C’est le patron qui donne le ton ! C’est vous qui décidez de l’ambiance qui règne dans vos équipes : souriant, compréhensif, bienveillant, vous obtenez de vos employés une loyauté qui repose sur leur plaisir à venir travailler. En ravanche, stressé, anxieux, colérique, vous devenez vite humiliant et l’ambiance s’en ressent. Mais qu’est-ce qui fait d’un patron un leader plutôt qu’un dictateur ?
Pour commencer il faut comprendre la différence entre leader et dictateur.
Leader : vous avez envie de le suivre, il est bienveillant, brillant, fait en sorte que ses employés puissent évoluer dans l’entreprise et propose des formations, il est respectueux et courtois. Il veille au bien-être de chaque membre du personnel et optimise les conditions de travail. Il est juste et se fait respecter. En résumé, le leader a confiance en lui, est un visionnaire qui guide ses troupes dans la bonne direction et fait donc confiance aux autres en déléguant à ses managers qu’il a choisis également bienveillants et à son image.
Dictateur : oblige les autres à le suivre, fait régner la terreur, irrespectueux, maltraite ses employés en les exploitant, manque d’éducation, colérique et imbu de lui-même. En résumé, il manque tellement de confiance en lui qu’il agit comme un gamin de six ans capricieux et l’anxiété le dominant totalement, il manque de confiance en lui et en les autres, incapable de déléguer. Il choisit des managers à son image aussi, des « sbires » qu’il maltraite et stresse afin qu’ils stressent le personnel à leur tour, croyant ainsi obtenir d’eux les meilleurs résultats.
L’ancienne école pense qu’il ne faut pas être trop proche des employés par peur qu’ils vous marchent sur la tête, croyant que le respect se gagne à coups de fouet. Tout ce que vous y gagnerez, c’est du personnel frustré et rancunier qui démissionnera ou sabotera son travail ou encore finira en burnout. Mais l’anxiété vous tenaillant les entrailles, la peur qu’on vous domine vous gouvernant, vous écrasez pour ne pas être écrasé. « Les révoltés du Bounty » (film de 1962 qui parle de la rébellion de tout l’équipage maltraité d’un bateau) vous le diraient : si vous maltraitez vos troupes, elles se révolteront ou, pire, se vengeront en semant la zizanie dans les équipes ou en sabotant les tâches qui leur incombent. Manquez-leur de respect et ils vous le feront payer d’une façon ou d’une autre…
Que diriez-vous de travailler votre confiance en vous pour être un bon leader ? Vous croyez que vous en êtes débordant parce que vous écrasez les autres ? Ce n’est pas ce que vous démontrez par une telle attitude : c’est justement votre manque de confiance que vous manifestez en suspectant tout un chacun de vouloir vous berner, managers comme employés. Les terrifier peut-il être productif ? Force est de constater que les entreprises florissantes respectent leurs employés, font la promotion de leurs habiletés, les reconnaissant dans leurs capacités et implication dans le bon fonctionnement de la compagnie. Et si un employé pense avoir le dessus sur vous parce que vous êtes respectueux et qu’il prend votre attitude pour de la faiblesse, habitué qu’il est aux dictateurs, il suffira de le remettre à sa place en lui faisant comprendre que chez vous, ça ne fonctionne pas comme ça. Et au pire, il se sentira vite déplacer et démissionnera. Et s’il persiste dans son attitude de dominateur qui sait tout et a toujours raison, il risquera son poste pour insubordination.
En résumé, un chef d’entreprise a tout intérêt à régler l’anxiété, si c’est elle qui le gouverne, par manque ou excès de confiance et d’estime, afin d’atteindre la sérénité qui rejaillira sur ses équipes. Un leader organise un environnement bienveillant afin que ses employés soient heureux de venir travailler et quand je pose à la question à mes clients « Etes-vous heureux dans votre job ? », quand la réponse est positive, voici l’explication qui suit : « je suis bien payé et il y a une bonne ambiance ». N’y a-t-il pas des conclusions à en tirer ? Et si mon client en coaching est un chef d’entreprise qui souhaite encore et toujours améliorer ses comportements en comprenant ceux de ses employés et les siens, quand je l’entends parler des membres de son équipe et de sa politique de gestion du personnel, je comprends et je crois volontiers, à travers le ton bienveillant qu’il emploie, que ses affaires sont florissantes et en pleine expansion ! Demandez-vous pourquoi… ?