Christine Boutin a acquis une légitimité assise sur son expérience politique et son expertise sur des dossiers aussi divers que le logement, la famille, l’éducation ou la mondialisation sociale. Elle a donc toute sa place dans le paysage politique de droite.
L’annonce de sa candidature le 22 juin n’a pas été une surprise puisque ses intentions sont connues depuis avril. Par 105 voix contre 143, les cadres du Parti chrétien-démocrate avaient donné leur accord au principe d’une candidature, tout en restant associés à l’UMP. En procédant ainsi, Christine Boutin veut porter une autre vision de droite inspirée par le social et replaçant la dignité de l’homme au centre de la politique.
De la rénovation des quartiers défavorisés au dividende universel, en passant par les conditions de détentions carcérales et la promotion d’une mondialisation plus sociale, Christine Boutin s’appuie sur une longue expérience politique pour défendre ses convictions et reprendre la tradition chrétienne-démocrate.
Enfermer la compétition électorale française dans une logique bipartisane comme le fait l’UMPS n’est que la marque d’un élitisme politique qui ne veut entendre l’opinion publique. Comme toutes les autres, la candidature de Christine Boutin a toute sa place.
Premièrement, une candidature Boutin n’est pas moins légitime qu’une autre, n’en déplaise à Jean-Michel Apathie. La présidentielle est une rencontre entre un candidat et le peuple. Aucune logique d’appareils politiques ne saurait dévoyer le sens premier de l’élection présidentielle, même en invoquant un « 21 avril ».
Deuxièmement, une candidature Boutin n’est pas moins prometteuse qu’une autre. Dire que les « petits candidats » n’ont aucun avenir politique est une affirmation d’autant plus hasardeuse que l’histoire politique prouve le contraire. Le Pen par exemple : de 0,74 % des voix en 1974, il passe à 14,39 % en 1988 et atteint le second tour en 2002.
Troisièmement, une candidature Boutin n’est pas une énième candidature à droite. Christine Boutin incarne en effet des idées qui font actuellement défaut dans le paysage politique français : dignité et respect de l’Homme, solidarité et respect de la famille, participation des travailleurs à la gestion des entreprises,… Autant de principes qui replacent l’Homme au centre des politiques économiques et sociales.