Depuis 2012, année de son débarquement en France, Airbnb a révolutionné le secteur de la location meublée sur une courte durée. Toutefois, la plateforme est largement pointée du doigt pour son rôle présumé dans la crise du logement dans des villes comme Paris. Une accusation qui est sans fondement, car la grande majorité des biens immobiliers loués sur Airbnb le sont de par leurs propriétaires légitimes. De plus, la règlementation des 120 jours de location n’est pas dépassée.
Pas de responsabilité sur la crise du logement à Paris
Il faudra chercher les causes de la crise du logement à Paris ailleurs. En effet, la problématique réside dans le fait que les certains bailleurs se sont spécialisés dans la location de biens type Airbnb, et qui comptent prospérer dans le secteur. Dès lors, une bonne partie des logements qui sont introduits sur la plateforme sont ainsi soustraits à la location. Si l’on sait que le marché compte globalement plus d’un million de logements dont les 115.000 sont des résidences secondaires, ceci est très peu pour porter atteinte à l’offre. Sans oublier les 110.000 chambres d’hôtels que nous n’avons pas pu comptabiliser. On peut alors dire que la hausse des prix du logement à Paris n’est pas due à l’activité de gestion de location Airbnb, loin de là.
Un cadre législatif et fiscal avantageux
En bénéficiant d’une législation plus souple et d’une fiscalité particulièrement avantageuse, la part des logements meublés est passée de 5 à 18% entre 1990 et 2012. Aujourd’hui, on se rend compte, sur la plupart des portails de location, que 40% des biens qui y sont loués sont sous-meublés. Ce qui est un indice non négligeable dans le secteur du logement à Paris. Au début, ce sont les étudiants en situation temporaires qui avaient la possibilité de loger dans ces endroits. Désormais, cela concerne plusieurs profils de locataires. D’ailleurs, on estime que la location de biens meublés est beaucoup plus rentable.
Changer les règles
Il faut dire que l’enregistrement était obligatoire dans le cadre de la location de biens meublés. De plus, il faut respecter un certain nombre de nuitées et ceci permet de limiter la concurrence déloyale, notamment avec les hôtels. En effet, le fait de rapprocher, en termes de fiscalité, les deux modes de location permet de booster l’offre. Il fallait aussi penser à améliorer la situation des locataires et surtout des locations nues.