Essai routier complet: Subaru Forester 2009

La Subaru Forester a vu le jour en 1998. À cette époque, la catégorie des véhicules utilitaires sport (VUS) était en plein essor. Sans l’avoir trouvé laid, je me souviens avoir remarqué que le Forester avait plus l’allure d’une familiale « boostée » aux stéroïdes que d’un VUS. Pour 2009, Subaru révise entièrement la silhouette du Forester et il est maintenant plus en accord avec les grands canons de la catégorie. Tellement qu’il faut que je vous raconte une petite anecdote. J’ai deux enfants et lorsque j’arrive à la maison avec une nouvelle voiture, ils se font un plaisir de me dire si elle est belle ou moins belle. Lorsque je suis arrivé avec la Subaru Forester, ma fille de 12 ans me dit : « Papa, tu l’as déjà conduite celle-là! ». Comme c’est la première fois que je fais l’essai d’un Forester, je lui ai montré quelques photos d’essais précédents. Elle m’a pointé le Mitsubishi Outlander dont l’avant a une ressemblance certaine avec le Forester. Comme quoi la vérité sort de la bouche des enfants!

Donc, côté design extérieur, l’avant ressemble beaucoup à celui du Mitsubishi alors que l’arrière, particulièrement les feux, tire son inspiration des modèles Outback. La silhouette générale est plus dynamique que l’ancienne et le Forester parait plus haut sur roues. Le Subaru Forester 2009 est disponible en quatre niveaux d’équipement soit 2.5X, Tourisme, Limited et 2.5XT Limited, ce dernier avec moteur turbo. C’est le modèle de base 2.5X qui m’a servi de véhicule d’essai. Et comme le hasard fait souvent bien les choses, le Forester s’est tapé la toute première neige de cet hiver afin de démontrer ses capacités de véhicule 4×4.

L’accès à bord est facile grâce aux larges portières avant. À l’intérieur, on est face à du pur Subaru et la planche de bord ressemble beaucoup à celle de l’Impreza. On a mis un peu plus de couleur au niveau des cadrans puisqu’on y a ajouté du bleu sous les chiffres. Pour le reste, c’est plutôt austère et plastique. Je ne comprends pas pourquoi Subaru a utilisé une molette différente des deux autres pour la vitesse du ventilateur de climatisation. Celle-ci se prend moins bien en main contrairement aux deux autres qui sont agréables à utiliser. Les sièges sont confortables et la position de conduite est facile à trouver. La visibilité vers l’arrière est excellente. La seule chose qui m’a agacé ce sont les miroirs extérieurs qui sont relativement grands mais qui, bizarrement, m’ont semblé trop étroits. Je me suis surpris à les ajuster souvent parce qu’ils créaient un angle mort sur le côté plus dérangeant qu’à l’habitude. La sonorisation AM/FM/CD/MP3 est dans la moyenne et elle est compatible avec la radio satellite grâce à un accessoire installé chez le concessionnaire. Les commandes de la radio sont dupliquées au volant et Subaru a eu la bonne idée de les « rétroéclairées ». Les places arrière sont confortables mais vous y serez plus à l’aise si vous n’êtes que deux. Le Subaru Forester 2009 bénéficie d’une très grande aire de chargement avec une large ouverture pour les grands colis. L’espace devient immense lorsque la banquette divisée 60/40 est rabattue. Sous l’aire de chargement, Subaru a eu la bonne idée d’intégrer de petits espaces de rangement pour y mettre des outils, des câbles de survoltage ou ce que vous voudrez bien y déposer. Toutefois, il faut faire attention puisque ce plateau est en styromousse et il pourrait s’endommager facilement.

La mécanique Subaru a toujours été un peu spéciale. Tout d’abord, tous les véhicules Subaru sont à traction intégrale ce qui inclut évidemment le Forester 2009. Sous le capot, c’est un moteur boxer 4 cylindres de 2,5 litres développant 170 chevaux conforme à la norme LEV2 (Low-emission vehicle). Ce moteur peut être couplé à une transmission manuelle à cinq rapports ou comme mon véhicule d’essai, à une boîte automatique à quatre rapports avec mode manuel. Son fonctionnement est très bien mais un cinquième rapport aurait sûrement été bénéfique pour la consommation d’essence. Quant au mode manuel, je l’ai essayé brièvement et il est tout aussi inutile que dans la majorité des véhicules que j’ai testés. Les freins ABS sont à disques aux quatre roues et la suspension est entièrement indépendante. La direction à pignon et crémaillère est bien dosée. Le Forester roule sur des pneus de 16 pouces, 17 si vous choisissez un modèle plus luxueux. Quant à ses capacités dans la neige, elles sont à la hauteur des aspirations de Subaru à condition d’équiper le véhicule de bons pneus d’hiver. Les miens n’avaient pas tout à fait assez de mordant mais le système de traction intégrale symétrique à prise constante de Subaru a tout de même fait un boulot honorable. C’est un élément important de sécurité en période hivernale.

Parlant de sécurité, elle n’a pas été laissée de côté par Subaru. Outre les freins ABS de série, le Subaru Forester 2009 est équipé de coussins gonflables frontaux à déploiement variable à l’avant. De plus, des coussins gonflables latéraux vous protègent à l’avant et des rideaux gonflables latéraux s’occupent de vous en cas de capotage. Vous ne m’en voudrez pas, je n’ai pas testé ces équipements! Plusieurs autres équipements de sécurité comme la pédale de frein rétractable en cas d’impact sont aussi installés et tous en équipement de série.

En résumé, il est indubitable que le Subaru Forester 2009 a progressé face à son équivalent de 2008. Il reste encore du travail à faire comme moderniser cette transmission à quatre rapports. Néanmoins, le Subaru Forester est un véhicule qui mérite votre attention pour son système de traction intégrale très moderne, l’un des meilleurs de l’industrie. Son volume de chargement en fait un véritable utilitaire mais avec une sensation de conduite qui n’a rien à envier aux autres VUS compacts. Vous savez, une semaine au volant d’un véhicule, ce n’est pas long pour avoir le véhicule bien en main. Dans le cas du Forester, après seulement une journée, j’étais très à l’aise à son volant. Il se laisse facilement dompter.

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