Essai routier complet: Nissan 370Z 40th Anniversary 2010

1970. À l’époque des « muscle cars », les nord-américains découvrent un tout nouveau plaisir, celui de la petite voiture sport abordable. La Datsun 240Z était né! Comparée aux grosses voitures sport américaines, elle procurait un plaisir de conduire inégalé et une consommation d’essence que les américaines ne pouvaient atteindre. Et en plus, elle ne coûtait pas plus cher! C’était aussi l’époque où les constructeurs japonais tentaient de prendre d’assaut le marché américain, le plus grand marché automobile à ce moment. En 1974, la cylindrée du moteur passa à 2,6 litres comme sa dénomination qui devenait 260Z. Puis 1975 vit encore grossir ce moteur qui passa à 2,8 litres dans la 280Z. En 1979, elle devint la 280ZX et remporta le titre de voiture importée de l’année selon le magazine américain « Motor Trend ». En 1984, la cylindrée de la Z augmenta encore, et le V6 de 3,0 litres qui remplaça le moteur classique à six soupapes en ligne donna naissance à la 300ZX. De plus, la société lança, à l’occasion de son 50e anniversaire, un modèle spécialement équipé, vendu au prix de 25 999 $ US. La Z 1984 s’imposa comme la voiture sport la plus vendue en Amérique. Puis, au milieu des années 90, le marché des voitures de sport s’essouffla et l’édition 1996 fut la dernière année de la première vague des voitures Z.

Après l’alliance des compagnies Renault et Nissan en 1999, la décision fut prise de faire revivre l’âme de Nissan sous la forme d’une nouvelle Z. Ainsi naquit à l’été 2002 la 350Z millésimée 2003. Celle-ci fut redessinée en 2009 et son moteur a encore gagné en volume pour atteindre aujourd’hui 3,7 litres. Afin de célébrer cet héritage, Nissan a lancé cette année la 370Z 40th Anniversary en édition limitée à seulement 120 exemplaires au Canada. C’est cette édition très exclusive que j’ai eu le bonheur d’essayer récemment.

Prendre place à bord de la 370Z est toute une aventure. D’abord la voiture est très basse alors on ne monte pas à bord mais on y descend. Par contre, lorsqu’on a réussi à y prendre place, on est confortable et bien supporté sur les côtés car la voiture a des prétentions sportives évidentes. Contrairement à sa cousine Infiniti G37, la 370Z est une deux places. La position de conduite se trouve assez facilement grâce au volant ajustable en hauteur et en profondeur. Les sièges chauffants sont ajustables électriquement dans toutes les directions, sauf en hauteur! Pourquoi un ajustement manuel en hauteur? Mystère et boule de gomme! Les matériaux et les cuirs de cet habitable sont superbes et quelques écussons « 40th Anniversary » ont été ajoutés ici et là. La planche de bord ressemble à d’autres modèles Nissan, particulièrement en ce qui concerne l’écran central renfermant le GPS et le système de son particulièrement puissant. D’ailleurs, un haut-parleur de graves est logé sous le compartiment à bagages. Un oubli important: il n’y a pas de caméra de recul (ni sonar). Un oubli qui semble réglé dans le modèle 2011. C’aurait été facile de l’intégrer puisqu’il y a déjà un écran central et c’aurait été utile puisqu’on ne voit presque rien vers l’arrière. La climatisation bizone automatique est efficace. Un petit coffre de rangement sous l’appuie-bras contient des prises RCA pour audio et vidéo ainsi qu’une prise USB pour votre iPod. Parlant de iPod, vous pouvez écouter votre musique grâce à la connectivité Bluetooth, la même qui vous permet de parler au cellulaire en mode mains libres. Donc, fini les fils qui traînent sur le tableau de bord. Fait bizarre, même s’il y a deux places, il n’y a qu’un porte-verre! Et si vous pensez mettre votre sac de golf dans le coffre, il faudra choisir un autre loisir car le seuil du coffre est haut et celui-ci pas très logeable. Entre les sièges et le coffre, une poutre a été intégrée afin d’améliorer la rigidité de la structure. Voilà une voiture qui a gagné beaucoup en équipement en 40 ans!

Sous le capot, on est aussi bien loin des années ’70. On y retrouve le V6 à double arbres à cames en tête doté de la technologie VVEL (distribution avec levée et durée d’ouverture variables) de 3,7 litres développant 332 chevaux. C’est bien différent du 2,4 litres original et ses 150 chevaux! Pour exploiter cette puissance, le bloc-moteur est couplé à une transmission manuelle à six rapports avec dispositif de synchronisation du régime moteur appelé SynchroRev Match ou une boîte automatique à sept vitesses évoluée. C’est la transmission manuelle qui équipait ma Z d’essai et même si son fonctionnement est presque parfait, le maniement du levier de vitesses requiert une bonne dose de virilité et l’embrayage est dans la même lignée. Les départs sont puissants et les reprises tout aussi impressionnantes. La suspension dotée de plusieurs pièces en aluminium est indépendante aux quatre roues et fait littéralement coller les pneus de 19 pouces à la route. Par contre, c’est votre popotin qui absorbera les trous et bosses, la suspension étant calibrée pour la conduite sportive. Des énormes étriers de freins rouges et bien visibles à travers les roues d’alliage forgé super léger se chargent de freiner la voiture. Aucun doute, le freinage est puissant. La direction est précise. Toutefois, elle est plus à l’aise sur des routes au bitume impeccable. Sur les autres, les réactions sont plutôt sèches et la voiture à tendance à suivre les ornières laissés par les camions sur l’asphalte. Ça peut devenir désagréable mais c’est un peu le lot des voitures sport!

La Nissan 370Z n’est sûrement pas au bout de son parcours. Même si la GT-R est maintenant la sportive par excellence chez Nissan, celle qui est près du peuple est la Z. Nissan la met à jour sans cesse au point ou, même après 40 ans, elle est toujours à l’avant de la scène. Et son prix est toujours abordable pour sa catégorie. Elle porte fièrement la flambeau de celle qui a démarré cette grande aventure: la 240Z.

Auto Opinion.ca est entièrement québécois, plus précisément lanaudois, et existe depuis plus de six ans. Je réalise l’essai de véhicules neufs grâce à la précieuse collaboration de plusieurs constructeurs automobiles. Je tente de donner une vision différente de celles des chroniqueurs automobiles reconnus. Je compte également sur les commentaires qui sont faits par les propriétaires de ces véhicules et par Monsieur et Madame Tout-le-monde. Je vous invite donc à vous joindre aux nombreux visiteurs qui visitent déjà chaque jour mon site web. Je le fais par amour de l’automobile chez Auto Opinion.ca, parce que toute opinion est bonne à lire!

www.autoopinion.ca

Essai routier: Lexus CT200h 2012

Première compagnie à avoir commercialisé un véhicule hybride fabriqué en série, Toyota cherche évidemment depuis quelques années à rentabiliser son investissement. Le système « Toyota Synergy

Lire la suite »