AMOUR/NÉVROSE : IL EST TEMPS DE FAIRE LA DIFFÉRENCE !
Depuis votre plus tendre enfance, vous entendez ses phrases, qui résonnent dans votre tête, comme un martèlement incessant :
– en couple, il faut faire des sacrifices, des compromis et des concessions
– aimer, c’est souffrir
– dans un couple, il y en a toujours un qui domine
– les extrêmes s’attirent
– un couple, ça ne dure pas plus de sept ans
Je les ai entendues aussi et j’y ai cru.
SACRIFICES, COMPROMIS, CONCESSIONS
Alors, des sacrifices, des compromis et des concessions (les SCC), j’en ai fait : où est-ce que cela m’a menée ? À la violence conjugale. Pourquoi ? Parce que les SCC ne sont qu’un marché de dupe et c’est toujours le même qui est dupé : celui qui plie, qui cède, qui baisse sa culotte. Et vous voilà dans une relation gagnant/perdant, plus souvent frustré qu’à votre tour. Et si, dans les débuts de la relation, vous croyez céder par amour, quand ce dernier n’est plus là, vous cédez toujours. En fait, c’est la paix que vous essayez d’acheter, finalement, quand vous réalisez que vous n’avez pas acheté l’amour. Ça ne s’achète pas… Je comprends que vous puissiez peut-être être fâché après moi, si vous êtes devenu un spécialiste des SCC, sur ces 10, 20, 30 dernières années et que vous ne vouliez pas en démordre. Vous en avez le droit. Mais si ça marchait vraiment de céder à chaque instant, il y aurait bien plus de couples heureux, vous ne croyez pas ? Selon ce principe que vous respectez peut-être depuis très longtemps, vous devriez être récompensé. Or, si vous êtes honnête avec vous-même, la souffrance n’a fait qu’augmenter ou peut-être s’est-elle stabilisée, mais le bonheur n’est toujours pas au bout du chemin…
AIMER, C’EST SOUFFRIR
Et comme la souffrance s’est installée, après quelque temps ou rapidement, bien que persuadé qu’aimer c’est souffrir, ça ne vous rend toujours pas heureux. Comment pouvez-vous associer l’amour à la souffrance ?! Aimer, c’est être heureux. Si vous ne l’êtes pas, si la souffrance est entrée sous vos draps, c’est de la névrose, pas de l’amour ! Quand vous donnez votre bouteille d’oxygène à celui ou celle qui décide s’il/elle vous en donne ou non, vous mettant parfois en apnée, vous soumettant pour pouvoir respirer, vous appelez cela de l’amour ? Et moins l’autre vous donne de l’oxygène, plus vous souffrez, plus vous êtes persuadé que vous aimez ? Mais bien sûr ! L’autre vous fait endurer mille morts et vous en redemandez : sacrifié, acceptant tout et n’importe quoi, persuadé que l’amour, ce sont des hauts et des bas (vous confondez avec le manège « les montagnes russes !), vous restez dans cette relation, bon Desperado breveté, vous faisant aspirer jusqu’au sang, jusqu’à l’argent, jusqu’à la santé, jusqu’à la confiance et l’estime et tutti quanti ! Vous ne trouvez pas qu’il y a là des relents de masochisme… ? C’est simplement de la dépendance affective et émotive. Ne vous jugez pas sévèrement : sortez de là !
IL Y EN A TOUJOURS UN QUI DOMINE
Bien sûr, vous trouvez normal de souffrir, persuadé que dans un couple, il y en a toujours un qui domine et ce n’est jamais vous. Pire, vous décidez que dans le couple suivant que vous formerez, c’est vous qui dominerez, non mais ! Belle ambition ! Donc, parce qu’on vous aura fait souffrir dans le couple précédent, vous prendrez les commandes dans le suivant, faisant payer ce que vous avez vécu à un innocent. Bref, vous avez pour ambition de devenir un Trou noir affectif, écoeuré d’être un Desperado. Et c’est un Desperado que vous plumerez, le déshabillant de sa confiance et son estime, pour vous venger. Ça ne fait toujours pas un couple équilibré. S’il y en a toujours un qui domine, c’est dans les couples déséquilibrés. Chez les personnes équilibrées, ce sont deux partenaires qui sont heureux ensemble et non une relation sadomasochiste ! Esclave de l’autre, vous confondez « être au service de » et « rendre service » : le premier génère le mépris et le second le respect. Parce que c’est bien ce que vous provoquez à vous traîner aux pieds de l’autre : du mépris. Si vous ne vous respectez pas, il ne vous respectera pas non plus…
LES EXTRÊMES S’ATTIRENT
Comment croire qu’une personne qui aime la ville pourra s’entendre avec quelqu’un qui aime la campagne ? Un sportif avec une intellectuelle, un introverti avec un extraverti, un dépensier avec un économe, un menteur avec une personne honnête, un fidèle avec un infidèle, des goûts opposés, des passions opposées, des désirs opposés ? On ne vous demande pas non plus d’être Dupont et Dupont dans Tintin et Milou, mais tout de même ! Si vous n’avez rien en commun ou si peu, pensez-vous vraiment que votre couple tiendra ? Vous devez avoir les mêmes valeurs, les mêmes croyances, quelques loisirs en commun (pas forcément tous !), des points pour vous rejoindre et avoir plaisir à faire des activités ensemble. Il faut surtout avoir compris les mêmes choses de la vie, en être arrivé au même point. L’un a déjà des enfants, quand l’autre en est encore à expérimenter la vie et les sports extrêmes : ça ne marchera pas. Si l’un veut un enfant et l’autre continue à s’amuser, ça ne marchera pas. Mais vous croyez que l’amour arrange tout : l’amour ne peut arranger ce qui ne peut pas fonctionner !
UN COUPLE NE PEUT DURER PLUS DE SEPT ANS
Des couples s’aiment toute une vie : comment expliquez-vous ça ?! Effectivement, quand il s’agit de névrose, si vous avez fait des SCC, si vous avez souffert, complètement dominé par un Trou noir affectif de première, choisissant quelqu’un qui ne vous ressemblait en rien, c’est sûr que ça ne dure pas sept ans ! Réfléchissez deux minutes ! À l’inverse, si vous avez compris qu’il faut se respecter soi et mutuellement (pas de SCC, mais trouver votre zone de confort en communiquant), si vous êtes heureux dans votre couple, parce que partenaire, et si vous avez de nombreux points en commun, vous barbotez dans l’amour, le vrai et ça durera toute votre vie. En revanche, si vous partez sur de fausses croyances, vous construirez votre relation sur des sables mouvants et vous vous enfoncerez tranquillement ou rapidement dans la souffrance. Alors, je vous propose de jeter à la poubelle tout ce que vous avez entendu, acheté et qui n’a jamais fonctionné et de faire les choses différemment pour changer.
J’avais tout suivi à la lettre : j’ai tellement fait de SCC, tellement souffert, je me suis tellement laissée dominer par les deux conjoints, qui étaient mes opposés, esclave de leur bonheur, que j’ai failli terminer en prison. Tout ce que cela m’a apporté, c’est de tomber dans une violence extrême et manquer en tuer deux. En tout cas, moi, si l’amour était vraiment ce que j’ai traversé, je n’y retournerais pas ! Je sais que c’est bien autre chose : ce que ma famille, ce que mes amis (je leur ai d’ailleurs dédicacé mon second livre « Gagnez au jeu des échecs amoureux (Michel Lafon), ce que mes clients vivent aujourd’hui, heureux en couple, c’est ce que je veux. Un Roi, sinon rien ! Et vous ?!