Berry,
Dans un café près de Paris,
Assis au comptoir je broyais du noir,
Quelqu’un se devait de désépaissir ce brouillard,
Et comme deux trains qui se rencontrent dans la nuit,
Tu t’es assise, m’as regardé, bus dans mon café
Et nous avons parlé…
Lisses et fuyants, tes cheveux me firent perdre dans le néant.
D’un rouge sang, ils m’emportèrent plus fortement que le vent.
Quelle est cette musique lorsque je te parle?
Es-ce ta voix qui me transcende de la sorte?
Telle la foudre, tu as abattu la Terre de ta présence,
Ma vie vivait, ma vie fuyait,
On s’embrassait, on s’enlassait.
« And for once, be happy… »
C’est ce qui aujourd’hui est inscrit sur ta pierre tombale,
Lorsque tout a tourné si mal.
A tort ou à raison, les bonnes choses ont une fin,
Ta mission fut menée à bien,
Tu m’as redonné la faim,
Celle de vaincre la maladie,
Celle qui t’as arraché à moi, Berry.