COMMENT RECONNAÎTRE LES GOUROUS (GURUS) ?
Je souris quand on me traite de gourou : je n’ai pas de secte, j’ai des clients qui me rémunèrent pour un service. Et s’ils viennent vers moi et apprécient mon coaching, c’est tout simplement parce qu’ils se reconnaissent dans ma philosophie de vie que je n’impose à personne. Au lieu d’utiliser ce mot à tort et à travers, manifestant une peur de l’inconnu et/ou un manque de culture, il serait peut-être temps pour certains de comprendre la différence entre un gourou et une personne qui gagne noblement sa vie. Permettez-moi de vous éclairer sur ces questions : qui sont les gourous ? Comment les reconnaître ? Pourquoi tant de personnes tombent dans leurs filets ?
Ramenons-nous à la définition du mot « gourou » ou « guru » (Wikipédia) :
« Du sanskrit गुरु, guru : enseignant, précepteur, maître.
Ce terme peut prendre plusieurs définitions :
· Le maître spirituel qui se réclame d’une tradition issue de l’hindouisme, du jaïnisme, du bouddhisme ou du sikhisme.
· Dans son sens négatif, le manipulateur d’un groupe religieux sectaire.
Prenons l’exemple de l’Inde où le gourou est l’incarnation du Dharma (Dharma désigne l’ensemble des normes et lois, sociales, politiques, familiales, personnelles, naturelles ou cosmiques). Il est considéré comme un moyen de transmettre sagesse, vérité et spiritualité grâce à une attitude fondée sur la dévotion. En résumé, le gourou, au sens noble du terme, est donc un chef spirituel qui enseigne la sagesse. Je ne vois aucune trace de manipulation ou de domination dans cette définition dans un pays comme l’Inde. En revanche, ce qui m’interpelle, en tant qu’Européenne, c’est le mot « dévotion ». Définition : « Manifestation de piété ou d’adoration pour une divinité ou un maître« . C’est là qu’à mes yeux le bât blesse : adoration.
De nombreuses personnes démontrent, encore aujourd’hui, une foi aveugle en leur religion et, surtout, en leurs chefs et cette dévotion les conduit parfois à des actes barbares. Et je ne parle pas uniquement des attentats : la religion catholique a tué de nombreuses personnes sur les bûchers pour sorcellerie. D’autres tuent actuellement les homosexuels et toutes les personnes qui sont différentes. Certaines interdisent carrément l’ouverture aux autres et au monde aveuglant leurs dévots de façon à ce qu’ils ne voient même pas qu’ils sont manipulés. Qu’il s’agisse d’une religion ou d’une philosophie de vie, le maître mot n’est-il pas liberté de pensée et respect de la vie et des autres ? Les philosophes grecs diffusaient des principes de sagesse et n’ont jamais été traités de gourous : ils avaient pourtant des disciples qu’ils encourageaient à penser par eux-mêmes et à démonter les philosophies auxquelles ils n’adhéraient pas avec des arguments fondés. Personnellement, sans me comparer aux philosophes grecs, mon métier est de redonner l’autonomie à chacun de mes clients pour qu’il choisisse sa vie et n’ait plus besoin de moi, le plus rapidement possible.
Qui sont les gourous ? (gurus)
Les gourous, au sens manipulateur du terme, sont des dominateurs qui possèdent un savoir ou le font croire et s’en servent pour vous faire passer des vessies pour des lanternes. Du coup, dépendantes affectives que sont des milliers de personnes, ils leur font croire qu’elles ont de l’importance à leurs yeux, qu’elles vont appartenir à une grande famille et donc sortir de l’isolement, être prises en charge par la communauté : la dévotion des membres de la secte ira jusqu’à sacrifier femmes et jeunes filles sur l’autel de ce chef pas spirituel du tout, mais très sexuel, en plus de lui donner votre argent. Bien sûr, vous pensez peut-être qu’il faut être imbécile pour tomber dans le panneau. Ca n’a rien à voir avec l’intelligence et tout à voir avec le grand vide que vous ressentez. Il est tellement profond que la première personne qui vous reconnaît vous soumettra à jamais. C’est ce qu’il se passe en couple : vous vous mettez au service d’une personne qui vous maltraite, mais mieux vaut être maltraité qu’ignoré. Les chefs de secte fonctionnent de la même façon : ils font croire aux innocents qu’ils ont le pouvoir à travers le savoir et qu’ils veuillent sur eux à condition de les suivre aveuglément.
Quand la vie vous a tellement malmené que vous y avez perdu votre libre- arbitre et votre combativité, votre unique objectif est d’être pris en charge comme un enfant perdu dans un magasin : un adulte vous prendra par la main pour vous emmener à la réception du supermarché et faire une annonce au micro pour retrouver vos parents ou… vous emmènera par la main vers sa voiture. Le gourou vous embarque dans sa voiture et vous enferme en vous manipulant dans une vérité qui est la sienne et dont vous aurez beaucoup de difficulté à sortir : plus aucun libre arbitre, plus aucune combativité, plus aucune liberté. Vous devez suivre sans le confronter. N’est-ce pas le propre du dictateur ?
Comment les reconnaître ?
Le gourou vous domine par son savoir dont il vous a peut-être fait une démonstration. Il n’est pas forcément un chef de secte (ce sont les cas extrêmes), il/elle peut maîtriser une discipline quelconque dans le domaine du mieux-être, faire partie d’un ordre et s’en servir pour terrifier ses pairs, il/elle peut même vous avoir guéri de quelque chose ou vous l’avoir fait croire. Les symptômes sont faciles à identifier : il sait tout, aime que vous l’aduliez, n’a jamais tort, ne présente jamais ses excuses, ne peut pas se tromper, revendique le fait que c’est lui qui vous a sauvé, accepte votre admiration, vous demande d’être à ses pieds, exige de plus en plus d’argent, fait en sorte que vous ne puissiez plus penser sans lui, ni prendre de décision sans le consulter. Il aime être entouré d’une foule qui l’acclame et le regarde avec les yeux du bon gros toutou qui attend qu’on lui lance la balle, les oreilles droites et la queue qui remue. La moindre attention de cette personne vous envoie direct au paradis, car vous lui prêtez des pouvoirs qu’il n’a pas, mais votre besoin de reconnaissance est tel que vous en faites un dieu qui va éclairer votre route vers la banqueroute et la désolation.
Pourquoi le public tombe dans leurs filets ?
Le désert affectif dans lequel sont perdues de nombreuses personnes les pousse à avoir un besoin d’appartenance à un groupe. Pour peu que le chef de ce groupe, à travers son discours, leur dise « je te vois, je te reconnais, tu existes, tu es formidable, tu fais partie d’une grande famille, tu n’es plus seul, je t’aime, tu es protégé par le groupe, tout sera facile à partir de maintenant« , l’affaire est dans le sac. Souvenez-vous que vos parents vous doivent, quand vous êtes enfant, reconnaissance, affection et protection. Si vous n’avez pas reçu ou peu ou mal ces trois éléments nécessaires à la construction de votre confiance et votre estime, vous sautez donc à pieds joints dans le filet de celui ou celle qui vous en promet. Le gourou vous fait croire que ses adorateurs et lui-même vont combler tout le vide que vous sentez en vous, ils vont être la famille que vous n’avez jamais eue, vous offrir la sécurité que vous n’avez jamais connue, vous prendre en charge à 100 %. Quant aux gourous qui n’ont pas une secte au sens propre du terme, mais apprécient d’être adulés par leurs clients et par ceux qui les suivent dans leurs communications, vous les suivez aveuglément parce que vous êtes persuadé être en dessous d’eux. Et me revient en mémoire la phrase de La Boétie : « Les tyrans (les gourous) sont grands parce que nous sommes à genoux« . Quand un médecin vous soigne, un garagiste répare votre voiture, un dentiste votre dent, un charpentier votre toit, un plombier votre tuyau, devez-vous vous mettre à genoux pour les remercier ?
Quand la personne que vous avez choisie de suivre parce qu’elle rejoint votre philosophie de vie est simple, qu’elle ne s’attribue jamais les changements que vous opérez dans votre vie, ne cherche pas à être adulée vous faisant comprendre qu’elle n’a rien de plus que vous, n’est-ce pas le contraire d’un gourou ? Ce dernier est un dominateur, alors que l’inverse du gourou est le Dominant : un leader ! Être Gandhi, Le Dalaï-Lama ou Mère Térésa, c’est certainement compliqué, mais être Pascale Piquet, c’est fort simple. Je n’ai rien de plus que mes clients qui me font confiance et qui construisent leur propre sérénité. Certes, ils sont enthousiastes à l’égard de mes activités, comme je le suis à l’égard des personnes que j’apprécie : est-ce que ça fait de moi un gourou ou une secte ? La peur anime toujours ceux qui ne font que critiquer et la rage les pousse à essayer de faire tomber ceux qui sont bien intentionnés. Ils sont souvent eux-mêmes des dictateurs.
En résumé :
Il n’y a personne au-dessus de vous, ni par un savoir, ni par une faculté à vous guérir ou à vous enseigner une philosophie qui va vous permettre de trouver votre voie. Toute personne qui essaie de museler votre libre arbitre en vous demandant de la suivre aveuglément est un danger. Qui que ce soit qui vous brime et vous enlève votre liberté et votre autonomie est un tyran. Personnellement, je me bats pour la liberté et l’autonomie de chacun de mes clients, je suis heureuse et j’en fais profiter ceux qui sont intéressés, quant à mes honoraires, ils correspondent à un forfait qui vous donne accès à Pascale Piquet jusqu’à la fin de ses jours, sans frais supplémentaires. Encore une fois, je n’ai rien de plus que celui ou celle qui est déterminé(e) à reprendre sa vie en main pour être heureux : je ne suis pas une extra-terrestre, je suis une terrestre extra ! Et vous ?