Essai routier complet: Mitsubishi Eclipse 2009

Mitsubishi est arrivée au Canada en 2003 mais ses voitures et camionnettes sont avec nous depuis très longtemps. Tout le monde se souvient des Dodge Ram 50 et Colt, des petites voitures qui ont bien aidé Chrysler à être présent dans ce segment très populaire. Depuis cette époque, Chrysler et Mitsubishi collaborent encore mais c’est plus discret. Si je vous parle de Chrysler, c’est que le coupé Mitsubishi Eclipse a commencé sa carrière au Canada chez Chrysler en tant que Plymouth Laser et Eagle Talon. C’était en 1990. L’Eclipse, lui, n’était alors distribué qu’aux Etats-Unis. Les marques Plymouth et Eagle ayant aujourd’hui disparues, le Mitsubishi Eclipse peut maintenant agir seul des deux côtés de la frontière. De plus, les amateurs de jeux vidéo le connaissent bien car il est depuis longtemps l’une des vedettes de « tuning » des jeux de course automobile notamment dans « Need for Speed ».

Le Mitsubishi Eclipse 2009 est offert en deux niveaux d’équipement soit le GS à moteur quatre cylindres et le GT-P avec moteur V6. Et il ne faut pas oublier la version cabriolet nommée Spyder, considérée comme un modèle distinct. Les deux diffèrent passablement au niveau de l’équipement dans le but évident d’offrir un coupé sport à prix abordable. La silhouette est également plus typée dans le cas du modèle GT-P. C’est celui-ci qui a servi de banc d’essai pour ce compte-rendu.

On prend place aisément à l’avant grâce aux larges portières de ce coupé. À l’arrière, c’est plus difficile et le confort n’est pas le point fort des places arrière. D’ailleurs, lorsque j’y ai pris place, ma tête était appuyée sur le pavillon. Considérons donc l’Eclipse comme un 2+2. Les sièges avant sont confortables et procurent un bon support latéral. La position de conduite est facile à trouver bien que l’on soit assis très bas. En fait, pour les gens moins en forme comme moi, le défi est de s’extirper du siège! Le tableau de bord n’est pas très réjouissant pour un modèle que l’on considère « sportif ». Tout est gris, mis à part le bloc central, et le design des cadrans n’est pas très original. En fait, on se croirait devant un tableau de bord conçu à une autre époque plus terne. Même la trappe du coussin gonflable du passager est apparente alors qu’on tente chez les autres constructeurs de la cacher. De plus, dans ma voiture d’essai, la teinte de gris de cette trappe n’était pas parfaitement harmonisée au reste de l’ensemble. Donc, les ingénieurs devraient travailler sur un look plus audacieux pour l’intérieur de cette vedette de jeu vidéo. Même le cuir des sièges gagnerait à être garni d’insigne « GT » et de couleur vivante et contrastante. Il y a tout de même des points positifs comme l’accessibilité des commandes et leur facilité d’utilisation. La climatisation est efficace et les grosses molettes se manipulent aisément. Le fantôme de Chrysler fait encore des siennes alors que le régulateur de vitesse est placé sur un petit bras en bas à droite du volant. De plus, les commandes de la radio sont disposées derrière le volant. Pourquoi ne pas avoir intégré toutes ces commandes à l’avant du volant alors que celui-ci est totalement libre? C’est sûr qu’on s’habitue à cette disposition inhabituelle mais elle n’est pas la plus ergonomique possible. Quelqu’un pourrait-il m’expliquer pourquoi il y a un ajustement intérieur pour la hauteur du faisceau des phares. J’ai eu beau chercher une utilité à cette fonction, je n’en trouve pas! L’espace cargo serait très bien si ce n’était de l’énorme haut-parleur de grave qui prend beaucoup de place. Et le hayon n’émet pas un son très rassurant lorsqu’on le referme. Parlant de son, le système Rockford-Fosgate de 650 watts avec 9 haut-parleurs plus le « sub » de 10 pouces est impressionnant. Sa qualité de son est excellente et il aurait été surprenant qu’il en soit autrement vu la puissance du système et les dimensions de l’habitacle.

Là où le Mitsubishi Eclipse 2009 excelle, c’est au niveau mécanique. Le modèle GS se contente d’un moteur quatre cylindres de 2,4 litres et 162 chevaux. Le modèle GT-P a évidemment droit à la crème soit un V6 de 3,8 litres qui développe 265 chevaux avec une transmission manuelle à six rapports. Une automatique à cinq vitesses est aussi offerte. L’ensemble est très performant et c’est grisant de faire monter le moteur en régime puisqu’il émet un son très agréable à l’oreille. Les rapports sont faciles à passer et bien étagés pour la conduite de tous les jours. Sa consommation est assez bonne sur route mais se détériore en ville où il sera difficile de faire sous les 13,0 L/100 km. Des disques ventilés à l’avant et des disques pleins à l’arrière se chargent d’arrêter la voiture avec efficacité. La suspension offre un bon compromis entre le confort et la performance. La tenue de route est excellente grâce à une direction précise et à une assistance bien dosée. Des pneus Goodyear Eagle RS P235/45R18 relient la voiture au bitume pour la GT-P alors que la GS se contentent de 17 pouces. La voiture est très agréable à conduire et être au volant cheveux au vent dans le cas de la Spyder aurait probablement été une expérience intéressante. Côté sécurité, tous les équipements sont inclus dans les deux modèles sauf l’antipatinage actif réservé au modèle GT-P. Donc, les coussins et rideaux gonflables ainsi que l’ABS avec répartition de la force de freinage sont inclus dans l’ensemble de base.

En bref, la silhouette du Mitsubishi Eclipse GT-P 2009 incite à la performance et la mécanique n’aura aucune difficulté à vous procurer des sensations fortes. Le problème à mon avis, c’est l’habitacle qui n’est pas à la hauteur de la mécanique. Il est terne et sa conception est clairement issue d’une autre époque. Mettez un peu de vie dans cet intérieur, des matériaux adéquats et ce coupé sera alors beaucoup plus invitant. L’intérieur « terra cota » est peut-être plus beau, à vous de décider. Sur ce, je vous souhaite bonne route!

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