse et lui donne la paix), étaient considérées comme ordre du prophète et relevaient d’une conception et d’une pratique administrative sans failles. Les femmes suivaient les guerriers. Elles étaient protégées par des Moujahidines choisis pour couvrir l’arrière des troupes des guerriers musulmans et, dans le cas où un intrus arrivait à pénétrer à proximité des femmes, ces dernières se défendaient même avec le mât servant à soulever les tentes . Chaque tribu participait aux conquêtes du prophète. Les volontaires se rassemblaient par groupes afin de porter secours aux blessés. Cette liaison *a favorisé la connaissance entre infirmière et Moujahidines et de cela découle la sécurité pour les collectivités et l’aisance des services médicaux dans les guerres, dont l’aune essentielle était les épées. Le prophète donna l’ordre pour que ces femmes bénévoles soient désignées pour soigner, et soient protégées ravitaillées et commandées par son épouse.

On racontait que le prophète a cautérisé la plaie saignante au bras de SAAD Ibn Moâd avec une pointe de flèche chauffée sur le feu. On racontait aussi que Rekaya El Ansaria n’a pas voulu retirer la flèche qui a pénétré la poitrine de SAAD Ibn Moâd afin de ne pas accélérer l’hémorragie, elle utilisait aussi des produits chimiques pour stopper l’hémorragie.

Ci dessous les exploits de certaines compagnes qui ont combattu avec le prophète et le rôle de chacune d’elle

  La mère des croyants SAIDA Aïcha : (que Dieu soit satisfait d’elle)

Elle s’est illustrée avec Om Saliin à la bataille d’OHOD avec le prophète et dans d’autres batailles, elle a soigné le prophète quant il était malade.

·    Om Aymen : (La nourrisse du prophète)

·    Elle a fait les deux Higra et a assisté aux bataille de OHOD et KAYBER. Elle donnait à boire aux blessés, les soignait. Son mari était panni les martyrs de l’une de ces batailles.

·     Om Salim : (La mère de Anas Ibnou Malek)

·     Elle a contribué aux batailles d’OHOD_ KAYBER et HONAYN. Elle était la compagne de SAÏDA AÏCHA ( que Dieu soit satisfait d’elle) dans la bataille d’OHOD, elles transportaient l’eau aux guérriers musulmans et soignaient les blessés.

·    Une autre figure, parmi les compagnes du prophète fût celle de l’héroïque

·     Roufeïda El Ansaria : Digne représentante du corps des infirmières des premières armées de « Djihad », elle se rendit célèbre par son dévouement exemplaire au cours de la bataille d’OHOD. Roufeïda devait faire école et susciter autour d’elle de nobles et durables vocations.

·          D’autres noms célèbres tels que : Om Salma et Oumeyma Ben Kays El Ghaffaria, Oln Ziad et Om Habiba El Ansaria.

·    L’histoire nous décrit les activités des femmes musulmanes qui sont prolongées jusqu’après la propagation de l’Islam hors de l’Arabie.

 

·    Les femmes ont excellé dans la pratique des soins aux malades. Depuis, le début de la dynastie des « OMEÏADES », Zineb (médecin de Beni Aoud), était une praticienne dans les maux des yeux, les blessures et elle soignait les femmes et les hommes.

La sœur de HAKID, fils de Zahr El Andalous, et sa fille ont de vastes connaissances dans les soins et les maladies des femmes.

La sœur de HAKID, fils de Zaltr El Andalous, et sa fille ont de vastes connaissances dans les soins et les maladies des femmes. Les femmes ont contribué à aider les médecins dans leur travail, EZZAHRAOUI se tenait derrière un paravent et donnait ses instructions aux sages femmes au cours des accouchements dystociques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Epoque

De FLORENCE

NIGHTINGALE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I – Qui est Florence Nightingale?

C’est une infirmière Anglaise, qui a exercé une activité exemplaire pour donner des soins aux soldats malades ou blessés lors de la guerre de Crimée. Elle est née à Florence le 12 mai 1820, d’une famille appartenant à l’aristocratie Anglaise. Vu son appartenance à une famille aisée, elle a passé sa jeunesse en Angleterre ce qui lui a permis le contact avec de nombreuses personnalités influentes de l’époque.

Grâce à l’insistance de son père, elle apprît le grec, l’allemand, le français, le latin et la philosophie, ce qui l’aida à être active dans la vie sociale Anglaise. En 1837 et à l’âge de 17 ans, elle décida d’étudier les mathématiques qui plus tard lui permirent de sauver l’armée britannique à Scutari, et de construire les bases pour la réforme sanitaire. Son travail social a été commencé en 1842 après que l’Angleterre ait été touchée par la misère. Elle a organisé l’aide aux pauvres et aux miséreux.

A l’âge de trente ans, elle a pu entrer en contact avec les Diaconesses et avec les sueurs de saint Vincent de Paul. Elle a dirigé à Londres une maison de retraite pour institutrices. Les hôpitaux de l’année anglaise étaient déplorables. Le 15 octobre 1854, Florence Nightingale est chargée de partir en Crimée, sous la demande du ministre de la guerre Sydney Herbert qui est l’ami de Florence, avec un groupe de nurses composé de 38 infirmières pour remédier à l’absence de personnel soignant compétent. Elle a trouvé à Scutari, un hôpital de 2 000 lits, mal propre, mal aménagé, que les lenteurs administratives avaient privé de matériel indispensable. La mortalité était de 42 pour cent. Florence Nightingale a fait nettoyer les salles, réparer les égouts, elle a installé une buanderie, réorganise les cuisines avec le concours du cuisinier français Alexis Soyez. Elle a appliqué une méthode pratique d’administration. Elle a fait l’éducation des nurses qu’elle a amenées avec elle. La mortalité est tombée à 22 pour cent. Les soldats blessés ont gardé d’elle l’image de « la dame à la lampe« .

II- L’influence de Florence Nightingale en Angleterre

Dès son retour de Crimée, Florence Nightingale entreprend une campagne pour la réorganisation du service sanitaire de l’année anglaise. Elle fût chargée de la formation d’une commission pour s’occuper des insuffisances du service en Crimée. Grâce à un effort soutenu plusieurs années, l’aménagement hygiénique des casernes, la création d’un service de statistique de l’année, la fondation d’une école de médecine militaire ont eu lieu. De cette façon, Florence Nightingale s’étend des hôpitaux militaires aux hôpitaux civils. Dans « ses notes sur les hôpitaux » (1858), elle a mené une campagne en faveur de l’air pur, du soleil, et de la propreté si négligés pendant les années précédentes. Ses « notes sur les soins aux malades » insistent sur la préoccupation dominante de la garde malade, qui devraient être l’hygiène du malade et le soutien moral.

Elle a crée l’école de Saint-Thomas, dans l’hôpital de Londres, afin de donner à l’Angleterre des nurses instruites. Cette école était dirigée par une matrone, qui n’était responsable que devant l’administration de l’hôpital.

La formation pratique des élèves étudiants dans cette école était assurée par des cheftaines de salles. Florence Nightingale ne dirigeait pas elle-même l’école, mais elle était en contact avec les élèves.

« Miss Nightingale fut la fondatrice du nursing moderne, parce qu’elle a éclairé l’opinion publique et l’a persuadée que le nursing était un art qui devait être élevé au rang d’une profession disciplinée » Cook.

 

Elle est devenue le symbole de l’infirmière moderne grâce à une activité débordante et une compétence dans le domaine des mathématiques et statistiques démographiques et hospitalières. Elle mourut en 1910 d’un syndrôme de Da Costa et elle souffrait d’agoraphobie.

III – L’influence de Florence Nightingale dans le monde

En Angleterre plusieurs écoles s’ouvrent à la fin de XIXème siècle sur le modèle de Saint-Thomas, puisque les infirmières de Saint Thomas, sont considérées comme ses « lieutenants ». L’Ecosse et l’Irlande suivent l’exemple. Le mouvement gagne l’Australie, la nouvelle Zélande, l’Afrique du sud. Le nursing aux Etats-Unis, après avoir subit l’impulsion anglaise au début, prend un essor indépendant. Des écoles s’ouvrent selon un système voisin de celui de Nightingale : l’école est annexée à un hôpital, les élèves infirmières, le plus souvent sont des internes, et reçoivent une instruction théorique plus développée que dans les écoles anglaises. Le nursing lui aussi est organisé en forme d’associations puissantes et actives : les membres des associations d’anciennes élèves des écoles sont inscrites à « l’association des nurses américaines ».

Certaines autres appartiennent à « la Ligue Nationale d’Education dans le Nursing » ou à « L’organisation Nationale d’Hygiène Publique ».

Le nursing au Canada porte la marque de l’influence américaine de même qu’à Cuba, aux lies philippines, en Pologne, en Turquie, en Bulgarie. Les nurses américaines ont crée le nursing moderne laissant aux femmes du pays le soin de continuer l’œuvre déjà entreprise.

La Hollande, l’Italie, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, la Hongrie, la Palestine, les Indes, la Chine, la Japon, l’Amérique du sud, tous ces pays prouvent dans leur hôpitaux et leur écoles d’infirmière, l’effet de l’influence directe de l’Angleterre ou de l’Amérique.

Dans certains pays de l’Europe, les traditions anciennes sont encore vivantes. Elles se transforment et s’adaptent lentement aux exigences actuelles de la profession.

 

En Allemagne et en Suisse, le système de la « maison mère » est encore en vigueur dans beaucoup d’écoles. Dans ce genre d’organisation, les infirmières même laïque ont une directrice responsable vis à vis d’une autorité cléricale.

Les infirmières dépendent de la « maison mère » jusqu’à leur mort, ce qui risque d’entraîner l’exploitation.

Dans tous les pays d’Europe autres que l’Angleterre, il est fréquent de rencontrer une organisation qui rend la cheftaine de chaque salle ou service directement responsable vis-à-vis du médecin et du directeur de l’hôpital sans l’intermédiaire d’une directrice ou d’une infirmière supérieure, c’est le cas en suisse par exemple.

Les pays du nord de l’Europe : Suède, Norvège, Danemark, Finlande, Etats Baltes, tous ces pays organisent dès le début, des associations d’infirmières actives qui assurent d’emblée un niveau élevé à la profession.

En France, les hôpitaux civils de province sont généralement tenus par des religieuses, assistées d’un personnel secondaire dépourvu de formation. L’assistance publique de paris à son personnel propre formé à l’école de la salpétrière.

Le système Nightingale a été introduit en 1901 en France, par la doctoresse Anna Hamilton à l’école de la maison de santé protestante de Bordeaux, appelée plus tard école Florence Nightingale. Le succès de cette expérience et les efforts tentés dans le même sens par d’autres écoles, a crée en France la profession infirmière dans son acception moderne. Les écoles se sont multipliées, mais beaucoup sont malheureusement jusque là encore, privées d’un stage hospitalier annexé à l’école.

Les tendances qui dominent dans cette période, la profession d’infirmière à travers le monde, sont alors l’extension croissante du rôle des visiteuses d’hygiène sociale qui met l’infirmière en rapport étroit avec la vie sociale du pays. Les visiteuses et les assistantes sociales doivent posséder en plus d’une formation médicale une formation sociale. Elles doivent répandre les notions d’hygiène pour améliorer la santé générale, lutter contre les maladies transmissibles, faire respecter l’hygiène mentale et aider à résoudre les problèmes sociaux qui peuvent se présenter dans les collectivités ou les familles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Soins Infirmiers en TUNISIE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A la fin du siècle dernier, les hôpitaux étrangers en Tunisie étaient tenus par des congrégations religieuses qui n’avaient aucune formation en soins infirmiers.

Au début de ce siècle, sous la colonisation, les premières écoles d’auxiliaires médicaux ouvrirent leurs portes recrutant des élèves n’ayant suivi que quelques années d’études primaires. Puis, entre les années vingt et soixante-dix, un certain nombre d’années d’études secondaires était nécessaires pour l’inscription à une école d’infirmières.

Actuellement, le personnel paramédical est devenu très spécialisé et on exige le baccalauréat pour la formation des futurs techniciens supérieurs. Notons qu’à l’indépendance, le départ massif des infirmiers étrangers a laissé un grand vide, rapidement comblé par l’ouverture de nombreuses écoles de santé publique dans le pays.

I – Avant l’indépendance

La nécessité de la présence d’un intermédiaire entre le médecin et son malade, avant la colonisation, s’est fait ressentir depuis l’installation des médecins étrangers en Tunisie.

En fait, les médecins étrangers d’avant la colonisation avaient besoin d’un interprète, qui les guide à travers les ruelles de nos villes et villages. Cet aide n’avait nullement besoin d’une formation spéciale en dehors de la connaissance de la longue maternelle du médecin qui l’employait.

A la fin du siècle dernier, les hôpitaux étrangers en Tunisie étaient tenus par des congrégations religieuses qui n’avaient aucune formation en soins infirmiers.

Au début de ce siècle, sous la colonisation, les premières écoles d’auxiliaires médicaux ouvrirent leurs portes recrutant des élèves n’ayant suivi que quelques années d’études primaires. Puis, entre les années vingt et soixante-dix, un certain nombre d’années d’études secondaires était nécessaires pour l’inscription à une école d’infirmières.

Actuellement, le personnel paramédical est devenu très spécialisé et on exige le baccalauréat pour la formation des futurs techniciens supérieurs. Notons qu’à l’indépendance, le départ massif des infirmiers étrangers a laissé un grand vide, rapidement comblé par l’ouverture de nombreuses écoles de santé publique dans le pays.

Comme nous l’avons déjà signalé, la présence d’un personnel ayant une certaine formation médicale, et pouvant donner des soins particuliers aux malades et les surveiller en l’absence des médecins, s’impose avec le développement des hôpitaux au début du XXème siècle. Pendant l’ère coloniale les premiers auxiliaires ont été formés à l’intérieur des hôpitaux.

1 – Auxiliaires médicaux de l’hôpital Sadiki

Au début du siècle, les rares hôpitaux musulmans de Tunisie et surtout l’hôpital Aziza Othmana, fonctionnaient avec u n personnel médical restreint. Le personnel « infirmier » était composé de personnes dévouées, en nombre insuffisant. Les responsables des hôpitaux faisant appel, pour soigner les malades ou les blessés aux prisonniers, en particulier les criminels. Pour avoir un personnel qualifié, le Docteur Brunswick Le Bihan, médecin directeur de l’hôpital Sadiki, a crée un corps d’ « auxiliaires médicaux » désignés sous le nom d’élèves stagiaires de l’hôpital Sadiki. C’est alors en 1902 que débute la formation d’auxiliaires médicaux. La formation est essentiellement pratique, l’enseignement est pris en charge par les médecins, dans le but de former un personnel soignant qui puisse suppléer au manque de médecins dans le pays.

2 – Ecoles d’infirmières de l’hôpital civil Français

Le service des malades de l’hôpital civil Français était jusqu’en 1910, entre les mains d’une congrégation : Les religieuses de Saint – Joseph de l’apparition de Marseille. Elles assuraient les services généraux et la direction des pavillons. Par l’arrêté du 31 décembre 1910, une école d’infirmières et d’infirmiers a été fondée à l’hôpital civil Français.

3 – Ecoles d’infirmiers de Tunis

Elle flat fondée en 1924, dirigé par une infirmière de la croix rouge. Des cours théoriques et pratiques y étaient professés par les médecins et chirurgiens des hôpitaux de Tunis. Les élèves de l’école étaient recrutés comme « aides-infirmiers ».La durée des études était de deux ans. Les études étaient sanctionnées par un brevet de capacité professionnelle. Celui-ci fut supprimé en 1939. L’école était dans la salle de bibliothèque de l’hôpital Sadiki. Ce n’est qu’en 1935 qu’elle fut transférée à l’hôpital charles Nicolle.

4 – Ecoles d’infirmiers de Sousse et de Sfax

Elles furent ouvertes en 1950 à Sousse et Sfax. Le nombre des élèves augmenta rapidement, car les jeunes filles choisissaient souvent cette profession. Dans la même année 1950, un médecin Tunisien (Dr. Ben Salem Mohamed), est nommé à la tête du département de la santé publique. Ce médecin s’est beaucoup intéressé à la formation du personnel paramédical, d’où la création de ces deux écoles. Le diplôme d’Etat Tunisien d’infirmer(es) est institué (on continue à préparer les élèves au diplôme d’Etat français).

Il – Après l’indépendance

A la suite du départ du personnel soignant étranger, un grand effort de propagande a été fait dans les écoles secondaires de jeunes filles pour les attirer vers la profession d’infirmière. Les administrations ayant enregistré de leur côté beaucoup de départs d’étrangers, les jeunes filles, ayant un niveau d’instruction élevé, ont préféré le gain immédiat plutôt que de suivre une formation professionnelle durant deux ans. Pour subvenir à l’emploi, on s’est trouvé dans l’obligation de former en une année des aides soignantes, où seul le niveau de certificat d’étude était exigé pour participer à l’examen d’entrée. Puis le nombre de candidates ayant dépassé les prévisions, le secrétariat d’état à la santé publique a ramené la durée de cette formation à deux ans au lieu d’une année.

Entre 1956 et 1960 d’autres sections ont été crées telles que infirmière en obstétrique, infirmière anesthésiste, assistante sociale, préparateur en laboratoire et en pharmacie.

Après celles de Tunis, Sousse et Sfax, l’école nationale de la santé publique d’Hammam Lif, va renforcer l’effectif du personnel paramédical. C’est parmi les jeunes gens qui ont suivi l’enseignement traditionnel Zeïtounien que sont recrutés les élèves de cette école. Les candidats du niveau de la 4ème année subissent un concours dont les épreuves sont laissées, au choix, en arabes ou en Français. L’école comprend deux sections : L’une moderne et l’autre classique. La durée des études est de deux ans dans la section moderne et trois ans pour la section classique, l’année supplémentaire est destinée à un perfectionnement des connaissances générales et surtout à l’étude de la langue française.

En 1967, un diplôme de soins infirmiers spécialisé en pédiatrie est instauré. La même année, une école à Nabeul a remplacé celle de Hammam Lif, où on formait déjà des profils professionnels inhérents à l’hygiène et à la prévention. Par la suite, d’autres spécialisations sont nées, après la pédiatrie, la réanimation, le bloc opératoire, la psychiatrie, sans oublier les soins généraux. Ce personnel spécialisé formé en trois ans, a rendu d’énormes services au niveau des prestations et de l’encadrement.

En 1976, la formation d’aide-soignante est supprimée en raison du nombre presque suffisant des infirmiers et surtout parce que le pays s’est doté d’autres écoles capables de satisfaire la demande en infirmiers. Cette section a été remplacée par les « auxiliaires de la santé ou aides hospitaliers », dont la formation se limitait a une année, et dont la finalité est d’humaniser les hôpitaux.

 

L’analyse rapide de la situation concernant les différentes catégories formées permet les constatations suivantes

Existence d’un agent appelé auxiliaire de la santé à vocation hospitalière.

Existence d’infirmiers à vocation purement hospitalière.

Existence d’infirmiers spécifiques d’hygiène et de prévention.

Existence d’infirmiers spécialisés (pédiatrie, bloc-opératoire, soins intensifs, psychiatrie, soins généraux).

 

Tous ces intervenants représentent l’équipe infirmière capable d’assurer les soins infirmiers les plus complexes. Cependant, la multiplicité des profils a été jugée nuisible. Une réforme a été entreprise en 1981 afin d’enlever les profils suscités en faveur de « l’infirmier polyvalent » capable de travailler aussi bien dans les structures hospitalières qu’extra hospitalières, la réforme comprenait les éléments suivants

1) Introduction de l’enseignement modulaire.

2) Utilisation des méthodes actives dans la formation.

3) – Le système docimologique utilisé est de genre « objectif’.

 4) Présence d’un profil de poste ,non officiel

 5) Utilisation des objectifs pédagogiques.

6) Introduction du plan de soins.

7) Une large place est accordée au rôle de l’infirmier et aux conduites à tenir.

8) Développement du volet « santé publique ».

Une deuxième réforme a eu lieu en 1991.

C’est en 1991 que les textes officiels relatifs à la réforme des études infirmières sont élaborés et publiés au journal officiel de la République Tunisienne. Il s’agit :

– Le décret de 2 Août 1991 fixant le régime des études dans les écoles professionnelles de la santé publique et les conditions d’obtention du diplôme d’état infirmiers (e). – L’arrêt du Ministre de la santé publique du 4 septembre 1991 fixant l’organisation des enseignements et des programmes ainsi que les modalités de sanction finale des études dans les écoles professionnelles de la santé publique pour l’obtention du diplôme d’état infirmier(e).

Les caractéristiques essentielles de cette réforme sont les suivantes

·        Le niveau de recrutement des futurs élèves infirmiers est passé du 5ème année à la 7 ème année secondaire (des bacheliers nombreux sont admis sur simple test psycho-technique).

    Prolongation de la durée des études. Ces dernières sont de 2 à 3 ans.

     Au niveau du programme, certaines disciplines ont été introduites telles que

          Evaluation de la qualité des soins.

          Initiation à la formation continue

          Gestion des soins infirmiers

          Initiation à la recherche documentaire

          Institution du mémoire de fin d’études

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Epoque Contemporaine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La période contemporaine a été caractérisée par l’émergence d’un savoir infirmier spécifique. Après les balbutements du début, ce savoir est devenu plus cohérent. C’est ainsi que des écoles de pensées ont vu le jour et ont donné de nombreuses théories de soins et une multitude de modèles conceptuels.

Qu’est-ce-qu’un modèle?

Un modèle est une illustration symbolique en ternes logiques d’une situation relativement simple qui démontre la structure d’un système original. C’est une représentation conceptuelle de la réalité. Ce n’est pas la réalité elle-même, mais une abstraction ou reconstruction de la réalité ».

 

Un modèle de nursing est une façon de voir le soin… C’est une image mentale, une invention de l’esprit, une conception, une façon de voir, c’est donc une structure.

Qu’est-ce-qu’une théorie?

La théorie représente un niveau plus profond de la réalité que le modèle : elle décrit comment le modèle fonctionne. On peut dire que le modèle représente la structure et que la théorie représente le fonctionnement. Une théorie se définit par une conception de l’homme, de la santé, des soins infirmiers, et une description de la réalisation de ces soins infirmiers en rapport avec ces conceptions.

I – Etude de quelques théories de soins infirmiers

1 – Théorie de Hildegarde Peplau

Sa théorie est basée sur la relation interpersonnelle entre l’infirmière et le patient. Les soins infirmiers contribuent au développement de la personnalité du patient par le moyen de la relation interpersonnelle. Le but des soins infirmiers n’est pas seulement de soigner le patient, mais aussi de l’assister dans son développement. Les phases de cette relation sont divisées en quatre.

·                  Phase d’orientation.

·                  Phase d’identification.

·                   Phase de résolution.

·                   Phase d’exploitation.

Les rôles en soins infirmiers sont au nombre de six

 a – Rôle de personne étrangère.

 b – Rôle de personne de ressource.

c – Rôle d’enseignante.

 d – Rôle de leader démocratique.

 e – Rôle de substitut.

 f – Rôle de conseiller.

2 – Théorie de Virginia Henderson

Le modèle de soins infirmiers de Virginia Henderson porte sur les besoins fondamentaux de l’individu qui sont en nombre de 14, et qui constitue un cadre conceptuel pour les soins infirmiers.

3 – La théorie de Gertud Ujhely

Elle apporte un complément qui peut se diviser en trois

a- Ce que l’infirmière  apporte à la relation : Ses valeurs personnelles et professionnelles. Son attitude, envers la nature humaine et la relation infirmière/patient.

b – Le contexte dans lequel la relation prend place : Il reprend les quatre phases de la relation de Peplau. Ujhely pense qu’il faut accepter que la profession d’infirmière soit mouvante et que notre champ d’action se modifie.

c – Ce que le patient apporte à la relation : L’expérience qu’il vit est un processus qui comprend trois temps :

·      Perception de la personne soignée, d’un évènement, d’un objet interne ou externe.

    Son interprétation de cet événement à la lumière de sa perception.

    sa réponse aux perceptions interprétées en fonction de son expérience et de ses capacités présentes.

4 – La théorie de Martha Rogers

Cette théorie est beaucoup plus centrée sur la science que sur la relation. L’être humain est un tout unifié qui possède son intégrité propre. Le but des soins pour elle est de promouvoir l’harmonie entre l’homme et son environnement, et d’utiliser des activités techniques ou relationnelles en vue de l’aider à s’y intégrer.

5 – La théorie d’Imogène King

Cette théorie est influencée par Peplau et Rogers. Elle choisit de parler de concepts, plutôt que de proposer une théorie unique. Cette recherche de concepts, King la fonde sur une série de questions concernant les soins infirmiers. King sélectionne quatre idées ou concepts universels qui s’appliquent à tous les êtres humains et représentent pour elle la base conceptuelle des soins infirmiers.

·   Les systèmes sociaux.

·   La santé.

·   La perception.

   Les relations interpersonnelles.

King pense qu’il est important que l’infirmière connaisse les bases de la psychologie du comportement.

6 – La théorie de Nancy Roper

Sa théorie est basée sur la conception que l’être humain est un « système ouvert » en relation permanente avec son environnement. Les buts des soins infirmiers sont de promouvoir des acquisitions, le maintien ou la restauration de l’indépendance maximum pour chaque patient, au niveau des

·   Activités de la vie quotidienne.

·   Activités visant la prévention.

·   Activités visant à la recherche de confort.

·   Activité de recherche de poursuite.

 

Les interventions des soins infirmiers permettent

·   D’évaluer les capacités d’indépendance de la personne.

     De fixer avec le patient les objectifs en fonction du temps dont on dispose.

·   D’aider le patient à les atteindre.

·    d’évaluer.

7 – La théorie de Dorothea E. Orem

C’est un modèle qui fait appel à la notion d’autonomie, d’interdépendance dans la relation infirmière/ patient. Sa théorie est basée sur trois composantes fondamentales

a – Self Care : Auto-soin  activité pour maintenir la vie, la santé.

b – Existence d’une incapacité de s’engager à l’auto-soin, due à un état de santé.

c – Les systèmes des soins infirmiers sont créés et façonnés par les infirmières à travers différentes situations qu’elles rencontrent au cours de 1 exercice de leur profession.

Ces auto-soins sont de trois catégories

§       Auto-soins universals.

§       Auto-soins associés au développement spécifique à une époque donnée de la vie.

§       Auto-soins associée à une déviation de la santé = Auto-­soins thérapeutiques.

Les interventions sont aux nombres de cinq

           1 – Agir pour l’individu.

2 – Guider, diriger.

3 – Donner support physiologique et psychologique.

4 – Procurer un environnement propice au développement de la personne:

5 – Enseigner, renseigner.

8 – La théorie de l’adaptation

L’adaptation en tant que théorie tient compte des relations que l’homme établit avec son environnement, ce qui est aussi le noyau central des soins infirmiers.

a – La théorie de Myra Levine

Elle fonde sa théorie sur quatre principes de conservation.

1 – La principe de la conservation de l’énergie.

2 – Le principe de la conservation de l’intégrité structurelle.

 3 – Le principe de la conservation de l’intégrité personnelle.

 4 – Le principe de la conservation de l’intégrité sociale.

L’intervention infirmière consiste à interposer des connaissances et des actions planifiées dans le cours des événements qui affecte un patient.

b – La théorie de Callista Roy

Sa théorie est centrée sur la personne du patient puisqu’il est un être bio-psycho-social en interaction constante avec un environnement changeant et ayant quatre modes d’adaptation.

1 – Besoins physiologiques.

2 – Image de lui-même.

3 – Maîtrise du rôle.

4 – L’interdépendance.

Le but des soins infirmiers est de promouvoir l’adaptation de l’être humain dans ces quatre modes. Les interventions des soins infirmiers proposées par Callista Roy sont basées sur l’évaluation des comportements du patient et des facteurs qui influencent le niveau d’adaptation

·    Stimulus focal : auquel se confronte directement la personne.

·    Stimulus contextuel : tous les autres stimuli présents.

·    Stimulus résiduel: expérience passé, croyance…

c – La théorie d Affef Melles

Sa théorie est fondée sur les insuffisances et les suppléances de rôles, en donnant une grande importance aux concepts des rôles et des transitions dans les rôles. Melles souligne que toute sa théorie repose sur la communication.

II- L’apparition du rôle autonome

Aujourd’hui, l’évolution des soins infirmiers a élargi le champ d’activités de l’infirmière : elle vise de plus en plus la promotion de la santé, et la prévention de la maladie et elle s’occupe du client dans son intégrité. Partant de ces concepts, l’infirmière exerce des rôles différents dont les plus importants sont celui de

1 – Soignante

Elle aide le patient à recouvrer la santé tout au long du processus de guérison. L’infirmière répond à l’ensemble des besoins de santé du patient, et intervient pour rétablir son bien-être affectif et social. Elle aide le patient et sa famille à fixer les objectifs.

2 – Décideur

Pour donner des soins efficaces, l’infirmière utilise ses habilités de décideur tout au long de la démarche des soins infirmiers. Avant d’entreprendre toutes interventions, que ce soit la collecte des données sur l’état du patient, la prestation des soins ou l’évaluation du résultat des soins, l’infirmière la planifie en décidant quelle sera la meilleure approche pour l’individu.

L’infirmière prend les décisions toute seule, avec le patient et sa famille, ou en collaboration avec les autres membres de l’équipe de santé.

3 – Gestionnaire

L’infirmière agit à titre de gestionnaire ou de coordonnatrice lors de prodiguer les soins. Elle doit planifier son emploi du temps et utiliser les ressources du milieu lorsqu’elle dispense des soins à plus d’un patient. L’infirmière coordonne les activités des autres membres de l’équipe de soins, afin d’améliorer la qualité des soins.

 

 

4 – Enseignante

L’infirmière explique au patient des notions et faits concernant la santé, elle lui montre des procédés comme les activités d’auto-soins, s’assure qu’il comprend bien, renforce son apprentissage ou ses comportements, évalue ses progrès dans l’apprentissage. Les informations doivent être bien structurées, par exemple, lorsqu’une infirmière montre à un client diabétique comment injecter son traitement. L’enseignement fait partie intégrante de toutes les activités infirmières qui ont pour but d’aider le patient à améliorer sa santé. Pour cela, l’infirmière utilise des méthodes qui correspondent à ses capacités et à ses besoins et exploite d’autres ressources, comme la famille qu’elle intègre dans son plan d’enseignement. Finalement, l’infirmière dispense un enseignement quand elle contribue à la formation du personnel d’un milieu de soins particulier et qu’elle lui fournit des connaissances nouvelles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tableau récapitulatif

Période préhistorique

La maladie est considérée comme étant un pêché

et le résultat de la colère des Dieux.

Les malades sont pris en charge par les femmes

des tribus.

– Il n’y avait aucune formation pour ces femmes.

Antiquité

– Epoque des grandes civilisations.

Essor de la médecine.

Les soins infirmiers sont délégués aux religieux.

Christianisme

Le malade est considéré comme un être souffrant,

pauvre ou infirme.

La formation du personnel prodiguant les soins est

inexistante (le personnel est surtout religieux).

Moyen âge

Le malade était tout être humain qui avait besoin

de secours (pestiféré, lépreux, pauvre).

Les soins consistaient à distribuer les repas, laver

les malades assistés les femmes en couches,

transporter les blessés.

Aucune formation n’est requise pour les personnes

qui s’occupent des malades (ces personnes le

faisaient par compassion).

Renaissance

La personne soignée est tout être misérable.

But des soins : soulager les souffrances par la

charité et le travail.

Ebauche de formation pour les religieux, afin de

pouvoir comprendre les prescriptions médicales.

1 gène Siècle

Le malade est tout être humain nécessitant de

l’assistance.

Les soins sont pratiqués en utilisant des

connaissances scientifiques.

Il existe un début de formation pour le personnel

responsable des soins (formation de trois mois).

 

 

19ème Siècle

Evolution des soins infirmiers grâce à l’influence

de Florence Nightingale. Son modèle est basé sur

les éléments suivants : « Le but du nursing était de

mettre le patient dans les meilleures conditions

possibles afin que la nature puisse faire oeuvre sur

lui ».

 

– But des soins infirmiers : procurer au malade air

pur, lumière, chaleur, propreté, tranquillité.

– La formation des infirmiers est scientifique et dure

3 ans.

Epoque

contemporaine

Les soins infirmiers évoluent avec la science (les

techniques de soins occupent une place importante

dans la formation)

Des infirmiers, grâce à leurs travaux, ont élaboré

des modèles conceptuels en soins infirmiers à

l’exemple de Virginia Henderson et ont ainsi

contribué à définir véritablement la profession

d’infirmière.

La profession d’infirmière est définie comme étant

toute acte qui a pour objet d’identifier, de

diagnostiquer, de prodiguer et de contrôler les soins

infirmiers. L’infirmière est devenue une

professionnelle autonome dont le rôle est

complémentaire de celui des autres professionnels

de la santé.

En Tunisie

-Les soins infirmiers étaient dispensés par un

personnel étranger (Français, Italiens).

L’infirmière était considérée comme un interprète

dépourvue d’aucune formation, son rôle est de

guider les médecins étrangers à travers les ruelles.

Prolongation de la durée d’étude de deux à trois

ans.

Initiation à la formation continue.

Initiation d’un mémoire de fin d’étude.