Essai routier complet: Infiniti G25x 2011

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J’ai beaucoup de difficulté à garder mon objectivité lorsque j’écris un article sur la Série G d’Infiniti. C’est une voiture puissante avec une excellente tenue de route et une économie d’essence très bien pour le gabarit de la voiture. En fait, son seul problème est de boire du super! C’est sûr qu’elle a des défauts mais on en oublie beaucoup assis derrière le volant. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai appris il y a quelques mois que Nissan lançait une Infiniti G25, donc avec un moteur 2,5 litres! Le coeur de la Série G étant son moteur, allait-on diluer cette série que j’adore…

Il faut savoir que Infiniti n’a pas toujours eu du succès avec ses modèles d’entrée de gamme. Au début des années 2000, l’Infiniti G20 avait tenté de faire sa place mais les acheteurs ont vite deviné qu’il s’agissait d’une version à peine modifiée de la Nissan Primera européenne. Pas mauvaise cette voiture mais un peu trop roturière pour l’acheteur éventuel d’une marque de luxe. La solution était peut-être de prendre une voiture déjà aimée des acheteurs et de lui implanter un moteur un peu moins puissant en espérant que l’agrément de conduite n’en souffrira pas trop! Voyons si l’opération a réussi.

Même si le but était de créer une berline d’entrée de gamme moins chère, les différences sont très mineures à l’intérieur. Les matériaux sont toujours de bonne qualité et les sièges un peu durs mais confortables et offrant un bon support latéral. Les commandes d’ajustement électrique sont toutefois mal placées sur côté du siège et certaines personnes pourraient avoir à ouvrir la portière pour s’y glisser la main. De plus, les places arrières ne laissent pas beaucoup d’espace pour les genoux à moins que les passagers avant avancent leurs sièges. L’affichage est toujours aussi simple avec des cadrans à chiffres blancs sur fond noir avec un petit cercle bleuté au centre. Entre les deux cadrans, un petit ordinateur de bord avec quelques informations sur le fonctionnement du moteur, la consommation et la température extérieure. Au centre de la planche de bord, un grand écran de 7 pouces qui, dans le cas de la G25x, n’intègre pas de système de navigation. L’horloge analogique est toujours là et les commandes de ventilation très claires avec climatisation bizone. Parlant de climatisation, le système, lorsque réglé à automatique, n’est pas dérangeant et la température toujours égale. Le système audio est d’excellente qualité mais j’ai réussi à lui trouver quelques petits désagréments. Ainsi, l’interface pour iPod est très claire mais la prise USB pour le brancher est mal située. Elle est dans le petit coffre central mais elle n’est pas visible alors il est difficile d’y brancher l’appareil. Lorsque la nuit tombe, l’éclairage est blanc tamisé, pas du tout agressant mais plutôt relaxant. Bien que l’habitacle soit plutôt bien conçu, les espaces de rangement ne sont pas légion. Même chose pour le coffre de bonnes dimensions mais qui ne vous offre qu’une trappe à skis, pas de banquette rabattable.

Ce qui m’a fait peur à l’annonce de cette nouvelle mouture de la série G, c’est le groupe propulseur. Il faut dire que celui qui équipe la G37 est une pure merveille tant par sa puissance que par sa sonorité bien étudiée. Ce V6 de 3,7 litres semble avoir été conçu spécialement pour cette voiture. C’est pourquoi l’arrivée d’un V6 2,5 litres de moindre puissance sous le capot m’a légèrement inquiété. Ce V6 produit 218 chevaux, évidemment moins que le 3,7 litres, et il consommerait de 9 à 11% moins de carburant que celui-ci. 218 chevaux, c’est tout de même respectable. Ça donne de bonnes accélérations et, heureusement pour moi, le joli grondement en accélération a été préservé. La boîte de vitesses est automatique à sept rapports avec mode séquentiel. Cette transmission gère très bien cette puissance plus modeste et les changements s’effectuent en douceur. Seul ombre au tableau de ce groupe propulseur: la pédale d’accélération est dure. En fait, elle est difficile à moduler ce qui provoque quelquefois des départs plus « secs » que prévu. Dans le cas de la G25x, la traction est intégrale mais il faut dire qu’à la base, la G25 est offerte en mode propulsion. La suspension avant est à double triangle et multibras à l’arrière avec barres stabilisatrices dans les deux cas. Ça donne une suspension relativement confortable et une excellente tenue de route. Les freins sont ventilés autant à l’avant qu’à l’arrière. De plus, l’antiblocage ABS ainsi que la répartition électronique de la force de freinage et l’assistance au freinage sont de série. Le freinage est puissant et ne souffre d’aucune critique. La direction est précise et la voiture est très maniable pour une berline de ce gabarit. La G25 roule généralement sur des pneus de 17 pouces mais la version G25x Sport que j’ai essayée profite de 18 pouces.

Tous les systèmes de sécurité sont de série. Outre la traction intégrale disponible sur la G25x, on retrouve également sur les autres modèles les freins antiblocage ABS et le contrôle dynamique du véhicule. Parlant de toutes ces aides à la conduite, j’ai pu les tester sur de la neige fraîchement tombée et je peux vous dire qu’ils sont d’une efficacité surprenante. J’ai fait le même trajet avec antipatinage en fonction et hors fonction et sans celui-ci, l’Infiniti G25x se seraient retrouvée dans le décor alors qu’avec les systèmes activés, la G25x a repris sa trajectoire avec une facilité évidente. Bravo pour ces aides à la conduite mais il faut toujours se souvenir que c’est la personne assise sur le siège du conducteur qui mène le bal. Toutefois, si votre jugement ou les aides à la conduite ne réussissent pas à vous ramener dans le droit chemin, des coussins gonflables frontaux, des coussins intégrés aux sièges avant ainsi que des rideaux gonflables vous aideront à vous en sortir en vie avec le moins d’égratignures possibles.

Voilà mon résumé d’un autre essai de la Série G d’Infiniti. Bien que j’ai un petit faible pour cette voiture, l’essai récent d’une Volvo S60 (que vous lirez dans un prochain article) m’a fait douter. Avec le temps néanmoins, je suis resté fan d’Infiniti pour le petit côté « rebelle » que révèle le grondement du moteur, autant le 3,7 litres que le 2,5 litres. Évidemment, le 2,5 litres amoindrit les performances de cette Série G mais pas au point d’être désagréable. C’est donc « opération réussie » pour cette G25x qui offre presque autant que sa consoeur plus équipée et plus puissante mais aussi plus chère.

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