Finance: l’Angleterre et l’Inde sous pression

La crise de la zone euro, attisée par la crise ukrainienne dissimule une réalité qui n’est pas toujours facile à distinguer. Surtout depuis que les Etats-Unis se lancent dans les gaz de schiste, et que les mirages obscurcissent nos jugements… Cependant, le secteur financier en Angleterre et en Inde serait également sous pression, voici pourquoi:

En Angleterre, le journal Les Echos cite plusieurs experts pour tenter de nous expliquer la situation.

D’abord, « La première phase de la restructuration du secteur bancaire britannique, qui consistait à renforcer le bilan des établissements, est désormais en grande partie derrière nous », résume Nigel Greenwood, analyste chez Standard & Poor’s.

Par ailleurs, « le Parti travailliste a fait du secteur bancaire l’un de ses terrains de bataille. S’il remporte les élections en mai prochain, il a promis de durcir les règles et les taxes qui s’appliquent aux bonus des banquiers. Il veut aussi renforcer la concurrence qu’il juge insuffisante sur un marché dominé par les Big Four (HSBC, RBS, Barclays et Lloyds). Les banques britanniques ont encore des années difficiles devant elles. « La deuxième phase de restructuration, focalisée sur le respect de la réglementation, sera longue », prédit Nigel Greenwood ».

Dans un autre article des Echos, le correspondant en Inde, Patrick de Jacquelot nous indique que «  le gouvernement indien met les banques nationalisées sous pression ». Dans l’ancienne colonie de l’Empire britannique, la stabilité financière ne semble donc pas meilleure que sur l’Europe continentale… En effet, « la détérioration de leurs portefeuilles de crédits, qui résulte du ralentissement de la croissance indienne ces dernières années, pèse fortement. Leur situation est d’autant plus critique qu’elle contraste avec les bien meilleures performances des banques privées. Selon le cabinet Dataline, le secteur public aurait engrangé à lui seul 89 % des nouvelles créances douteuses au dernier trimestre, contre 11 % pour les banques privées ».