COMMENT JE ME SUIS PARDONNÉE ?
20 juillet 2016 : j’ai le plaisir d’avoir 55 ans aujourd’hui. Pourquoi le plaisir ? Parce que je suis fière de mes 55 premières années et ces deux « 5 » (il y a les 4×4, moi, je suis devenue une 5×5 : imaginez la puissance !) évoquent pour moi la sagesse grandissante dont je jouis aujourd’hui. Cette sagesse me baigne dans un bonheur que j’ai appris à construire et à maintenir et, comme vous le savez si vous me suivez et avez lu mes ouvrages, il n’en a pas toujours été ainsi. Il fut un temps où j’étais loin d’être fière de moi… En proie ou devrais-je dire la proie d’un mal dont je ne connaissais pas l’origine, j’ai traversé des zones de turbulences et je me suis beaucoup « prostituée » : j’ai prostitué mes valeurs, mon argent, mon corps pour obtenir une reconnaissance que je n’obtenais jamais. Et plus j’en avais besoin, plus je me prostituais, moins j’en obtenais… Pour avancer, il faut se pardonner. Comment ?
Tout d’abord, il était important pour moi de comprendre pourquoi j’avais laissé les autres me traiter comme une esclave et, surtout, mes conjoints : je me comportais comme une esclave. Mon mari ne me trompait pas, même s’il avait une maîtresse, c’est moi qui me trompais toute seule. J’ai laissé tout le monde partir avec mon argent (enfin, l’argent des banques, devrais-je dire !), j’ai anticipé le bonheur des autres, j’ai fait tout et n’importe quoi pour acheter cette phrase « qu’est-ce que tu es généreuse, Pascale« , que je n’ai jamais obtenue à cette époque-là. La raison ? La dépendance affective. Ce manque de confiance et d’estime qui a saboté les 40 premières années de ma vie jusqu’à me mettre à genoux, pliée en deux, incapable de respirer, broyée. J’ai compris que je ne suis pas responsable des mauvaises programmations qui m’ont jetée dans tous les pièges de que j’ai pu croiser. J’ai compris que de ma conception jusqu’à mes 40 ans, j’avais été programmée par les gens négatifs et toxiques qui m’avaient entourée et les événements malheureux qui m’étaient arrivés et dont je n’étais pas responsable. J’ai compris aussi, en revanche, que j’étais responsable d’en sortir quand j’ai réalisé que ça me faisait souffrir. Et j’en suis sortie.
Aujourd’hui, je peux vous dire que la femme que j’ai été jusqu’à l’âge de 40 ans, qui se promenait d’une liane à l’autre avec sa petite tenue sexy et mouchetée, je l’aime par-dessus tout. Peu importe ce qu’elle a fait, elle n’a pas à en rougir : elle répondait à de mauvaises programmations qui, si elles ne sont pas une excuse, constituaient au moins une explication. Bien sûr, elle n’est pas fière de toutes ses frasques et dérapages, mais elle a eu le cran de m’emmener où je suis aujourd’hui. Voilà pourquoi je me suis pardonnée depuis longtemps, voilà pourquoi j’aime cette femme que j’étais et qui se débattait sans comprendre dans quoi, mais qui se battait pour garder la tête hors de l’eau sans en avoir les moyens. Toute cette énergie que j’ai utilisée pendant tant d’années pour lutter contre les mauvaises programmations, sortir des pièges dans lesquels je tombais, me battre contre l’alcool, contre tous les démons, mes démons, cette énergie est aujourd’hui au service de mon bonheur. Je me suis musclée au cours de ces années, pendant chacun des combats et cette puissance acquise quand rien ne te tue, mais tout te rend plus fort, elle est au service de mon bonheur. J’aime la femme que j’étais et j’aime la femme que je suis aujourd’hui. Voilà le constat que je fais, le jour de mes 55 ans. Ca valait le coup de vivre toutes ces turbulences pour apprendre à piloter ma vie et avoir, maintenant, une vitesse croisière qui me conduit vers de multiples projets. Et à l’heure où d’autres calculent leur retraite, je planifie un avenir riche en défis et je me suis promis d’être heureuse jusqu’à mon dernier souffle. Je compte bien vivre longtemps, avec toute ma tête, heureuse encore et toujours et continuer à vous guider pendant les 50 prochaines années !