Comprendre et guérir les TOC

Bonjour, en tant qu’hypnothérapeute exerçant à Toulouse je travaille sur l’accompagnement et l’aide aux personnes touchées par les TOC, vous trouverez ci-dessous une information détaillée du processus et de l’accompagnement proposé.

Pascal Dion
Coaching- Hypnocoaching
–                                              Praticien en thérapies brèves

Gestion des comportements

Coach et thérapeute professionnel, spécialiste comportemental. Pascal DION intervient à Toulouse et Paris auprès de particuliers. Il agit également pour le compte d’entreprises ou d’administrations, dans l’accompagnement à la cohésion des services et appréhension des conséquences du stress au travail. Il est également chroniqueur à Midi Olympique depuis 2009 et consultant pour des revues spécialisées sur le développement personnel et le bien être psychologique.

L’hypnose éricksonienne  peut être de grande  utilité dans les obsessions-compulsions.

En ce qui concerne plus précisément les obsessions compulsions, ce type de thérapie peut donc apporter une aide et un certain soulagement aux personnes aux prises avec ce trouble. Elle est un outil de plus qui permet au thérapeute de travailler de façon différente sur la problématique. Elle est aussi très utile car elle permet de travailler sur l’anxiété de même que sur les croyances et les comportements sous un angle différent.

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Vous trouverez ci-dessous un article provenant de Vitaserena

« Les obsessions sont des pensées, des idées ou des images qui font irruption dans la tête de manière récurrente et persistante. Elles s’imposent et se répètent sans laisser l’esprit en repos. Souvent les obsessions ont un contenu douloureux, inacceptable, dégoûtant ou anxiogène. La personne les trouve généralement absurdes et s’efforce de les chasser ou de les neutraliser mais la lutte et la résistance sont souvent inefficaces. Cela génère une anxiété et une détresse importante.

Obsessions de contamination

Ce sont des obsessions reliées à la saleté et aux microbes (germes). Cela peut être également un dégoût pour les déchets ou encore les sécrétions corporelles (urine, selles, salive, etc…).

L’obsession peut se situer au niveau de la peur d’être contaminé par des éléments contaminants dans l’environnement tels que les radiations, l’amiante, les déchets toxiques ou tout autre produit de la maison: détergents, solvants etc…)

Obsessions à thème agressif

Les obsessions de ce type se situent au niveau de la peur de se faire du mal à soi-même ou aux autres (les blesser), peur d’agir sous une impulsion non voulue et ainsi pouvoir faire du mal à quelqu’un (il est à noter que les personnes ayant ce type d’obsession, ne passent jamais à l’acte, elles sont victimes de pensées intrusives).

Obsessions de collection et d’accumulation

Ceci se traduit par un besoin excessif d’accumuler des objets sans valeur ou inutiles comme par exemple des déchets, du courrier sans valeur, etc …). Il est important de différencier ce type d’obsession et le collectionneur en tant que tel, la différence résidant dans le caractère parfois répugnant des objets amassés; même pour le sujet en question, ils ne représentent pas un objet de plaisir (par exemple: collectionner les ordures chez-soi).

Obsessions d’ordre, de symétrie et d’exactitude

C’est la préoccupation concernant le fait que quelque chose de grave puisse arriver à quelqu’un d’autre, si les choses ne sont pas bien placées ou en ordre. Ces personnes ne peuvent passer à autre chose tant que les objets en question ne sont pas parfaitement bien placés. Elles doivent parfois tout recommencer plusieurs fois.

La lenteur obsessionnelle (procrastination)

Ce type d’obsession amène d’interminables délibérations intérieures faisant en sorte que la personne qui en souffre se voit dans l’impossibilité de terminer une chose entreprise.

Les ruminations

Il y a certaines personnes qui n’ont aucun rituel mais qui souffrent de ruminations intrusives ayant trait au doute, à la culpabilité, à l’horreur, au dégoût, etc …

Obsessions sexuelles

Elles sont constituées de pensées que la personne qualifie d’interdites reliées à la sexualité (images perverses, etc …).

Obsessions religieuses

C’est la préoccupation qui est reliée aux sacrilèges ou aux blasphèmes. Ce peut être relié à la notion du bien et du mal ou tout simplement à la moralité.

Obsessions du cancer et du Sida

Ces obsessions (assez fréquentes) se traduisent par des compulsions continuelles de vérifications auprès des médecins (spécialistes) et par des précautions excessives. On dit que ce type d’obsession est à la limite de l’hypocondrie (peur des maladies).

COMPULSIONS

Les compulsions sont des actes répétitifs que la personne se sent obligée d’accomplir en réponse à une obsession ou selon des règles préétablies. Cela peut aussi bien être une activité manuelle (lavages, rangements, …) que mentale (compter dans sa tête, répéter des phrases, prier, …). En général, la compulsion a pour but d’éviter un évènement redouté ou de chasser une détresse ou une anxiété. Le malade reconnaît le caractère absurde, dérisoire et gênant de ses actes, mais il ne peut s’en empêcher. Les rituels peuvent prendre des heures et l’entourage doit parfois y participer.

Voici une liste (non exhaustive) des principaux rituels et compulsions : (Référence: Dr J. Cottraux “Les ennemis intérieurs »)

Rituels de lavage et de nettoyage

Ces rituels comprennent le lavage intensif des mains (ritualisé ou excessif); les soins d’hygiène corporelle tels que les douches ou les bains qui sont ritualisés et encore une fois excessifs; le nettoyage d’objets divers afin d’éviter la contamination ou encore la suppression des contacts avec des éléments contaminants.

Rituels de vérification

Ces rituels consistent à vérifier constamment les serrures, la cuisinière, les appareils ménagers, l’électricité, etc. … afin que rien ne puisse causer du tort aux autres personnes ni à soi-même. Les vérifications comprennent également le besoin de vérifier l’absence de maladie physique, l’absence d’erreur (dans un texte écrit par exemple) et les vérifications afin que rien de terrible n’arrive.

Rituels de répétition

Dans les rituels de répétition sont compris la relecture ou la réécriture, la répétition de gestes quotidiens tels que d’entrer chez-soi, s’asseoir ou se lever, etc. ….).

Rituels ayant pour thème le fait de compter

Comme son nom l’indique, il s’agit d’effectuer des calculs ou de compter mentalement.

Rituels de collection

Consistent à amasser des objets inutiles tels que vieux journaux, ordures, courrier sans valeur, etc. … Dans les cas graves, il peut en résulter un encombrement total du logis de la personne. Il ne faut surtout pas confondre ce type de collection avec les collectionneurs de timbres ou d’objets de valeurs, ce qui est très différent, nous parlons ici de collection pathologique.

Rituels d’ordre et de rangement

Ils consistent à placer les objets dans un ordre précis, ou encore de ranger des vêtements ou autres avec exactitude.

Rituels divers

Il y a également beaucoup d’autres rituels dont ceux-ci, en bref résumé:

· Rituels mentaux autres que de compter

· Besoin de dire, de demander, de confesser, de faire des listes, etc. …

· Comportements alimentaires ritualisés

· Comportements superstitieux

· Besoins de toucher, de tapoter, etc. …

TOC

La présence d’une obsession et ou d’une compulsion ne suffisent pas pour parler de TOC. Car nous avons tous des pensées qui nous obsèdent. Chacun d’entre-nous possède également des manies ou des rituels. Pour que le trouble obsessionnel compulsif soit avéré, il faut que ce comportement engendre une souffrance, une détresse. Le TOC prend généralement plus d’une heure par jour et a des retentissements sur la vie sociale et professionnelle. Il s’agit ainsi d’un véritable comportement handicapant, qui gâche littéralement la vie du malade et souvent de son entourage. (Alain Sousa pour http://www.doctissimo.fr).

Dans les TOC, il y a généralement l’association de deux composantes : une obsession et une compulsion. Le patient se rend compte en général que les obsessions et les rituels pour les combattre n’ont aucun sens, mais il ne peut les arrêter.

La plupart des personnes sont sujettes de temps en temps à ce genre de symptômes (certaines superstitions par exemple comme la crainte de passer sous une échelle peuvent être rapprochés de rituels obsessionnels), mais on parle de TOC lorsque les troubles occupent au moins une heure par jour de la vie d’un sujet et retentissent négativement sur ses activités. De plus, ces troubles s’accompagnent parfois de dépression, de troubles de l’alimentation (anorexie ou boulimie), d’autres manifestations anxieuses. Ils peuvent conduire ceux qui en sont atteints à fuir dans la consommation d’alcool ou de drogues. Il arrive qu’ils aient, par leur intensité et le temps qu’ils font perdre, un retentissement sérieux sur l’activité professionnelle.

Les manifestations des troubles obsessionnels compulsifs varient énormément d’une personne à l’autre, dans leur forme et dans leur intensité. Mais les scientifiques distinguent plusieurs grandes catégories :

Les laveurs

Ce sont les personnes qui ont des rituels de lavage associés à des obsessions phobiques de contamination et de souillure. Les femmes sont le plus souvent concernées. La victime craint les contaminations pour les autres autant que pour elle-même. Les obsessions peuvent concerner les microbes, les secrétions corporelles, etc. Cela entraîne des rituels incessants de nettoyage, lavage, …

Les vérificateurs

Ce sont les personnes qui doutent et sont indécis de manière obsessionnelle. Ils vérifient tout de manière compulsive. Ce TOC touche plutôt des hommes. Ceux-ci vérifient tout le temps ce qu’ils font, ce qu’ils disent, etc. Ils passent souvent leurs soirées à récapituler en détail leurs actions de la journée.

Les obsessionnels-impulsifs

Ce TOC est en quelque sorte une lutte angoissée contre des pulsions obsessionnelles. La victime a continuellement peur de faire, contre sa volonté, des actes déplacés, immoraux ou même criminels. La résistance face à ces peurs est compulsive et peut amener la personne à poser 500 fois la même question.

Le syndrome de lenteur primaire

Moins fréquent que les autres, ce TOC entraîne une lenteur excessive dans la vie quotidienne. La victime exécute de manière méticuleuse et excessive chaque action.

Les amasseurs

Ils ne peuvent rien jeter. Du coup, ils accumulent chez eux des montagnes de papiers ou de déchets.

Les TOC d’ordre

Ce sont toutes les personnes obsédées par l’ordre, la symétrie ou le rangement.

Les compulsions cachées

Aussi appelées compulsions cognitives. Elles consistent à faire des listes dans sa tête, compté, répéter sans fin.

Les ruminateurs.

Ils sont perpétuellement en tain de se poser des questions et essaient de tout rationaliser. Ils ont en permanence un sentiment d’incomplétude et d’insatisfaction.

Cette liste n’est pas exhaustive et ne reflète que les troubles les plus fréquents. D’autres rituels ou croyances peuvent se mettre en place (toucher plusieurs fois chaque objet, ne pas faire plus de 13 activités par jour, …).

CAUSES  DES TOC

La fréquence de cette affection a été longtemps sous-estimée en raison de divers facteurs tels que l’absence de consultation spontanée (peur de paraître « fou »), l’aspect secret des symptômes, … On estime aujourd’hui qu’environ 2 à 4 % de la population  (3,6 % chez les adolescents) souffre de T.O.C., soit plus de 400.000 personnes en Belgique .

L’âge de début est précoce : environ 65 % des cas débutent avant l’âge de 25 ans et 15 % après 35 ans. Il peut survenir dès la petite enfance (50 % avant 18 ans).

Facteurs familiaux et génétiques : Ils sont fortement suspectés. On trouve en effet un nombre élevé de formes à minima (symptômes proches des TOC) et de troubles anxieux chez les parents des patients obsessionnels. Il y a transmission génétique complexe : plusieurs gènes pourraient être en cause. Un a été isolé, le gène de la COMT (catéchol-O-méthyl-transférase). Les facteurs non génétiques (environnementaux, hormonaux, infectieux, traumatiques) sont nécessaires pour exprimer (ou à l’inverse modifier) une vulnérabilité génétique. Il y a eu de nombreuses études sur les TOC qui démontrent que la maladie est familiale. Il existe une plus grande fréquence de troubles psychiatriques dans la famille (parents, frères et soeurs) de personnes souffrant de TOC que dans la population en générale. Selon les études, ce qui serait hérité serait en fait une prédisposition générale à développer des troubles anxieux, quel que soit le type. Ce ne serait donc pas le TOC précisément qui serait héréditaire, mais le « terrain » propice à développer un trouble anxieux quelconque. Une trop grande sensibilité émotionnelle et/ou une personnalité anxieuse prédisposerait au développement du TOC, associé à des évènements de vie pénibles.

Aspects neurobiologiques : Depuis une dizaine d’années, plusieurs pistes neurobiologiques sont ouvertes, tels les dysfonctionnements des systèmes de neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, vasopressine, …). Une étude de biologie moléculaire a également démontré que les traits anxieux de la personnalité étaient en relation avec une anomalie génétique concernant le métabolisme d’un neuromédiateur du cerveau impliqué dans les TOC, mais aussi dans d’autres troubles anxieux et dans la dépression: la sérotonine (neuromédiateur de l’inhibition comportementale et de l’évitement du danger).

http://www.vitaserena.be/images/toc.bmp

Dysfonctionnement régional cérébral : Dysfonctionnement du système reliant le cortex préfrontal, le système limbique et les ganglions de la base. Voici une image tirée d’un scan (TEP) comparant l’activité orbito-frontale d’une personne souffrant de TOC versus une personne sans TOC:

Aspects infectieux : Des recherches sont en cours sur les Troubles Neuropsychiatriques Auto-immuns Pédiatriques Associés aux infections à Streptocoques (PANDAS) chez des enfants présentant un TOC faisant suite à une infection streptococcique bêta hémolytique.

En conclusion, la biologie nous informe de certains facteurs génétiques mais ne résoud pas définitivement le problème des causes du TOC. Le modèle neurobiologique du TOC laisse une grande place à l’apprentissage et aux effets de l’environnement. Les facteurs psychologiques et le stress peuvent en accentuer les symptômes.Ce résumé fut principalement basé sur le livre du Dr Cottraux « Les ennemis intérieurs ».

EVOLUTION DES TOC

L’évolution spontanée, en l’absence de traitement adapté, des formes bien caractérisées est, à long terme, assez sévère. Même dans les formes chroniques, des fluctuations sont fréquentes : aggravation en période de stress, et, chez la femme, en période menstruelle, rémissions parfois durables lorsque le mode de vie change.

Il faut en premier lieu garder toujours à l’esprit que ceux qui souffrent de TOC ne peuvent pas « éviter de le faire ou de le penser ». Ceci ne signifie pas qu’ils sont faibles, sans volonté, voire paresseux. Ils ont des pensées qui les effraient et des besoins irrésistibles que vous n’avez sans doute jamais connus. Cependant, ils doivent absolument essayer de résister à leurs rituels et obsessions. Pour cela, il leur faut agir progressivement, à leur propre rythme, s’ils ne veulent pas se décourager.

Les patients sont souvent capables de cacher leurs rituels et leurs obsessions, même à ceux qui leur sont les plus proches. Peu importe si le rituel ou l’obsession vous paraît ridicule ou bizarre, ne leur donnez pas l’impression que leurs pensées ou actions sont « folles » ou dangereuses.

L’évolution est très variable. Dans certains cas les symptômes ne sont pas trop importants ou ils diminuent avec le temps et restent supportables et compatibles avec une vie normale. Dans d’autres cas, ils évoluent par poussées entre lesquelles ils restent modérés. Dans d’autres cas enfin, ils s’aggravent progressivement et nécessitent un traitement spécialisé.

Dans la plupart des cas, le TOC est accompagné par un ou plusieurs autres troubles, dont les suivants :

La dépression

En effet, on dit que 50 à 80 % des patients qui consultent pour le TOC souffrent également de dépression. C’est dailleurs une des raisons qui fait en sorte que les gens vont consulter un professionnel de la santé. La dépression rend encore plus difficile à vivre le TOC qui lui est sous-jacent.

Les attaques de panique et la phobie sociale

Environ 15 % des TOC ont également des attaques de panique, et 25 % ont une phobie sociale. La phobie sociale, dans ce cas, peut provenir particulièrement de la peur du jugement des autres face à la maladie.

L’anorexie mentale

L’anorexie mentale est une préoccupation excessive en rapport avec la nourriture, particulièrement au niveau de la prise de poids.

On dit que chez les TOC, l’anorexie mentale est 10 fois plus élevée que chez les personnes sans TOC. Des périodes d’anorexie peuvent alterner avec des périodes de boulimie. Certaines personnes souffrant de TOC peuvent avoir des obsessions concernant la nourriture. Que ce soit dû à la peur de prendre du poids, d’être malade si certaine nourriture est consommée, à la peur de vomir ou d’avoir des maux de ventre lorsque ces personnes doivent sortir de chez-elles, etc … Ces personnes vont alors exercer un contrôle très important sur la nourriture qu’elles consomment. Elles peuvent même carrément éviter de manger avant une sortie à l’extérieure.

La maladie de Gilles de la Tourette

Cette maladie pourrait en fait être une autre sorte de TOC. Plutôt rare, cette maladie débute avant l’âge de 21 ans, souvent vers l’âge de 7 ans. Elle se caractérise par des TICS comme des clignements des yeux, des gestes brusques des bras, le mordillement des lèvres, etc … Ce peut être aussi des TICS comme des cris involontaires, des mots ou des phrases. Plus la personne se sentira anxieuse, plus les TICS seront accentués. L’associaton du TOC avec la maladie de Gilles de La Tourette est d’envrion 50 % chez les enfants.

L’alcoolisme

Il est également important de parler de l’alcoolisme puisque certaines personnes, dont les rituels sont très importants et contraignants, vont utiliser l’alcool comme moyen de substitution afin de calmer leur anxiété et ainsi diminuer les compulsions. Cependant, l’alcool ayant un effet dépresseur sur l’organisme, elle fini par amplifier l’état dépressif de la personne.

TRAITEMENTS

Il y a eu récemment un progrès dans les traitements, ce qui contribue à fournir un soulagement des symptômes. La combinaison d’une médication et d’une thérapie comportementale et cognitive est l’approche la plus souvent recommandée.

Médication : la clomipradime est peu à peu remplacée par les sérotoninergiques. Parmi ceux-ci, la fluoxétine, la paroxétine et la sertraline sont utilisées avec cette indication. Sont aussi disponibles la citalopram, en cours d’étude pour cette indication, et la fluoxamine. Il faut noter que ces médicaments ne sont pas efficaces chez tous les malades et que, dans les cas résistants, il faut les associer à d’autres traitements. De plus, ils ne sont pas toujours dénués d’effets secondaires (d’intensité variable selon les individus). Enfin, ces traitements ne sont efficaces qu’à long terme (3 à 6 mois) et à fortes doses. Les médicaments anxiolytiques (benzodiazépines notamment) réduisent l’anxiété, mais les antidépresseurs, sans que l’on sache exactement pourquoi, ont souvent un effet très positif sur la maladie.(Dr Christian Duchène pour http://www.doctissimo.fr).

Les thérapies comportementales et cognitives ne visent pas à modifier en profondeur l’essentiel d’une personnalité à travers une cure longue et contraignante. Elles ont pour but de modifier un comportement qui gâche la vie de la personne.

L’anxiété est une sensation normale. Elle est présente chez tous les êtres humains. Selon les circonstances, elle peut revêtir des formes différentes, de la simple inquiétude à l’angoisse et même à la terreur. Parfois, elle se manifeste de façon anormale et devient une maladie à part entière. Phobies, panique, TOC : apprenez à reconnaître les différentes formes d’anxiété pathologique

Ces thérapies visent les comportements dont nous voudrions bien nous débarrasser mais qui se répètent malgré nous, échappant à notre volonté, ainsi qu’à toute démarche logique. Par exemple le rougissement en présence d’un interlocuteur, une angoisse dans les endroits clos, mais aussi le tabagisme, la boulimie, etc … Et ceci avec la participation active du sujet.

Ces thérapies jouent sur deux registres complémentaires : le comportement et la cognition, c’est à dire les processus de pensée.

On considère que ces comportements que l’on souhaite éliminer ont été appris, (on peut tout aussi bien parler de conditionnement, au sens pavlovien) de façon défectueuse, à partir d’une situation donnée. Cette situation jouera ensuite un rôle de signal déclenchant, durant toute la vie, si l’on ne fait rien …

Et bien on part ici du principe que ce qui a été appris peut-être défait, ce qui permettra de substituer un nouvel apprentissage au précédent, mieux adapté. Ceci avec l’aide du thérapeute qui sert de modèle et de guide tout à la fois.

L’hypnose

L’hypnose éricksonienne  peut être de grande  utilité dans les obsessions-compulsions.

En ce qui concerne plus précisément les obsessions compulsions, ce type de thérapie peut donc apporter une aide et un certain soulagement aux personnes aux prises avec ce trouble. Elle est un outil de plus qui permet au thérapeute de travailler de façon différente sur la problématique. Elle est aussi très utile car elle permet de travailler sur l’anxiété de même que sur les croyances et les comportements sous un angle différent.

CONSEILS DE BASE

  • « Aidez en n’aidant pas » : La règle la plus importante à suivre pour aider un malade souffrant de TOC est de ne pas l’aider à accomplir ses rituels et ne pas apporter de réassurance aux obsessions. Plutôt que de choisir la facilité en entrant dans les rituels ou obsessions, la famille et le patient lui-même, doivent réaliser que la seule façon d’aider la personne, est de l’aider à ne pas accomplir ses rituels. Vous devez répondre à toutes les questions, mais ne répondez qu’une seule fois. Ensuite, dites seulement : « nous en avons déjà parlé » ou « tu connais la réponse », gentiment mais fermement. Puis, ignorez toute demande de réassurance. Changez de sujet. Rappelez-vous : réassurer, c’est renforcer le problème.
  • Evitez les comparaisons au jour le jour : Certains patients ont l’impression qu’ils sont revenus au point de départ si leurs symptômes sont plus forts. En raison de l’irrégularité de l’évolution des TOC, il est important de voir l’ensemble des changements depuis le début du traitement. Comparer au jour le jour est trompeur car cela ne reflète pas les progrès. Le jour où le malade va plus mal, vous pouvez lui rappeler que « demain sera un autre jour pour réessayer » afin qu’il n’interprète pas sa rechute comme un échec. Se sentir en état d’échec est autodestructeur ; cela conduit à se sentir coupable, imparfait, et crée un stress qui peut intensifier les symptômes et donner au patient le sentiment d’un moindre contrôle sur lui-même. Rappelez plutôt au malade ses progrès sur une plus longue période.
  • Accordez de l’attention aux plus petits progrès : Les petits progrès, même s’ils vous semblent insignifiants ou insuffisants, doivent être complimentés par l’entourage, car ils représentent un grand pas en avant pour le malade. La reconnaissance du moindre petit progrès est un outil puissant qui encourage le patient à persévérer et lui fait savoir que son travail pénible est reconnu. N’hésitez pas à complimenter. »