Selon un document du Pentagone récemment publié par Wikileaks, Al-Qaida disposerait dans la l’enceinte de la Grande mosquée de Lyon d’un centre de recrutement. Le recteur dénonce des « accusations infondées et indignes ».
Connu pour favoriser le dialogue interreligieux, Kamel Kabtane, le recteur de la Grande mosquée de Lyon, ne comprend pas bien en quoi sa mosquée constituerait un foyer de recrutement pour le terrorisme international. « On nous accuse d’être un lieu d’agitation lié à Al Qaida, alors que nous nous efforçons de diffuser des messages de paix » a-t-il déclaré. Kamel Kabtane a demandé à être reçu par l’ambassadeur des États-Unis afin de « lui dire de vive voix qu’il est inadmissible de porter des soupçons aussi graves et destructeurs sur la mosquée, ses responsables et ses fidèles ».
Selon le document publié par Wikipeaks, il existerait dans le monde neuf mosquées ou centres islamistes utilisés par Al-Qaida pour recruter et former des militants destinés à commettre des actes terroristes. Les villes de Montréal, Londres, Milan, Karachi ou le Caire sont également citées.
Ce document accusateur a été publié samedi 24 avril alors que le site Wikileaks a rendu public les « Guantanamo Files », 779 documents secrets accumulés de 2002 à 2008 sur la base d’interrogatoires menés sur des prisonniers détenus dans le camp de Guantanamo. Ces documents comprennent également des informations personnelles sur les 201 prisonniers libérés entre 2002 et 2004.