La culpabilité, c’est le poids des autres que vous acceptez de porter. C’est lourd, non ? La culpabilité n’existe que devant les tribunaux et seulement au pénal : coupable/non coupable. Mais dans la vie courante, préférez-vous être coupable ou responsable ? La culpabilité est un concept inventé par certaines religions pour obliger le peuple à payer pour son absolution, au Moyen Age particulièrement. Les riches étaient absous de leurs pêchés en versant le montant nécessaire, ce qui leur permettait de recommencer la semaine suivante, sachant que l’ardoise serait effacée par ce biais. En fait, vous deviez rougir de tout ce que vous aviez fait, le confesser quitte à en inventer, et le curé décidait de votre châtiment surtout sonnant et trébuchant (money, money !) accompagné de quelques prières salutaires.
Résultat, aujourd’hui, vous restez avec vos pêchés pesant dans votre brouette, le curé n’étant presque plus la recette pour vous en débarrasser et vous vivez avec ce poids que votre entourage a plaisir à vous faire porter. Regardez bien ce qui vous écrase et demandez-vous simplement de quoi, dans cet amas de saleté que vous transportez, vous êtes vraiment responsable ? Car, il s’agit bien d’agir en adulte assumant ses responsabilités plutôt qu’en enfant condamné pour son forfait, démuni et humilié. Le plus gros de votre poids est la peine que vous avez soit disant faite aux autres : je souris, car vous ne pouvez pas faire de peine à une personne qui n’en veut pas. En revanche, elle va s’en faire toute seule, se sentant rejetée, abandonnée, trahie, humiliée, le tout injustement, alors que vous vous êtes seulement respecté en lui disant « non ». Allez, en disant « non, merci ! ».
Si vous blessez quelqu’un verbalement involontairement ou si vous cassez quelque chose accidentellement, agissez en adulte responsable : présentez vos excuses ou réparez ce que vous avez brisé. Vous sentir juste coupable vous dédouanerait-il d’agir pour réparer ? Le mot « coupable » vous rend incapable de bouger, alors que le mot « responsable » vous permet de prendre les choses en main assumant ce que vous avez fait et remédiant à la situation que vous avez créée. Parfois, ce que vous avez fait est irréversible, alors manifestez que vous savez en être responsable, même si ce n’est pas réparable : ASSUMEZ ! Et tirez-en une leçon. Et surtout, souvenez-vous que vous n’êtes responsable de personne (surtout pas des états d’âme des autres !) et que vous ne pouvez sauver personne en dehors de vous-même (et de vos enfants mineurs !).
Personnellement, la culpabilité est un bouton donnant le contrôle aux autres que j’ai désactivé depuis bien longtemps et je l’ai remplacé par la responsabilité : responsable/non responsable. Et si je fais une boulette, je l’assume et je la répare et si mes excuses ne sont pas acceptées, peu importe, j’aurais suivi, en adulte assumée, ce que mes valeurs et ma conscience me dictaient. Le poids des autres, jamais plus je ne le porterai : la peine que vous ressentez vient de votre enfance, c’est vous qui la générez. Idem pour ceux qui vous accusent de leur en avoir fait. Alors plutôt que vous sentir coupable, que diriez-vous de réfléchir à ce que l’on vous reproche pour identifier si vous en êtes responsable ou non responsable ?
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