À genoux parents!

Comme adulte nous devenons complètement absorbés par nos routines, notre horaire, nos occupations.  Avec raison.  Nous faisons rouler une maison, des finances, des repas, du transport, des nez qui coulent, des patrons, des horaires et j’en passe.  Nous côtoyons nos chers petits à tous les jours et oublions parfois ce que cela veut dire de faire partie de leur univers d’enfant.  Les enfants de par leur nature sont en apprentissage à tous les niveaux.  Leur cerveau est encore en développement et leur estime d’eux aussi.


Être tout petit rime souvent avec expérimenter leur nouvel univers au risque de se faire disputer, gérer des émotions sans les mots qui viennent avec, se faire structurer sans se faire demander si ça fait son affaire, regarder ses géants de parents d’en bas.  C’est essayer de comprendre les règlement d’un immense jeux complexe avec des outils (le cerveau et le corps) pas encore développés et aptes à tout comprendre.  Même comme adulte on ne réussit pas toujours à bien comprendre ce jeux qu’est la vie.


Les enfants sont continuellement dans une position d’apprentissage, « d’infériorité » intellectuelle, émotionnelle et motrice.  Mais n’oublions pas que l’image qu’ils ont d’eux est en grande partie reliée au regard des grandes personnes qui l’entourent.

Redevenir enfant:petit_et_grand

Et ce regard, pourquoi ne pas l’avoir nez à nez, yeux à yeux?  En vous mettant à genoux, en mettant vos yeux à leur hauteur vous leur disez à quel point ils sont importants.  Vous partagez avec eux un peu de leur univers d’enfant et vous vous reconnectez vous-mêmes sur ce que c’est d’être tout petit.  En se mettant à leur hauteur nous changeons l’énergie de l’échange.  Celui-ci passe d’une relation d’autorité, de pouvoir à une relation où il y a un désir de votre part de connecter sur son plan à lui.  Car cela lui est impossible à lui de connecter sur votre plan.


Nos enfants ne sont pas des adultes et n’ont aucune idée de la listes des attentes et exigences que nous mettons sur leur épaules.  Alors, seul vous pouvez adapter votre communication à son échelle, pas lui.  Faire un ajustement corporel comme descendre à sa grandeur peut faire une grande différence.  Nous leur demandons continuellement de s’adapter à notre univers alors pourquoi ne pas parfois faire un effort et les rejoindre là où ils sont?

Même entre adulte la grandeur de quelqu’un peut devenir intimidant.  Quelques pouces de plus ou de moins et on voit une bonne différence entre nous et l’autre.  Vous vous imaginez parler avec quelqu’un de deux ou trois fois votre taille?  Sans parler du poids!


Dans un geste si simple que de se mettre à genoux, ou s’assoir près de l’enfant vous lui dites: « tu es important », « ton univers m’intéresse », « je ne suis pas tout puissant et je peux essayer de te comprendre et te communiquer mon idée d’égal à égal ».  Vous entrez dans son monde et une ouverture se créé immédiatement sur les deux cotés.  Le ton descend et est propice à interpeller notre enfant comme un être humain à part entière, à entrer en collaboration, en réciprocité et à sortir de notre rôle d’adulte comuniquant sur le mode sens unique.  De plus,  la position est propice aux bons câlins bédaine à bédaine.  Il est certain que toutes les situations ne sont pas propices et que ce n’est pas une exigence à tout prix afin de respecter nos enfants.  Par contre j’ai trouvé pour ma part que c’était un outil de communication merveilleux entre moi et mes petits trésors.

Alors parents, descendons de notre pied d’estale et redevenons tout petits le plus souvent possible pendant que nos enfants le sont encore.

« Arrêter de parler sur l’autre mais parler à l’autre. »-Jacques Salomé

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