Chirurgie de la perte de poids : quel est le moment de les demander ?

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Regardons de plus près quelles sont les opérations de perte de poids les plus courantes et comment elles fonctionnent.

Pontage gastrique pour ingérer moins de nourriture

Le bypass gastrique est l’un des types de chirurgie bariatrique les plus courants. Il est pratiqué depuis plus de 50 ans et s’avère particulièrement utile en cas de diabète et de reflux gastro-œsophagien.

Il s’agit d’une intervention en deux étapes. Tout d’abord, une petite poche est créée dans la partie supérieure de l’estomac, la séparant du reste de l’estomac.

Ensuite, la première partie de l’intestin grêle est divisée : l’extrémité inférieure est reliée à la petite poche qui vient d’être créée dans l’estomac et l’extrémité supérieure est reliée à la partie inférieure de l’intestin grêle, ce qui modifie le flux des aliments.

Cette intervention limite la quantité d’aliments que l’estomac peut contenir et restreint l’absorption des calories et des nutriments.

Anneau gastrique

L’anneau gastrique ajustable consiste à placer un anneau en silicone autour de la partie supérieure de l’estomac, ce qui crée une poche plus petite au-dessus. De cette manière, moins d’aliments peuvent être stockés et les patients arrivent plus rapidement à la satiété.

L’anneau gastrique est généralement pratiqué par laparoscopie. Il s’agit d’une opération réversible car l’estomac n’est pas disséqué et l’anneau peut être retiré.

Bien qu’il s’agisse d’une opération à faible risque, elle est également la moins efficace de la chirurgie bariatrique et permet de perdre environ 50 % de l’excès de poids.

Dérivation biliopancréatique

Également appelée substitution duodénale ou échange duodénal, la dérivation biliopancréatique est une intervention chirurgicale très efficace pour la perte de poids, pratiquée depuis le milieu des années 1970.

Il s’agit néanmoins d’une opération très complexe qui entraîne de nombreux effets secondaires, principalement liés à des carences en vitamines ou à la malnutrition.

C’est pourquoi elle est réservée aux personnes particulièrement obèses et présentant un risque élevé de conséquences cardiaques graves.

Cette opération se déroule également en deux étapes : dans la première, une poche est créée dans l’estomac (comme dans le cas du bypass gastrique), tandis que dans la seconde, une partie importante de l’intestin grêle est contournée.

De cette manière, lorsqu’un repas est ingéré, la majeure partie de l’intestin est contournée et la distance réduite entre l’estomac et le côlon limite la façon normale dont les aliments sont absorbés.

La dérivation biliopancréatique permet non seulement de limiter la quantité d’aliments que l’estomac peut contenir, mais aussi de réduire l’absorption des nutriments et de favoriser une satiété plus rapide.

Chirurgie bariatrique par sleeve gastrectomy

La sleeve gastrectomie est une opération de restriction gastrique qui implique l’ablation d’une grande partie de l’estomac, le rendant incapable de contenir une grande quantité d’aliments.

Cette opération réduit la sensation de faim et permet au patient de développer plus facilement un sentiment de satiété.

Cette opération est généralement pratiquée sur des personnes souffrant d’obésité sévère pour lesquelles d’autres opérations telles que l’anneau ou le by-pass gastrique sont moins efficaces.

La gaine, tout comme le pontage gastrique, est généralement bien tolérée par la plupart des patients, de sorte qu’il s’agit des deux types de chirurgie d’amaigrissement les plus couramment utilisés aujourd’hui.

Chirurgie de la perte de poids : quand la demander ?

Comme indiqué précédemment, la possibilité de recourir à la chirurgie bariatrique dépend du degré d’obésité et d’autres facteurs, tels que l’inefficacité des programmes diététiques normaux visant à perdre du poids et la présence d’autres pathologies telles que l’hypertension, le diabète, l’hyperglycémie ou l’apnée du sommeil.

Pour qu’une personne puisse bénéficier d’une chirurgie d’amaigrissement, elle doit présenter une obésité de deuxième ou troisième degré, mesurée par l’indice de masse corporelle (IMC).

Celui-ci est calculé par un spécialiste de la nutrition sur la base des paramètres biométriques de la personne, mais peut aussi être facilement calculé sur certains sites Internet où l’on peut obtenir le résultat en entrant ses paramètres physiques.

Toutefois, comme il s’agit d’un calcul approximatif et standardisé, il est toujours bon de se référer à un professionnel avant de décider d’une intervention chirurgicale.

En particulier, l’obésité de second degré se manifeste à partir d’un indice de masse corporelle de 35 et, pour pouvoir bénéficier d’une intervention, il faut qu’une pathologie liée au surpoids coexiste.

Si l’IMC atteint 40 ou plus, on parle d’obésité du troisième degré.

Dans tous les cas, à degré d’obésité égal et à pathologie coexistante, la chirurgie bariatrique est pratiquée sur des personnes âgées de 18 à 65 ans.

Des facteurs tels que le degré d’obésité, la présence de pathologies associées et l’âge sont déterminants pour la réalisation d’une chirurgie d’amaigrissement, mais les médecins évaluent toujours les antécédents médicaux de chaque patient pour prendre la meilleure décision.