Le sujet est d’actualité. Articles, livres, reportages fleurissent autour du même phénomène. Le psy navigue souvent sur deux pathologies qui s’associent le plus souvent : manipulateurs et dépendants affectifs. Le manipulateur entendra rarement le diagnostic du praticien en admettant qu’il en rencontre un jour. En revanche l’indépendant affectif, l’écoutera attentivement. Pour cause, fortement déstabilisé car très fragilisé par le manipulateur, il a de fortes de chances de frapper à la porte du cabinet, et tant mieux pour lui. Pour autant, le dépendant affectif ne se construit pas en un jour. Son trouble du comportement prend racine le plus souvent dans son enfance. La rencontre avec un autre dépendant affectif ou manipulateur n’est que la résultante d’un processus entamé depuis longtemps. Cette rencontre est un électro-choc qui permet de prendre conscience, d’une part de sa vulnérabilité et d’autre part de tenter de comprendre les raisons qui ont amenées à faire de si nombreuses concessions sans oublier de se noyer dans une abnégation constante.
Alors, comment parvenir à l’indépendance affective prometteuse d’une vie enfin plus heureuse? C’est déjà d’identifier le mal, d’accepter de s’isoler un moment de tout ce qui permettait auparavant de se distraire de cette souffrance (tyrannie du téléphone, excès de télévision, excès de travail..) et accepter de se confronter à sa solitude et à soi-même.
Aller au bout de sa souffrance et comprendre qu’on vous aimera toujours mais différemment une fois que vous serez sortis de cet enfer. Accepter une aide extérieure et neutre me semble fortement souhaitable dans cette démarche car elle recadre et trouve le mot juste. La famille, les amis sont d’une très grande aide aussi tout en gardant une certaine distance (inutile de recréer une indépendance affective en vous demandant de vous aider à vous en sortir).
Le tout étant d’arriver à s’aimer, à aimer librement et se réaliser dans des activités vous intéressant réellement! Vivre et respirer à pleins poumons…enfin