Dieu fait son show

Nous connaissons tous l’histoire des dix plaies dans le livre de l’Exode. Dieu a mis en place les dix plaies pour multiplier ses signes et ses miracles dans le pays d’Egypte. Pour rendre cela possible, il entreprit d’endurcir le cœur de Pharaon.

De prime abord, cela ressemble à de l’orgueil ou de l’abus d’autorité : Dieu fait son show. On est là loin, bien loin de la vérité. Par son omniscience, le Seigneur savait que Pharaon méprisait le Dieu des israéliens et qu’il ne laissera pas facilement partir ses esclaves. A ce propos, voici ce que dit l’Eternel : Les égyptiens connaîtront que je suis l’Eternel, lorsque j’étendrai ma main sur l’Egypte, et je ferai sortir du milieu d’eux les enfants d’Israël. Les dix plaies et l’endurcissement du cœur de Pharaon avaient pour but de

– donner une leçon à ce peuple hautain et bouffi d’orgueil,

– obtenir de lui une certaine repentance (un cœur brisé et contrit),

– la reconnaissance de la supériorité du Dieu des israéliens.

Si le Seigneur n’avait pas endurci le cœur de Pharaon, peut être aurait-il fini par céder et laisser partir les israéliens, mais dans cette mesure, le chef de file égyptien ne devait pas prendre toute la mesure de ce Dieu omniscient et miséricordieux. Ce dernier aurait pu par exemple faire partir son peuple sans heurts, mystiquement ou comme lui-même le dit, utiliser une main puissante qui forcera Pharaon à chasser les israéliens de son pays (Exode 6 : 1). Toute cette mise en scène était importante. Dieu était très sérieux dans sa démarche d’autant plus que même après le départ de son peuple dont il choisit minutieusement le chemin, il poussa Pharaon à le suivre. J’endurcirai le cœur de Pharaon, et il les poursuivra ; mais Pharaon et toute son armée serviront à faire éclater ma gloire, et les égyptiens sauront que je suis l’Eternel (Exode 14 :4).

Dans la vie du quotidien, quand on obtient trop facilement certaines choses, on ne prend le plus souvent pas la mesure de la qualité du trésir obtenu. De la sorte, on n’en prend pas grand soin. Dieu a utilisé le même procédé plusieurs fois dans la Bible, notamment pour convaincre ses élus de sa toute puissance. On peut ainsi citer Jonas, Saul, Jérémie, Job…