La femme enceinte peut choisir de son plein gré d’accoucher par césarienne. Mais il peut y avoir des cas où elle ne peut pas accoucher par voie basse. Dans ce cas, elle dispose d’une alternative moins douloureuse à la césarienne classique : la césarienne extra péritonéale. Cette nouvelle technique de césarienne semble faire parler d’elle de plus en plus.
Quand la césarienne est inévitable
Quand vient le moment d’accoucher, la future mère dispose de deux choix. D’abord, elle peut accoucher d’une manière naturelle. Cette méthode dite par « voie basse » reste le type d’accouchement le plus courant que 89% des femmes enceintes décident d’adopter le jour J. Mais quand l’accouchement par voie basse est contre indiquée ou qu’elle n’est pas du tout possible, la future maman doit subir une intervention chirurgicale. En effet, un placenta praevia de stade III ou IV, un obstacle à la sortie de l’enfant comme la présence d’un kyste de l’ovaire ou d’un fibrome, une présentation en siège ou encore une grossesse gémellaire peut être des motifs incontournables d’un accouchement par césarienne.
Qu’est-ce que la césarienne extra péritonéale ?
C’est un type de césarienne qui a vu le jour dès le début du XXe siècle. Elle a été mise au point par le docteur Denis Fauck. Se déroulant au bloc opératoire, sous anesthésie péridurale ou rachianesthésie, la césarienne extra péritonéale est une opération chirurgicale qui vise à faire accoucher une femme enceinte en extrayant le bébé de son ventre. Elle consiste à l’utilisation des plans anatomiques différents pour éviter de faire ouvrir la cavité abdominale ni le péritoine. L’incision se déroule entre la vessie et l’utérus.
Différences entre la césarienne classique et la césarienne péritonéale
Dans les deux cas, le chirurgien débute l’acte en ouvrant horizontalement la peau en bas du ventre, à la limite du pubis. Par la suite, pour une césarienne classique, il continuera son intervention en incisant horizontalement au niveau de l’aponévrose qui est une paroi entourant les muscles abdominaux. Mais pour cette nouvelle technique de césarienne, nul besoin de faire une incision horizontale au niveau de l’aponévrose. L’ouverture sera plutôt réalisée à la verticale, sur le côté. Dans ce cas, il n’y aura aucune incision du péritoine. Ce muscle responsable du maintien des organes au sein de la cavité abdominale sera même contourné lors de l’extraction du bébé. C’est un geste qui peut sembler être un détail. Pourtant, avec cette incision à la verticale sur le côté, les fibres musculaires sont préservées. Après l’accouchement, ces derniers n’auront pas à être reconstitués par le corps.
Les gestes empruntées durant l’opération chirurgicale dans le cas d’une césarienne extra-péritonéale diffèrent ainsi de ceux réalisés pour une césarienne classique. Cette option, moins traumatisante pour le corps, paraît préférablement concluante pour les chirurgiens qui la préconisent. Les femmes qui y ont eu droit durant leurs accouchements en sont également satisfaites. En effet, si l’on se base sur bon nombre de témoignages, une césarienne extra-péritonéale permettrait de remarcher beaucoup plus rapidement. Elle réduirait les douleurs abdominales d’une manière beaucoup plus significative par rapport à une césarienne classique.
Mais à la différence d’une césarienne classique, la césarienne extra péritonéale requiert de l’expertise et beaucoup d’expériences.
Avantages de la césarienne extra péritonéale
On a vu que cette technique de césarienne moderne n’exige pas le sectionnement des muscles ni l’incision du péritoine. Ce qui la rend moins invasive et moins douloureuse.
Toutefois, si la première entaille de la peau est horizontale, la deuxième incision, celle de l’aponévrose, la membrane qui recouvre les muscles, est verticale. C’est la différence qui change tout au niveau de la mobilité postopératoire. En effet, l’ouverture horizontale de l’aponévrose permet à la femme de récupérer plus rapidement. C’est la raison pour laquelle on peut constater que certaines femmes commencent à remarcher à peine deux à trois heures après l’opération.
Du côté de la dose d’anesthésiant, elle est très limitée lors de cette opération. Cette leur faible quantité diminue les effets secondaires notoires tels que les malaises, les nausées ou les vomissements.
Sinon, avec ce type de césarienne, la mère peut assister à leurs accouchements. Ce qui présente un grand avantage par rapport aux moments où les femmes ne peuvent pas participer activement à la naissance de leur bébé durant une césarienne classique.
Puis, durant l’opération, le chirurgien suggère à la maman de souffler dans un embout, le winner flow, juste après avoir incisé son utérus. En lui demandant de faire cela, il l’aide à contracter ses muscles abdominaux et à expulser plus rapidement le bébé.
Et enfin, sachez que cette technique tente de se rapprocher de plus en plus de l’accouchement par voie basse. En effet, durant l’expulsion, les deux parents peuvent être présents dans le bloc. Et une fois arrivé, le nouveau-né est tout de suite placé sur sa mère pour qu’il s’imprègne tout de suite de son odeur.