Dans une chronique précédente (cf. Première règle pour créer ce que vous voulez : Arrêtez de penser à ce que vous ne voulez pas !) j’ai abordé l’importance de focaliser vos pensées sur ce que vous voulez et j’ai donné une première technique qui consiste à faire le tri dans son entourage afin de créer un contexte positif (éviter les personnes négatives, etc.) Comme l’a dit Confucius : “Ne fréquentez personne qui ne soit à votre hauteur.”
Dans cette chronique, je donne d’autres techniques pour arrêter de penser à ce que vous ne voulez pas.
Se libérer d’un entourage négatif qui mine l’estime de soi et qui décourage (par le négativisme, le pessimisme, la moquerie, le manque d’intérêt, le cynisme, la culpabilisation, le défaitisme, etc.) est un premier pas afin de limiter la “pollution extérieure”. D’ailleurs à ce titre, certains médias sont très pollueurs et anxiogènes et peuvent avoir un impact négatif sur votre état d’esprit. En effet, en présentant constamment des informations négatives et alarmantes, l’idée inconsciente que l’on peut se faire du monde est celle d’un monde dangereux, insécure et injuste dans lequel il faudrait s’entourer de toutes les précautions possibles et d’éviter toute prise de risque.
Maladies, épidémies, licenciements, suicides, meurtres, agressions, enlèvements, guerres, catastrophes, et j’en passe, constituent l’essentiel de tous les journaux télévisés, qui à la longue finissent par formater votre perception du monde ainsi que vos comportements. Il n’est pas inutile de rappeler que quand vous regardez la TV (contrairement à la lecture d’un livre où vous fournissez un effort) votre cerveau est dans un état réceptif très proche d’un état hypnotique.
Faites le test par curiosité. Regardez les actualités télévisées et notez ce que vous voyez sur deux colonnes distinctes : la colonne de gauche pour tout ce qui est potentiellement effrayant, dangereux, scandaleux ; et la colonne de droite pour tout ce qui est agréable, réjouissant, encourageant. Vous le constaterez sans mal, la colonne de gauche sera bien plus remplie que celle de droite !
Les solutions radicales étant rarement bonnes, il ne s’agit pas de vivre en totale isolation du monde extérieur, mais plutôt de regarder les actualités avec un regard critique et d’éviter de s’exposer aux mêmes informations de manière répétitive (sur les chaînes infos par exemple).
Sur un autre registre, intérieur cette fois, les pensées que vous vous répétez finissent par devenir vos croyances et votre paradigme. A la manière d’une autohypnose, tout ce que vous vous répétez finit par devenir votre réalité. Prêtez donc, une attention particulière à vos pensées… Observez les schémas répétitifs, observer les pensées récurrentes : “j’en ai marre de cette situation !” , “je n‘ai pas d’argent !” , “pourquoi je n’ai pas ce que je veux?” , “je ne l’ai toujours pas !”, “ça ne marchera jamais pour moi !” , “ce n’est pas mon truc !”, “je suis trop âgé(e), trop jeune, pas assez ceci ou pas assez cela” , “pourquoi lui/elle réussit, mais pas moi ?” , “il/elle a certainement triché pour réussir”, et la liste est longue…
Un jour, un de mes clients s’est exclamé, “dois-je observer mes pensées ? Mais c’est un effort à fournir !” Oui. D’abord, avant de changer un comportement ou une pensée, il faudrait l’identifier. Ensuite, votre évolution et votre développement sont de VOTRE responsabilité et non de la responsabilité de votre coach. De plus, si vous voulez développer un muscle atrophié, car il a été peu sollicité, il n’y a pas d’autre solution que de le faire travailler (selon un programme étudié). Ce sera peut-être inconfortable au début, mais au fur et à mesure que le muscle se développe l’exercice devient de plus en plus facile. Pourquoi c’en serait autrement pour l’esprit ?
Programme :
Etape 1:
Vous pouvez prendre le temps d’observer vos pensées récurrentes (partez à la rencontre de vous-même, faites-en un jeu et non un supplice !).Observez leur fréquence et le contexte dans lequel elles se manifestent (en arrivant sur le lieu du travail, en pensant à quelqu’un, etc.). Evitez tout jugement ou toute autocritique. Observez seulement.
Etape 2:
Après une semaine ou deux d’observation, vous pouvez passer à l‘étape suivante. Prenez la liste de vos pensées observées et formulez pour chaque pensée négative une pensée de remplacement qui sera centrée sur ce que vous voulez (au lieu de ce que vous ne voulez pas). Exemple au lieu de “j’en en assez de ce travail !” : “je trouve un travail qui me plait” ou “je fais ce que j’ai à faire pour changer de travail”. Au lieu de “ça ne m’arrive jamais” : “je suis capable et je réussis”. Formulez vos phrases selon la manière qui vous parle et qui vous motive le plus.
Etape 3:
Maintenant que vous savez observer vos pensées (le pilote automatique) et que vous avez défini des pensées qui correspondent à ce que vous voulez vivre, vous pouvez passer à la pensée consciente (le pilote conscient remplace le pilote automatique). A chaque fois où vous détectez une pensée limitante la remplacer par une pensée positive que vous avez déterminée.
Après un peu de pratique assidue, vous commencerez à remarquer un changement dans votre état d’esprit, une énergie accrue et une nouvelle perception du monde.
Je termine mon billet avec deux citations à méditer :
“Nous sommes ce que nous faisons d’une manière répétée. L’Excellence n’est donc pas une action, mais une habitude.” Aristote.
“J’ai finalement arrêté de me fuir. Qui de mieux pourrais-je être ?” Goldie Hawn.
Dans d’autres chroniques, je reviendrai avec d’autres techniques pour créer “ce que vous voulez”…Stay tuned…