FACEBOOK ET LA FAUSSE REPRÉSENTATION
Facebook est un nouveau moyen de communication, si vous ne vous trompez pas de message à communiquer. Le principe est de « partager » avec votre famille et vos « amis ». Pourtant, quand il y a dérapage, vous voilà devant un public, exposant TOUTE votre vie à des gens que vous connaissez plus ou moins bien. N’importe qui vous demande « en ami » et, pris dans la course à celui qui en aura le plus, vous acceptez souvent des personnes que vous connaissez à peine ou parfois pas. À la moindre dispute ou au moindre désaccord, vous vous « virez » les uns les autres, punition ultime et dégradante qui rebondit sur votre peur du rejet et de l’abandon. Celui qui tire le premier a gagné ! C’est l’autre qui se sent rejeté. Et que dire de ceux qui s’espionnent après une rupture ou utilisent ce moyen pour rendre l’autre jaloux… Bienvenue dans le monde de la névrose poussée par les réseaux sociaux. Car, névrosé à la ville, névrosé à l’écran de l’ordinateur. Le déséquilibre affectif est boosté par l’utilisation que vous faites de Facebook. Mais là où je veux en venir, pour vous faire sourire, voire rire, c’est la fausse représentation qui dégouline de certaines pages Facebook et que vous « gobez ». Qu’est-ce que j’entends par là ? Je parle de cette fausse vitrine que certains exposent et je vous propose de la décortiquer ensemble.
Je me souviens d’un client qui, ayant été viré par sa femme sans que rien ne l’y ait préparé, passait son temps à se faire prendre en photo devant une Porsche louée avec les plus belles filles qu’il croisait (il les choisissait par rapport à leur décolleté !). Il voulait juste être photographié avec elles pour les exposer sur sa page afin de rendre jalouse celle qui l’avait « jeté ». Et ses photos attiraient d’autres femmes, ayant Facebook aussi, qui lui demandaient d’être « amies », attirées par la Porsche et son conducteur. Et pendant ce temps, l’ex fulminait. Elle croyait qu’il s’amusait comme un petit fou et que les femmes se ruaient sur le nouveau célibataire qu’elle avait laissé derrière elle. Devinez ce qu’il s’est passé ? Elle est revenue au grand galop ! J’ai déjà écrit une chronique sur Facebook, sur les dommages collatéraux et la mauvaise utilisation que certains en font quand il s’agit d’espionner l’ex. Je devrais écrire « quand il s’agit de se faire mal en espionnant l’ex qui vit déjà une nouvelle relation et l’expose à tout va ». Vous étalez tout ce que vous avez de beau, tout le bonheur que vous vivez, tout ce qui est reluisant, clinquant et parfois faux. Dans quel but ? Celui d’être envié ou faire souffrir l’ex, celui de faire enrager ceux qui ne sont pas heureux, pas en couple, pas en vacances ? Vous prenez en photo ce que vous mangez, ce que vous voyez, ce que vous faites quand s’est positif et que ça peut exacerber la convoitise…
Quel est ce besoin d’étaler votre bonheur, si bonheur il y a, ou d’étaler tout ce que vous faites ? À ce moment-là, pourquoi ne pas faire des photos de vos disputes, quand les assiettes voltigent dans la cuisine, votre rôti qui a brûlé, votre dernier accident de voiture, une photo de votre belle-mère en colère, de votre père saoul, de votre chien qui a mangé votre nouveau canapé ? Vous vous disputez régulièrement avec votre partenaire, mais vous ne « postez » que les photos de vacances où vous souriez parce qu’on vous a dit, avant de prendre la photo « souriez » ! Faites donc un selfie un lendemain de bringue (brosse !) et mettez-le sur Facebook. Ou quand vous êtes enrhumé ou pendant une bonne gastro. Une photo de vos comptes et de votre endettement serait une bonne idée. Et que faire des défauts que vous vous trouvez : trop grosse, pas assez de seins, trop de cellulite, pas assez de fesses ou trop. Vous envoyez une image factice en ne présentant que ce qui est beau ou que ce que vous trafiquez pour qu’il le soit. Mais, finalement, à qui essayez-vous de faire croire que vous êtes heureux ? Quand je vois tout le temps que vous passez là-dessus à vous étaler sous tous les angles avantageux, pendant que les angles morts (ce qu’on ne voit pas) vous rongent peu à peu. Vous exacerbez la convoitise des autres, leur envie, leur jalousie à étaler la partie immergée de l’iceberg pendant que la partie submergée vous entraîne par le fond.
Bien sûr, certains fonctionnent avec ce réseau social de façon tout à fait normale. Ils choisissent soigneusement avec qui ils partagent leurs découvertes, leurs passions, leurs photos de famille, leur vrai bonheur. Faites attention à l’utilisation que vous faites de Facebook, car elle a une signification. Demandez-vous ce que cette orgie de photos pleines de bonheur exposées et étalées, presque jetées à la figure des autres dit de vous. Quand vous photographiez chaque petit morceau heureux de votre vie pour faire croire que cet échantillon est la réalité et vous remplit 24h/24, qu’essayez-vous de cacher ? Facebook est sain quand l’utilisation que vous en faites l’est aussi. Il y a une différence entre « partager » et « étaler », surtout quand ce que vous étalez n’est pas la réalité. Au lieu de vous évertuer à faire croire aux autres (qui croient d’ailleurs tout ce qu’ils voient !) que vous êtes heureux et que tout va bien, pourquoi ne pas, à la place, vous prendre en main ?
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