Amant ou maîtresse d’une personne en couple
Comment vous êtes-vous retrouvé dans la situation de maîtresse ou d’amant d’une personne en couple ? Peut-être comme moi, il y a 20 ans : Jules avait « oublié » de me dire qu’il avait une relation de longue date. Quand j’ai appris la vérité, je me suis sentie « prisonnière de mes sentiments » (de ma névrose !), croyant que je l’aimais, et je suis restée là, à le regarder faire ses allers/retours entre elle et moi. J’aurais dû sauter de l’avion, car mon tableau de bord clignotait de tous côtés ! Soit la personne vous ment, vous faisant croire à son célibat, soit elle annonce la couleur, mais vous embarquez quand même. Pourquoi ? Parce que vous pensez que vous êtes amoureux (attaché !) et que vous êtes meilleur que votre rival : vous, vous saurez le rendre heureux où l’autre a échoué ! Ou encore, ça vous arrange les personnes déjà engagées : vous préférez « manger dans la gamelle » des autres. Ainsi, pas d’engagement : les avantages, pas les inconvénients !
Premier cas : il/elle vous a menti
Quand quelqu’un vous ment, vous avez déjà l’heure juste : quelles que soient les raisons que la personne va invoquer quand vous la mettrez devant la vérité, elle vous a manipulé. Le grand classique étant : « J’avais peur de te perdre si je te disais la vérité ». Vous penserez automatiquement que cette peur de vous perdre implique qu’il ou elle tient à vous et vous serez touché. Pourtant, mentir, c’est manifester du non respect à votre égard et à l’égard du conjoint. Puis viendra le rituel « De tout façon, je ne l’aime plus : c’est toi que j’aime » et l’affaire est dans le sac. Emballez, c’est pesé ! A partir du moment où vous apprenez qu’il/elle est en couple, vous devriez fuir. Dès que vous écoutez les explications, c’est que vous êtes déjà pris au piège. Franchement, quelle explication pourrait justifier le mensonge et la manipulation ? Qu’est-ce qui vous pousse à écouter et à pardonner ? La dépendance affective ! Et s’il trompe l’autre avec vous, mentant comme il respire, comment ne pas imaginer qu’il vous trompera aussi ?
Deuxième cas : il/elle vous a avoué être en couple
Avouez franchement que vous allez au-devant des ennuis, si vous débutez une relation à trois. Il/elle vous aura dit que côté sexe, ça ne marche plus dans son couple, qu’ils ne s’entendent plus, mais qu’il/elle ne veut pas s’en aller pour ne pas lui faire de peine. Quel grand cœur ! Et vous le croyez ! Les enfants sont également une très bonne excuse et je suis fascinée de constater que ça marche encore. Ce n’est pas parce que le prétexte est bon pour ne pas quitter : c’est parce que cette stratégie s’appuie sur la dépendance affective et qu’elle fonctionne depuis la nuit des temps. Vous vous sentirez plus à l’aise de raconter à vos meilleurs amis qu’il ne quitte pas sa femme, qu’elle ne quitte pas son mari, parce qu’ils ne veulent pas faire de peine aux enfants. Mais vos amis, eux, lucides, ne le croiront pas ! Ils vous écouteront pourtant, pendant des années, raconter vos frustrations, vos bras de fer contre « l’officiel(le) », vos espoirs ruinés, les années qui défilent, les miettes que vous ramassez. Vous avez rompu des centaines de fois, pour toujours revenir à la case départ. Encore plus blessé, encore plus humilié, mais toujours dans l’attente. Dans l’attente de quoi ? Dans l’incapacité de quitter ! La peur du vide plane au-dessus de vous, comme un vautour au-dessus d’un cadavre…
Les «prédateurs » de personnes en couple
Il y a ceux, dont vous faites peut-être partie, qui se spécialisent dans les relations avec des personnes en couple. Je les appelle les « coucous » : c’est un oiseau qui pond son œuf dans le nid des autres et n’a donc pas à nourrir son petit. Vous aimez particulièrement les avantages (le sexe ?) mais pas les inconvénients de la vie de couple : vous bénéficiez d’attentions, de voyages, de cadeaux, de moments intenses mais vous n’avez pas à vous engager dans une vie au quotidien. Vous trippez sur les rendez-vous clandestins, beau Trou noir affectif que vous êtes, prenant le meilleur à celui ou celle qui tire sur sa laisse pour venir vous retrouver. Mais dès qu’il est question de divorce, vous vous évanouissez dans la nature : vous êtes un « butineur », pas un conjoint. J’ai fait partie de cette catégorie, quand j’étais Trou noir affectif, me disant que ces hommes mariés volages, de toute façon, étaient prêts à tromper leur femme et comme ils me plaisaient, autant que ce fut avec moi ! Au moins, à l’ombre de leur conjointe, ils ne pouvaient pas revendiquer de droits. Autre précision, je n’entretenais pas de relations suivies : « one shot » comme on dit ! Une nuit, c’était bien assez. Si je revenais en arrière, je ne côtoierais plus un seul homme marié : j’ai appris la douleur de la femme trompée ! Et je ne ferai plus à quiconque ce que je ne veux pas que l’on me fasse.
Vous croyez que c’est votre âme, mais elle/il est en couple
Il y a également le cas où vous croyez être tombé sur la bonne personne et vous allez l’arracher des griffes de l’autre. Le problème, c’est que la personne mariée ne manifeste pas d’intérêt pour vous mais peut-être juste pour vos relations… sexuelles ! Vous vous mettez en tête de convaincre l’infidèle de vous choisir, mais il l’aurait déjà fait, s’il s’était agit d’une véritable histoire d’amour. Or, il traîne la patte, freine des quatre fers, recule quand il s’agit de tout avouer et de faire ses valises. Pour s’aimer, il faut être deux et vous êtes seul à vouloir qu’il vous rejoigne. Souvent, vous penserez que votre rival n’est pas capable de rendre heureux l’objet de vos désirs et que vous pouvez faire mieux. Quand j’ai confronté la maîtresse de Jules, lui demandant ce qu’elle avait pu ressentir en détruisant la vie de famille d’une petite fille qui venait de naître et d’un couple, avec la complicité du nigaud de mari, voici ce qu’elle me répondit : « C’est bien fait pour toi, tu n’avais qu’à t’occuper de ton mari et te demander où il était quand il était chez moi ! ». Je le dégoûtais parce que j’étais enceinte et il ne m’embrassait même pas sur le front ! Elle n’était pas plus éclairée que moi sur les raisons qui l’avaient poussé à me tromper : certaine que c’était sa capacité à le rendre heureux, nous ne savions, ni l’une ni l’autre, que c’était ses peurs à lui qui remontaient à la surface, peur d’être père, et qu’il fuyait simplement ses responsabilités. Elle a cru qu’il l’avait choisie. Je souhaite vraiment que vous allumiez sur le fait que lorsque vous entretenez une relation avec une personne qui n’est pas libre, vous faites le premier pas vers la malhonnêteté.
Quand deux personnes déjà engagées ou l’une d’elles seulement se rencontrent et que c’est le vrai coup de foudre (pas celui des enfants intérieurs en situation de survie, qui se reconnaissent pour nourrir leurs névroses !), les deux vont être francs avec leur conjoint respectif, avant d’entamer la moindre relation. Il faut nettoyer devant votre porte et préparer le nid pour recevoir la bonne personne. Réglez votre séparation chacun de votre côté, pour commencer une vie de couple saine, fondée sur de belles valeurs et non sur le mensonge, la trahison et la tromperie. Puis il y a un autre danger : vous ne savez jamais le ou la névrosé(e) qui se cache derrière la personne en couple que vous côtoyez : si je n’avais pas eu d’éducation, j’aurais pu « crêper le chignon » à la maîtresse de mon mari. Ce n’est pas l’envie qui me manquait ! Et vous qui êtes en couple, que savez-vous de votre maîtresse ou de votre amant ? Avez-vous vu le film « Fatal Attraction »… ?