Si des rites sont associés à toute pratique religieuse, la religion ne saurait se confondre avec la coutume.
Quel Croyant pourrait, en son âme et conscience, prétendre que son Dieu ou son prophète, exigerait aujourd’hui, de manger du poisson le vendredi, de tuer les animaux de telle manière, … ?
Si des croyants montrent leur déférence à Dieu en s’agenouillant, en témoignant et fortifiant leur foi, dans des Eglises, temples, synagogues et mosquées, leur dévotion n’a pas de lien intangible avec la tradition.
Toute religion a pour fonction profonde d’inviter les Hommes à mieux se comporter, donc à respecter et à se respecter.
Est-ce respecter les animaux que de les saigner de telle manière, de les laisser agonir ? Est-ce respecter l’autre que de voiler sa femme, d’exiger que, dans les lieux publics, les êtres soient séparés en considération de leur sexe … ?
Quand la tradition devient règle, l’Homme n’a plus possibilité d’évoluer.
Si Dieu a créé l’Homme sur terre, c’est pour qu’il puisse se parfaire, afin de gagner le ciel. Ce perfectionnement implique de se libérer de toute routine ancestrale et opposée au développement de l’Humanisme.
Les valeurs, dont dépend l’idéal humain, reposent sur la concrétisation de concepts précis et universels récents : liberté, égalité des droits, fraternité ou solidarité, laïcité, auxquels il convient d’ajouter la lucidité, – qui conduit à réaliser l’importance du respect.
Imposer que des élèves soient séparés au restaurant, c’est favoriser les divisions et les dérives du communautarisme, et, selon l’Histoire, les affrontements.
Ce n’est pas heurter les consciences, comme le précise François HOLLANDE, que de tenter de les développer, en dénonçant, comme François FILLON, des rites rétrogrades et dangereux.
La religion est du domaine personnel et n’a pas à s’imposer dans celui du public.
La foi en Dieu a pour prime fonction d’aider l’Homme à s’épanouir, donc, à se libérer de mauvaises habitudes.
Pierre Gouverneur www.transrealisme.org
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Lancée par le président-candidat lors d’un meeting le week-end dernier où, ne parlant que de viande abattue selon le rituel musulman, il a demandé l’étiquetage obligatoire de la viande. Le débat a été relancé par François Fillon qui a invité juifs et musulmans à envisager la fin de ces pratiques d’égorgement. à « réfléchir au maintien de traditions qui n’ont plus grand-chose à voir avec l’état aujourd’hui de la science, l’état de la technologie, les problèmes de santé ».
Un tel propos est aussi lucide que courageux ; il devrait être soutenu par tous les Humanistes.