Suis-je abandonique, est-il abandonique… est ce que j’attire les abandoniques ?
Revoir les définitions dans :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abandonnisme
http://www.inrp.fr/Acces/Biennale/6biennale/Contrib/affich.php?&mode=long&NUM=29
http://www.aidepsy.be/en_savoir_plus_abandonnisme
http://www.medix.free.fr/sim/nevrose-angoisse.php
http://femmesaujourdhui.com/relationships/addiction.html
Depuis le mise en ligne de ma réflexion sur : faut il prendre un amant, j’ai reçu des courriels qui contenaient bien des questions dont celles-ci :
- Suis-je abandonique ?
- Mon ou ma partenaire est-elle ou est-il abandonique ?
- Est-ce que j’attire les abandoniques ?
J’ai cherché des éléments de réponses issus de discussions diverses avec des hommes et des femmes ayant des vies souvent différentes.
À la question suis-je abandonique ?
Vous êtes en relation amoureuse, heureux et heureuses, les papillons sont là. Les émotions de l’amour vous prennent. Vous vivez avec votre conjoint, votre partenaire et voici que des pensées vous assaillent, vous avez peur qu’il ou qu’elle vous abandonne.
Peut-être interprétez vous certains ses comportements comme des marques d’abandon, comme un risque qu’il vous laisse. Peut-être vous mettez à douter de cet amour. Peut-être que la relation que vous vivez, alors qu’elle correspond à votre rêve le plus intime, vous provoque des angoisses. Peut-être que vous ressentez le besoin de défendre votre intimité. Par moment vous ressentez le besoin de protéger très fort votre bulle, votre espace. Les éléments qui provoquent ces réactions sont-ils fondés ou bien sont ils le fruit de vos pensées elles même reliées à votre vécu, à des scénarii inconscients de votre enfance?
Est-ce la première fois que cela vous arrive ou bien ces situations se répètent-elles souvent? Si cela est la première fois, si les facteurs déclenchants sont bien réels, il ne devrait pas y avoir de soucis à se faire. Si c’est un scénario qui se répète vous pouvez vous dire : « je tombe toujours sur le mauvais partenaire »…. Mais aussi qu’elle est donc mon scénario qui provoque ses situations.
- D’un côté vous avez la réponse amoureuse au rêve de votre vie, de l’autre vous n’en voulez plus.
- D’un côté vous ressentez un amour profond, de l’autre vous avez envie de hurler : « j’en veux plus ».
- D’un côté vous avez envie d’être dans une relation de cette qualité, de l’autre côté vous aimeriez en trouver une autre qui vous fasse moins peur.
- D’un côté vous aimez cette relation et de l’autre vous avez envie « d’aller voir ailleurs ».
- D’un côté vous êtes en attentes de gestes, de paroles, de l’autre vous ne suportez plus de les recevoir.
- D’un côté votre cœur vous dit que cette relation le fait vibrer, de l’autre votre mental embarque pour en fait détruire le scénario du cœur?
Selon certains experts, le mental est construit par les parents, l’environnement social et plus précisément, le mental serait le dictat de la mère. Concernant l’abandonnisme, il semblerait que :
Selon :
http://www.inrp.fr/Acces/Biennale/6biennale/Contrib/affich.php?&mode=long&NUM=29
La mère demeure mythique pour l’abandonnique
L’abandonnique oscille alors entre une quête insatiable d’amour et un rejet destiné à détruire toute relation pouvant déboucher sur un éventuel abandon et mettre en péril cette mère idéale, seule personne susceptible de le combler.
Nous sommes donc ici dans une relation paradoxale ou le mental obéissant à la protection de la mère détruit l’amour vrai, l’amour vécu tant que le sujet n’a pas, entre autre, pris conscience que la mère n’est pas la seule personne susceptible de le combler amoureusement.
En terme d’attente de la mère idéale qui serait la seule susceptible de le combler, on peut assister alors à des transferts affectifs d’une autre nature comme des transferts matériels, de l’argent, des biens, l’utilisation des affaires de la mère.
Ce serait donc à ce titre que le mental nous produit de fabuleux scénarii pour interdire la relation amoureuse avec l’autre et nous obliger à l’abandonner.
Ceci n’est pas une absolue vérité scientifique à l’heure actuelle mais c’est une tendance lourde, une piste très sérieuse à ne pas négliger.
Il y d’autres raisons qui font que certains deviennent abandonniques ou bien des zappeurs de relations amoureuses.
Le mot amour aurait-il été utilisé dans votre enfance pour vous faire du chantage ou vous manipuler? Le mot amour et tout ce qui tourne autour en terme de comportement verbal ou non verbal auraient-ils été exploité pour vous contenir, vous soumettre, vous empêchez d’être, vous réduire en fait à ce que voulait vos parents.
On retrouvera des paroles ou des comportements du genre :
Si tu ne m’obéis pas je ne t’aimerai plus
On s’aime hein ! On ne se quitte pas ! Sous entendant si on se quitte c’est qu’on ne s’aime plus….
Fais ce que je te dis parce que je t’aime… sous entendant ou vécu comme tel par l’enfant comme voulant dire : si tu ne fais pas ce que je te dis, je ne pourrai pas t’aimer.
Ces scénarii souvent involontaires, parfois conscients et manipulatoires de la part des parents provoquent des peurs, des stress, des failles de fonctionnement. Les neurosciences ayant mis en évidence le rôle des émotions sur la qualité de fonctionnement des connections des synapses, on peut donc envisager que de telles comportements pourraient même créer des déséquilibres, voire des lésions fonctionnelles mais c’est un autre sujet.
Ceci étant, le sujet qui a vécu ce genre de situation peut avoir du mal à supporter une relation amoureuse trop vraie, trop forte.
Il lui faudra faire des efforts ou selon ses croyances il pourra aussi appeler cela des sacrifices. Or dans un monde ou l’effort n’est pas enseigné, ou le prêt à consommer est proposé comme LA solution, même dans la relation amoureuse… la personne qui est sujette à ces comportements aura tendance à mettre la faute sur l’autre et à se débarrasser du problème et donc de l’autre avec plus de facilité même s’il doit souffrir de la séparation, de sa propre rupture. L’abandonnique peut également créer volontairement ou non des situations qui poussent l’autre à partir, qui pousse l’autre à l’abandonner. Le but final étant l’abandon.
Reconnaître la situation et ses comportements cela demande une grande intelligence émotionnelle et une remise en cause profonde que parfois bien des ego, des fonctionnements mentaux orgueilleux ou des comportements d’autruche (la tête dans le sable pour ne pas voir la réalité) ne pourront réparer.
Revenir en arrière et dire je t’aime, je suis parti mais j’ai fait une erreur ou encore je t’ai poussé à partir mais j’ai un problème, n’est pas vraiment à la portée de tous pour l’exprimer, ni à la portée de l’autre pour l’accepter après les blessures de la séparation.
Le mental qui semble donc être la voix de la raison, ou bien celle de la mère, dans ces schémas pathologiques, prend donc le pouvoir sur le cœur. Les scénarii de la destruction du cœur sont multiples. Ils répondent au moins à deux besoins. Conserver la relation avec la mère mythique seule capable, par de l’affection ou de la matérialité de combler le déficit amoureux. Se libérer d’une prison imaginaire qui porte le nom amour.
L’abandonnique pourra donc mettre en place des comportements d’évasion, multiplier les relations amoureuses qui n’engagent à rien et qui permettent de se sentir libre et toujours séduisant.
L’abandonnique pourra vivre le malaise permanent de rater quelque chose ailleurs, des maux de têtes, des migraines comme si il était enfermé dans son mental, des maux de cœur, des crampes comme les prisonniers coincés dans leur cellule, le besoin irrépressible de répondre à ses moindres besoins avec parfois un sentiment de déprime quand il y a répondu.
L’abandonnique vivrait, des insatisfactions permanentes pour des choses qui peuvent sembler banales à l’autre, des comportements de contrôle et de maîtrise qui permettent de maîtriser sont intimité.
Ces réactions peuvent être soudaines, brutales et donner à l’autre l’impression que rien ne va plus pour qu’il décide (l’autre) de rompre la relation…
Ainsi l’abandonique peut-il abandonner ou créer une situation pour qu’il soit abandonné et dans les deux cas avoir raison c’est-à-dire répondre à sa pathologie.
Voici des situations dans lesquelles on retrouve des phrases comme :
Je t’aime mais cela ne fonctionne pas comme je veux…
Je t’aime mais je ne crois pas que cela soit possible…
Ce qui n’a rien à voir avec… je t’aime, voici ce que je ressens, que peut-on faire ensemble pour que je trouve une réponse car je crois dans notre amour.
Dans le, que peut-on faire, c’est sur que cela engendre des efforts, de sortir parfois de sa zone de confort, de se remettre en cause, de se confronter.
Mais… n’est ce pas un peu cela la vie de couple pour grandir ensemble et faire grandir l’amour que nous vivons et dans lequel nous croyons ?
L’amour reste bien l’énergie la plus fantastique, la plus constructive, la dimension humaine créatrice la plus merveilleuse. Aussi quelque soit nos bibittes, communiquons, échangeons, confrontons nous, ne ratons pas cette dimension unique et surtout, ne ratons pas nos enfants, donnons leur cette nourriture essentielle qu’est l’amour pour qu’ils grandissent et soient aptes à construire un monde meilleur…
À bientôt et merci de vos réactions.
Didier Reinach – www.reinach.net – 514 349 9685 – www.creer-lelivre.com