La nouvelle est tombée très récemment et a fait grand bruit : le gouverneur a rejeté la proposition de loi visant à légaliser les jeux d’argent sur l’île. Cette décision repousse le dossier « légalisation » à un an.
Avec l’Utah, terre de la communauté mormone, l’état d’Hawaï reste donc le seul état des USA dans lequel les jeux d’argent sont complètement illégaux. Cette décision est une vraie déception et un manque à gagner pour une quantité incroyable de personnes, et ce toute catégories sociales et corps de métiers confondus. Car certains nourrissaient un rêve secret : faire d’Hawaï le nouveau paradis du jeu. Ce rêve utopique ou mégalomane selon où l’on se place, induisait des changements énormes.
Tout d’abord, pour accueillir les milliers de touristes affluant du monde entier pour profiter de la combinaison parfaite mer et poker, il aurait fallu construire, construire beaucoup même, des casinos, des hôtels, des restaurants, des salles de concerts, etc. et pour cela, il faut des investisseurs, mais aussi des architectes, des décorateurs, des ouvriers, etc. donc créer des emplois.
Ensuite, une fois tout construit, « l’île du jeu » aurait nécessité une armée d’employés, des milliers de travailleurs venant des quatre coins des états-Unis pour rejoindre cet eldorado et gagner leur vie au soleil.
Voilà pour le rêve, mais est ce bien un rêve ? Car si l’on regarde ce projet d’un point de vue différent, cela ce transforme alors en cauchemar.
C’est d’ailleurs l’avis de nombreuses associations de lutte contre ce projet de loi. En effet, les côtés négatifs sont nombreux si l’on y regarde de plus près.
Tout d’abord, le changement irréversible du mode de vie de ce peuple très proche de ses racines Polynésiennes. Avec ce genre de projet construits a coup de milliards de dollars, la vie des habitants d’Hawaï serait forcement chamboulée.
Ensuite, le littoral serait défiguré, la nature dévastée par la pollution générée par l’afflux de milliers de touristes. Malgré toutes les bonnes intentions du monde pour préserver l’environnement, une minorité de personnes peu scrupuleuses sont capables du pire pour gagner toujours plus d’argent.
Encore autre chose pour nous conforter dans l’idée que ce rejet de loi était la bonne décision : l’augmentation du crime, inévitable dans un environnement fait de jeux, d’alcool et d’activités nocturnes.
Et puis pourquoi créer un nouveau fief du jeu ? Les États-Unis sont pourtant déjà très bien pourvus avec les villes de Las Vegas et d’Atlantic City. Pourquoi détériorer un territoire aussi riche de culture et de beauté naturelle que celui de l’île d’Hawaï.
Le sujet n’est pas encore clos et dans un an, poussée par les lobby du jeu, une nouvelle proposition de loi sur la légalisation du jeu sera à nouveau étudiée, espérons que la folie de l’argent ne pousse pas le gouvernement local à une erreur qui sera irréparable.