Être figé par la peur. Ne rien tenter parce que j’ai peur d’échouer. Fuir et crier devant une simple petite souris. Combien d’entre nous aimerions se libérer de la peur et de ses phobies limitatives? Beaucoup, mais pas tout le monde. Pas tout le monde? C’est triste oui… car pour certains, ne plus avoir peur c’est faire face à l’inconnu qu’est l’absence de peur et l’obligation d’avancer (le changement). C’est accepter de confronter ce qui semble impossible. Cependant, pour ceux qui le désirent sincèrement et qui sont prêts à faire ce qu’il faut, il existe un remède à la peur. Si si!
D’un point de vue neurologique, la peur est une activation de l’amygdale, et cette activation correspond habituellement au sentiment d’un danger imminent. Elle entraînera une inhibition de la pensée et préparera l’individu à fuir ou à se défendre. Mais combien de fois ma survie est-elle réellement en danger face à une araignée, à un chien, à des requins, à des maniaques ou simplement au risque de me faire ridiculiser en public?
Vaincre la peur
Avant de pouvoir vaincre la peur, je me dois de la reconnaître pour ce qu’elle est réellement. Cependant, il ne suffit pas d’en connaître l’origine pour la vaincre. Non. Il faut un traitement, un plan de match. Puisque la peur est une maladie qui se situe dans notre cerveau sa solution se retrouve également au niveau de l’esprit ET dans le faire (l’action). Comme toute maladie de l’esprit, nous pouvons agir dessus pour en diminuer les symptômes physiques, psychologiques et spirituels. Oui, spirituels, car la peur est l’absence de foi.
Le remède à la peur c’est la foi, mais cette foi (ou confiance) ne viendra pas toute seule. Le remède sous-jacent étant l’action, mais pas l’action que j’imagine. Non. Je n’irais certainement pas me lancer dans le vide du premier coup! Le cœur m’arrête juste d’y penser. En effet, l’action commence par une simple admission avant tout. Donc, il faut reconnaître le « quoi » (la source de la peur) et le «pourquoi» (qu’est-ce qui me faire peur EXACTEMENT).
Soyons honnêtes. Le vrai pourquoi qui se cache derrière l’ensemble des peurs, si je gratte un peu, c’est la peur de mourir.
La peur que mon intégrité soit détruite. Combien de fois par jour suis-je réellement en danger de mort? Poser la question c’est y répondre.
Alors trêve de bla bla et passons au vif du sujet. Le remède. Prenons une de mes peurs. Je dis bien UNE de mes peurs, car malheureusement plusieurs m’ont habitées et certaines polluent encore mon esprit.
Une technique pour vaincre la peur ou les phobies
La partie psychologique et émotionnelle :
1. Je reconnais que j’ai peur des araignées.
2. J’admets que je suis impuissante devant ma peur des araignées, car elle me fait perdre mes moyens devant ce minuscule être vivant qui a aussi peur de moi que moi de lui.
3. Je reconnais que je ne connais pas grand-chose sur les araignées mise à part qu’elles sont laides, poilues, que j’ai peur qu’elle me grimpe sur le corps et se promène partout sur moi et que le simple fait d’y penser m’hérisse les poils de bras et augmente les battements de mon pouls.
4. Je demande à être libéré de cette peur parce que je veux pouvoir être en contrôle de moi-même en toute situation.
Ça c’est la première partie psychologique et émotionnelle du plan de match. Reconnaître mon impuissance face à ma peur de l’araignée. Je ne suis pas impuissante face à l’araignée, je le suis face à ma peur. Ce n’est pas de l’araignée que je veux me libérer, elle ne m’a rien fait la pauvre. C’est MA peur qui me sclérose, pas elle.
La partie pratique maintenant :
1. Je confie à QUI je crois (la source, Dieu, Jésus, la nature, la vie, etc.) mon impuissance face à ma peur et je lui demande de m’en libérer.
2. J’identifie précisément ma peur et ses symptômes physiques qu’elle a sur moi. Je dois connaître mon adversaire, ses forces et ses faiblesses pour gagner le combat.
3. Je me renseigne donc parfaitement sur l’objet de ma peur. J’investis donc quelques moments de ma précieuse vie en « danger » pour me renseigner sur les araignées, celles que je peux retrouver au Québec, celles qui se trouvent dans nos maisons, leurs caractéristiques, sont-elles dangereuses? Mordent ou piquent-elles? Si oui lors de quelles situations? Etc. Je vais apprendre qu’elles sont peut-être inoffensives finalement. Laides, mais inoffensives!
4. Je regarde des photos d’araignées jusqu’à ce que j’en sois insensibilisée.Ici je ne suis pas encore prête à en regarder une en vrai de proche. Encore moins d’y toucher.
5. Je vais dans une animalerie et je vais observer quelques mygales et tarentules au travers d’une vitre.
6. Si c’est possible, je demande à pouvoir y toucher (!!!!!). Je l’ai fait en passant, j’ai touché du doigt une mygale toute noire et toute poilue. Et j’étais ultra fière de moi.
Les peurs irrationnelles
Mais je fais quoi si j’ai peur des fantômes, des maniaques et de toutes autres formes de peurs que je ne peux ou ne veux réellement faire face?
Je refais les 4 étapes de la préparation psychologique, puis les trois premières de la préparation pratique. Ensuite j’y vais avec la remise en question de ma peur. Je dois la confronter avec la réalité, avec ce qui se passe réellement dans le moment présent.
Par exemple : j’ai peur des maniaques. Il y a combien de chance que je tombe sur un maniaque la nuit si je sors d’un restaurant et que je suis toute seule. OK. Il y a bien un cas médiatisé par-ci par-là, mais qu’elles sont les ce sont les statistiques? Combien de femmes sortent seules le soir pour travailler et reviennent saines et sauves chaque fois? Pourquoi n’ont-elles pas peur elles de se faire attaquer ou enlever?
Je dois me rappeler que mes pensées créent. Je dois faire attention à ce que je pense si je ne veux pas le voir se réaliser dans mon moment présent. Alors je dois me visualiser en sécurité plutôt que de me visualiser en danger. Il y a des règles de sécurité à respecter également, il ne faut pas jouer avec le feu. Par contre, je n’ai pas à m’empêcher de vivre pour une peur d’un danger qui ne se réalisera sûrement jamais.
Il y a une autre technique que j’ai utilisée pour ma peur des araignées, et cette technique se nomme l’EFT. Et c’est ce qui m’a permis de toucher la mygale sans prendre mes pieds à mon cou. Mais je suis consciente qu’il faut être prêt psychologiquement mais surtout spirituellement pour utiliser cette façon de faire. Cela sera sans doute le sujet d’un autre article, si vous m’en faites la demande ;-)
Bonne réconciliation avec vous-mêmes!