Dans notre quartier, tout le monde était proche. Presque toutes les familles habitaient le quartier depuis une bonne dizaine d’années. On était plus une petite communauté mais une petite famille. On organisait toutes les fêtes importantes ensemble comme la Noël, les Pâques et même les fêtes d’Halloween originaires des États-Unis d’Amérique. On était au courant de tout ce qui se passe ou va se passer dans notre petit quartier.
Il y avait un terrain vide au beau milieu du quartier. Et un jour, le propriétaire du terrain nous ont averti que le terrain a été vendu. On était tous anxieux de rencontrer le nouveau propriétaire du terrain mais plus précisément on voulait savoir exactement ce qu’il voulait faire du terrain. Huit jours après l’annonce de la vente, le nouveau propriétaire est arrivé en voitures avec une bande de personnels pour faire la clôture du terrain. Deux voisins sont donc allés lui parler et c’est alors qu’ils ont appris que Monsieur le nouveau propriétaire avait l’intention de construire un salon funéraire au beau milieu de notre quartier. Les voisins lui ont donc avoués que l’idée était tout simplement ridicule car c’était un quartier résidentiel et un salon funéraire à sa place dans un lieu commercial. Il leur a répondu abruptement que c’était son terrain à lui et qu’il avait le droit de faire ce qu’il en veut. La discussion a déroulée pour une bonne trentaine de minutes. A la fin il était clair que la présence de la mairie était nécessaire pour stopper ce type dans son projet de construction d’un salon funéraire au beau milieu d’un quartier résidentiel.
Dans l’après-midi toutes les familles se sont réunies pour discuter du problème. Mon père lui a suggéré qu’on invite le nouveau propriétaire dans la réunion pour essayer de le convaincre. Au début personne ne voulait le faire compte tenu de la façon dont il a traité les voisins qui ont été lui parler. Mais après plusieurs réflexions, il était clair que le convaincre valait la peine d’essayer avant de contacter la mairie. Et c’est qu’on a fait. On lui a donc envoyé une invitation pour une réunion qui devrait se tenir le samedi a 11 heures du matin dans le quartier même chez Monsieur Durocher, l’un des voisins qu’il avait déjà rencontré. Le jour de la réunion, non seulement le nouveau propriétaire est arrivé en retard, mais il n’avait pas du tout l’air de quelqu’un qui voulait négocier. Les voisins ont réitérés leur préoccupation face à la construction d’un salon funéraire au beau milieu de notre quartier.
On lui a dit qu’on ne voulait pas de problèmes avec lui on voulait seulement lui faire voir qu’un salon funéraire ici était tout simplement inadmissible. Quand il fut le moment à lui pour prendre la parole, le propriétaire n’a pas voulu nous donner gain de cause. Il nous a dit, encore une fois, que c’était son terrain à lui et qu’il était libre d’en faire ce qu’il veut. Une vive discussion s’est poursuivie entre lui et Monsieur Durocher. Ce dernier l’a donc prié de laisser sa maison ce que le nouveau propriétaire du terrain a fait sourire gagneur aux lèvres. Après son départ, on a tous conclut qu’il était donc nécessaire et impératif de contacter la mairie pour empêcher la construction de ce salon funéraire. C’est ce que nous avons fait le lundi matin. La mairie nous a confirmée qu’en fait personne n’avait le droit de construire un salon funéraire dans un quartier résidentiel. Le maire personnellement nous a prié de rentrer chez nous et de ne pas nous préoccuper. La mairie contactera le nouveau propriétaire dès que possible pour stopper la construction de ce salon funéraire.
