Essai routier: Fiat 500 2012

La petite Fiat 500 a fait une entrée remarquée en 2011 au Canada et plus particulièrement au Québec.  Tout d’abord parce que ça faisait un fichu bout de temps que l’on n’avait pas vu une Fiat sur les routes de la Belle Province.  En effet, Fiat est disparue au milieu des années 80 et comme les derniers exemplaires n’étaient pas très fiables et rouillaient très rapidement, ils sont également disparus rapidement!  Deuxièmement, parce que c’est une belle petite italienne sympathique qui nous fait sourire simplement à la regarder.  Plusieurs mois après son introduction au Canada, elle fait toujours tourner les têtes.  Il faut dire que ce gabarit n’est pas courant en Amérique et, à part la smart, elle n’a à peu près pas de compétition.

Bien qu’elle n’ait qu’une seule configuration possible, chaque Fiat 500 peut être unique.  Il y a 14 couleurs de carrosserie disponibles, 11 choix de couleurs pour l’agencement des sièges et de l’intérieur en plus des autocollants et de nombreux autres accessoires comme des roues stylisées et colorées.  Bref, vous en aurez pour quelques jours à choisir la Fiat de vos rêves.  Outre cette hyper personnalisation, il y a trois niveaux d’équipements : Pop, Sport et Lounge.  Et il y a en plus la petite 500c cabriolet offerte en modèles Pop et Lounge.  Le choix ne manque pas.  La seule chose que je peux vous suggérer est de ne pas exagérer sur les options car ça fera grimper le prix dangereusement.  Et plus le prix grimpe, moins ça en vaut la peine!

La Fiat faisant l’objet de cet essai est la Lounge.  Son équipement est très complet et aucune autre option ne mérite, selon moi, que l’on sorte d’autres billets de son portefeuille.  Ce qui frappe lorsqu’on prend place à bord de la Fiat 500, c’est l’espace vaste pour les jambes à l’avant et le bon confort des sièges.  D’ailleurs, sur ma voiture d’essai, ils étaient tout de rouge et blanc vêtus avec des logos « 500 » sur les dossiers.  Magnifiques!  D’ailleurs parlant de logo, il y a des « 500 » partout sur cette voiture : sur les dossiers des sièges, sur le tableau de bord, sur les roues en alliage, sur les moulures de bas de caisse, sur la poignée du coffre, même à l’intérieur des blocs optiques des phares! La petite est très fière d’exhiber son nom!  Pour en revenir aux sièges avant, ils n’offrent pas beaucoup de support latéral mais ne vous inquiétez pas, le groupe propulseur ne vous éjectera pas hors de votre baquet.  Un peu comme dans une MINI, le tableau de bord offre un énorme cadran.  Tout y est inclus : indicateur de vitesse avec au centre de celui-ci, le tachymètre au centre duquel on retrouve l’ordinateur de bord.  C’est un peu difficile à lire car il faut quelques minutes pour s’habituer à cette disposition pour le moins… spéciale. Au centre du tableau de bord sont disposés l’affichage de la radio et ses commandes.  L’affichage est assez simpliste mais tout y est allant de la radio conventionnelle à celle venant du satellite en plus de la lecture de CD et fichiers MP3 et WMA et d’une prise USB située dans le coffre à gants.  Vous pourrez y laisser votre iPod puisqu’il sera totalement pris en charge par l’interface de la petite Fiat.  La finition, même si elle a une belle apparence, compte beaucoup sur le plastique, pas toujours agréable au toucher.  Vous remarquerez même que les poignées pour ajuster les dossiers des sièges sont creuses!  Tout pour sauver du poids…

C’est bien beau d’être à l’aise à l’avant mais croyez-vous pouvoir amener des ami(e)s avec vous?  Pour prendre place à l’arrière, il faut avoir fait le cours d’introduction au « contorsionnisme » du Cirque du Soleil.  Si vous réussissez à vous glisser à l’arrière, vous vous rendrez compte que vous n’êtes pas si mal assis. C’est sûr que l’espace n’est pas abondant mais pour une randonnée de courte durée, ça peut aller.  Des places que la smart ne peut d’ailleurs pas offrir.  Même le coffre est plus grand que je ne l’avais imaginé et l’abaissement de la banquette divisée 50/50 peut agrandir cet espace.  Ça ne donne pas un plancher plat mais plus d’espace pour faire de gros achats.

Puisque l’habitacle est malgré tout, pas si mal, qu’en est-il de la mécanique?  Le moteur, un quatre cylindres MultiAir de 1,4 litres produit 101 chevaux à 6 500 tours/minute et un couple de 98 lb-pi à 4 000 tr./mi.  C’est peu mais la Fiat 500 n’est pas là pour noircir le bitume.  La transmission à six rapports avec AutoStick exploite bien ces maigres chevaux.  Mis à part le mode normal, j’ai essayé le mode manuel et le mode Sport de cette transmission.  À ma grande surprise, c’est le mode manuel que j’ai le plus apprécié.  Le mode Sport retardait les changements de rapports mais je n’avais pas l’impression d’avoir plus de performances.  C’est le mode manuel qui m’a le plus permis de m’amuser.  Une boîte manuelle à cinq rapports est aussi disponible.  La visibilité est parfaite dans presque toutes les directions sauf au niveau de l’angle mort du conducteur.  Lorsque vous êtes au volant et que vous regardez par-dessus votre épaule gauche, vous ne voyez que… le pilier de la portière.  Mais Fiat y a pensé!  C’est pourquoi votre rétroviseur extérieur est doté d’une partie « grand angle » qui permet d’atténuer presque complètement l’angle mort.  Il faut s’y habituer mais l’idée n’est pas bête!  Les freins sont à disques ABS aux quatre roues sur tous les modèles.  Ils sont excellents mais avouez qu’ils n’ont pas une grosse charge à ralentir.  La direction à assistance électronique m’est apparue un peu légère même à vitesse de croisière.  La suspension calibrée « confort » est quand même un peu dure et c’est tout à fait normal compte tenu de l’empattement assez court de la Cinquecento.  Tout ça donne une tenue de route efficace pour une ballade du dimanche après-midi.  Pour le circuit, il faudra attendre la version « Abarth » attendue plus tard cette année.

Il n’est jamais facile pour un constructeur de faire revivre le passé.  Les MINI, PT Cruiser et Beetle de ce monde n’ont pas toujours eu la vie facile.  D’autres y ont carrément laissé des millions de dollars comme Ford et sa Thunderbird.  Ça semble aussi difficile pour Fiat qui n’a pas rencontré ses prévisions de ventes pour la première année, notamment aux Etats-Unis.  Toutefois, le produit est sain.  Si on retranche la version Pop qui n’est pas très équipée, les autres versions sont relativement confortables compte tenu de leurs dimensions et on peut réussir à s’amuser avec le mode manuel de la transmission automatique.  Le prix n’est pas vilain non plus mais évitez de vous laisser emporter par la panoplie incroyable de bidules destinés à personnaliser votre 500.  Le prix s’emballera et c’est alors que les concurrents plus aguerris se pointeront le bout du capot pour dévorer le sympathique museau de votre Fiat!

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