Essai routier complet: Toyota Yaris 2010

C’est grâce à l’initiative de Toyota Canada que nous avons droit aujourd’hui à la Yaris. En effet, lorsque que la Toyota Echo fut lancé en 2000, il n’y avait pas de version à hayon même si la Yaris venait d’être lancée en Europe. Les Américains n’étant pas friands de hayon, les Québécois n’avait pas non plus accès à ce modèle. En 2004, Toyota Canada décida de faire cavalier seul et d’importer des Yaris à hayon qu’elle renomma Echo Hatchback exclusivement pour le marché canadien. Ce fut un super succès au niveau des ventes si bien que, lors de sa refonte en 2006, les Américains ont aussi adopté la Yaris à hayon et sa soeur berline avec son nom d’origine, Yaris. Aujourd’hui, la Toyota Yaris est partout sur les routes et c’est une championne de l’économie d’essence reconnue par ses nombreux prix Energuide année après année.

Je suis très heureux d’accueillir Toyota parmi les constructeurs qui me font confiance et qui me prêtent leurs véhicules de presse. J’espère que ce n’est que le début d’une longue collaboration. La Toyota Yaris 2010 est offerte en modèle 3 portes CE et en version 5 portes LE et RS. Il y a aussi une version berline assez différente pour qu’elle soit analysée plus tard dans un texte distinct. C’est la version à cinq portières qui fut mon véhicule d’essai avec la finition de base LE et le groupe Haute commodité 4A qui ajoute quelques éléments de confort à la voiture.

Dans cette catégorie, ce qui est difficile à concilier, c’est le prix, la qualité et le niveau d’équipement. Peu de constructeurs réussissent à concilier les trois. Dans le cas de cette Toyota Yaris 2010, c’est le niveau d’équipement des modèles de base qui est un peu faible. En effet, mon véhicule d’essai avec le groupe d’équipements 4A était le minimum requis dans les véhicules de notre époque. C’est sûr que si vous ne recherchez qu’un véhicule pour vous rendre au travail à quelques kilomètres de chez vous et que ouvrir la fenêtre en été ne vous rebute pas, le modèle de base pourrait vous intéresser. Mais, une voiture usagée ferait aussi l’affaire! Alors que faire? Tout simplement peser le pour et le contre pour votre situation. Si c’est comme véhicule principal que vous pensez à la Yaris, il faudra alors ajouter au moins le groupe d’options 4A pour avoir le minimum et ça fait malheureusement grimper le prix. Comme vous vous en rendez compte, même Toyota ne réussit pas à concilier les trois prérequis de cette catégorie.

À l’intérieur de la petite Toyota Yaris 2010, on a plein de surprises. Premièrement et curieusement, l’espace ne fait pas défaut. On est bien assis même si le support latéral est pratiquement inexistant. Lorsque bien calé dans le siège, autre surprise, les cadrans ne sont pas devant vous mais plutôt au centre. On a déjà dit chez Toyota qu’il s’agit d’un meilleur emplacement pour la visibilité mais je crois qu’il s’agit en fait d’une belle astuce pour Toyota de ne pas se casser la tête sur d’autres marchés où l’on conduit à gauche de la route avec volant à droite. Car en fait de visibilité, je n’y ai pas trouvé d’avantage sauf si vous avez l’habitude de ne jamais regarder votre tableau de bord, ce qui n’est pas mon cas. Je suis porté à beaucoup regarder ma vitesse et le niveau d’essence, donc, je suis obligé de me tourner souvent la tête. Disons que ce n’est pas ma disposition préféré. Par contre, ça libère de l’espace derrière le volant et Toyota en a profité pour y intégrer un espace de rangement. Il y a d’ailleurs beaucoup de rangement puisque, du côté passager, il y a deux coffre à gants. C’est donc une petite voiture qui gère bien son espace. Revenons à ces cadrans. Lorsque j’ai essayé la Yaris la première fois à la fin 2005, ces cadrans étaient éclairés de belles couleurs ce qui les rendaient attrayants. Je ne sais trop pourquoi, aujourd’hui, ils sont maintenant jaune orangé et le joli effet du début n’est plus au rendez-vous. Quoique le tout soit clair, ça ne fournit pas beaucoup de renseignements à part le niveau d’essence, le nombre de tours à la minute et la vitesse. Le système de son peut lire les CD et les MP3 en plus de la radio AM et FM. Il ne comporte que quatre haut-parleurs mais fait bien son travail. Le dossier de la banquette arrière est rabattable de façon 60/40 procurant ainsi un grand espace de chargement. Même avec la banquette en place, l’espace cargo est bien… pour la vie quotidienne mais peut-être un peu juste si vous voyagez. La visibilité est excellente de tous les côtés grâce à la position de conduite élevée.

La mécanique de la Toyota Yaris 2010 demeure inchangée par rapport à l’an dernier et il s’agit du moteur quatre cylindres de 1,5 litres et 106 chevaux. C’est très bien si vous avez l’habitude d’être seul à bord de votre véhicule. Vous pouvez opter pour la transmission manuelle à cinq rapports ou une boîte à quatre vitesses. C’est cette dernière que j’ai testée et elle gagnerait probablement un peu de douceur si elle pouvait compter jusqu’à cinq. En fait de puissance, c’est adéquat si vous êtes deux personnes maximum avec l’air climatisé. Pour quatre passagers, vous devrez calculer minutieusement vos dépassements et peut-être penser à éteindre l’air climatisé car celle-ci gruge passablement la puissance du petit moulin. La suspension s’avère légèrement dure mais rien pour écrire à sa mère. Les freins n’ont aucune difficulté à arrêter cette petite voiture, quoique l’antiblocage ABS ne soit offert de série que sur les modèles RS. La Toyota Yaris 2010 roule sur des pneus Goodyear Eagle LS de 15 pouces qui offrent une belle adhérence sur chaussée sèche. Sauf sur les modèles RS, la Toyota Yaris n’offre des coussins gonflables qu’à l’avant. Les coussins latéraux sont en option sur les modèles CE et LE.

En bref, la Toyota Yaris 2010 est une bonne petite voiture sans prétention et vous devrez choisir entre le prix et l’équipement. Dans cette catégorie, le prix est souvent l’argument le plus important et je vous recommande de surveiller les offres spéciales dans les médias si elle vous intéresse. Ses points forts sont évidemment sa consommation d’essence et son espace intérieur bien géré. Pour ce qui est de l’agrément de conduite, disons que l’on est ici en présence d’un bon moyen de transport mais, pour le plaisir, il faudra débourser un peu plus. D’ailleurs, c’est la même ritournelle chez les concurrentes de la Yaris. Il ne s’agit pas de dire: « la bourse ou la vie » mais plutôt « la bourse ou le plaisir »!

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