Essai routier: Hyundai Accent 2012

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On peut dire que Hyundai ne perd pas son temps.  En trois ans, elle aura renouvelé sa Sonata, son Elantra et son Tucson en plus de lancer le Veloster et l’Equus qui, à moins d’y avoir tout un changement dans mon bilan financier, ne se retrouvera jamais dans mon entrée.  C’est maintenant au tour de l’Accent.  C’est tout un morceau à redéfinir parce qu’au Québec, il y en a beaucoup des Hyundai Accent.  Après une campagne publicitaire des plus réussie, Toyota l’a même ridiculisée dans ses propres pubs.  C’est vous dire comment l’Accent fait peur aux autres.  Jusqu’à tout récemment, l’Accent était encore la seule voiture neuve à être vendue tout juste sous la barre des 10 000$!  C’était une version très dépouillée mais quand même, l’effort était louable.  Ce temps est révolu.  La Hyundai Accent 2012 a eu une promotion, du moins au niveau du prix.

Au niveau du style extérieur, on ne se trompe pas, c’est du Hyundai pur et dur.  La Sonata a prêté ses lignes à l’Elantra qui les a elle-même transmises à sa petite sœur Accent.  On voit toutefois que les formes de l’Accent sont plus grossières au niveau du bouclier avant et des feux arrière qui sont moins stylisés.  Il y a aussi ces misérables pneus de 14 pouces (oui, oui, ça existe encore!) qui ne font rien pour améliorer le coup d’œil.  Le dessin général de la version à hayon est plus réussi.  La Hyundai Accent 2012 est offerte en trois niveaux d’équipements allant de la L à la GLS en passant par la GL.  Les trois peuvent être commandés en version berline ou à hayon.  C’est la version berline GL qui fait l’objet de cet essai.  Et si vous pensez à l’achat de la version L pour sa facture plus raisonnable, songez qu’elle n’a pas les glaces électriques pas plus que de régulateur de vitesse ni air climatisée!  Encore intéressé?

L’accès est facile pour prendre place au volant de l’Accent 2012.  Le design est très familier car il reprend le thème Hyundai déjà vu dans l’Elantra et la Sonata.  Un tableau de bord aux lignes bien travaillées qui a délaissé les matériaux mous pour faire un usage abondant de plastique dur.  Les sièges en tissus sont confortables mais fournissent peu de support latéral.  L’espace à l’avant est très bien et il est plus juste à l’arrière ce qui n’est pas une surprise.  Le confort de la banquette arrière est aussi plus rudimentaire.  Deux grands cadrans se retrouvent dans la nacelle face au conducteur.  Avec des chiffres blancs sur fond noir, le tachymètre et l’indicateur de vitesse sont facilement lisibles.  Hyundai a même ajouté une petite auréole bleutée au centre des cadrans.  Ce n’est pas très joyeux mais on a au moins fait un effort.  Un petit affichage au centre des deux cadrans fournit les cotes de consommation d’essence en plus des compteurs journaliers, de l’odomètre, du niveau d’essence et de la température du liquide de refroidissement.  Sur le volant, à gauche, les commandes de la sonorisation et à droite, le régulateur de vitesse.  Le tout est éclairé le soir venu.  On ne peut en dire autant des commutateurs de glaces électriques et du verrouillage des portières qui ne sont pas illuminés.  C’est malheureusement courant aussi chez les concurrents.  Pourtant, ça ne doit pas coûter beaucoup plus cher à produire!  On se transporte au centre où, bien que la forme du bloc central ressemble à celui de ses grandes sœurs, la disposition est beaucoup plus conventionnelle avec les buses de ventilation horizontales en haut.  Puis, c’est le système audio avec les commutateurs de fonctions sur les côtés et ceux des stations dans le bas.  AM/FM et CD sont les principales fonctions.  Une prise iPod (le mien n’a pas fonctionné, ça doit prendre un fil spécial!) et une prise AUX sont standard.  La radio satellite et plus de puissance sont offerts dans la GLS.  Finalement, plus bas, les trois molettes pour la ventilation.  Toutes ces commandes se manipulent aisément puisque les boutons sont gros et bien identifiés.  Finalement, probablement que le coffre n’est pas mieux garni que votre compte en banque.  La finition est négligée et ça faisait très longtemps que je n’avais pas vu un couvercle de coffre avec aucune finition.  Aucune!  Directement sur la tôle!  Il n’y a pas de poignée pour refermer le couvercle mais glissez-vous la main dans les énormes trous.  Le seuil de chargement est haut et abaisser la banquette ne vous fait pas un plancher plat.  Pour abaisser cette banquette, il y a d’énormes tirettes apparentes sur le dessus de la banquette.  De plus, j’ai eu de la difficulté à relever cette même banquette qui ne voulait plus s’arrimer.  Bas de gamme, vous dites?

Heureusement, c’est un peu plus réjouissant sous le capot.  Il s’agit d’un moteur quatre cylindres de 1,6 litre à 16 soupapes et double arbre à cames en tête.  Il profite même de l’injection directe, une caractéristique plutôt rare dans cette catégorie.  Sa puissance est de 138 chevaux à 6 000 tours/minute et il produit un couple de 123 lb/pi à 4 850 tours/minute.  C’est, encore une fois, excellent dans cette catégorie.  On se doute bien qu’en équipement de série c’est la transmission manuelle à six rapports qui est offerte.  En option, j’ai testé la transmission automatique, également à six rapports, avec mode séquentiel.  Et toute cette mécanique a réussi à me surprendre.  Le moteur offre des performances acceptables, même en mode ECO, un mode qui, habituellement, étouffe les performances au profit d’une consommation améliorée.  Cette fois-ci, les performances n’étaient pas trop amoindries, heureusement.  Même le mode manuel offre des changements de rapports rapides.  Bref, une mécanique pas si mal.  Le freinage est aussi efficace et j’ai été surpris de retrouver des disques aux quatre roues avec l’antiblocage ABS.  La direction à assistance électrique plutôt légère ne transmet pas beaucoup de « feedback » de la route.  C’est au niveau de la suspension et des pneumatiques que tout est gâché.  La voiture cherchait beaucoup à louvoyer.  La suspension avait beaucoup de pain sur la planche avec ces pneus d’hiver Gislaved de seulement 14 pouces (allez Hyundai, passez au moins à 15 pouces, s.v.p.!), des 175/70.  Particulièrement pénible sur l’autoroute au point où je me suis demandé si je n’avais pas une crevaison.  Finalement, la visibilité est bonne mais on souhaiterait plus de puissance pour les phares de route.

Je me relis et je vois très bien que ce ne fut pas un essai de tout repos.  Une voiture plus chère que l’an dernier mais pas vraiment améliorée.  Un habitable relativement spacieux pour la catégorie mais dont la finition pourrait être bonifiée, particulièrement dans le coffre où ça fait pitié.  Hyundai nous a habitués à beaucoup mieux.  Pour ce qui est de la mécanique, Hyundai a une longueur d’avance pour le moteur et la transmission mais il faudra retravailler la direction et surtout retirer ces pneus de 14 pouces d’une autre époque.  Même plus petites, les Fiat 500 et smart roulent sur des 15 pouces!  Et je le répète, retirez la version L de votre liste d’achat.  Il vous faut au moins la GL et idéalement la GLS.

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