L’avenir du journalisme : pourquoi les médias traditionnels sont-ils encore importants ?

L'avenir du journalisme : pourquoi les médias traditionnels sont-ils encore importants ?

A nos jours, les dépenses publicitaires numériques ont dépassé les dépenses publicitaires traditionnelles et représenteront plus de la moitié des dépenses médiatiques totales dans le monde. C’est un signe beaucoup pour l’avenir du journalisme web, car le budget publicitaire est positivement corrélé à l’utilisation du média. Cette situation est tout à fait logique. C’est parce que l’Internet offre une grande flexibilité, et disponibilité pour les lecteurs. Se réveiller au son des notifications, des newsletters, des nouvelles vidéos YouTube est devenu la nouvelle normalité. Mais cette réalité nous amène à nous interroger : les médias traditionnels sont-ils vraiment « en train de mourir » ?

La concurrence entre journalisme du papier et le web

Même la télévision reste un concurrent majeur d’Internet en tant que source d’information, il y a quand même des doutes qui se posent. En France, les gens lisent encore les journaux dans les transports publics lorsqu’ils se rendent au travail. Cela signifie que le journal français a encore sa place dans le monde du médier.  N’empêche que personne ne peut nier que l’utilisation des médias traditionnels est en chute libre. Mais d’une certaine manière, ce média a plus d’importance qu’auparavant. Il existe trois grands domaines dans lesquels les médias traditionnels continuent de détenir un avantage comparatif.

Premièrement, la participation aux médias traditionnels représente le parcours professionnel le plus enrichissant qu’un journaliste puisse suivre. Même avec le développement rapide du journalisme citoyen, l’excès de blogs et de vlogs, la salle de rédaction traditionnelle est le lieu le plus crucial, où un journaliste peut se développer personnellement et professionnellement. Il est peu probable que cela change sous la pression des médias numériques.

L’auto-financement du journalisme

Les médias traditionnels sont capables de fournir un financement suffisant pour le journalisme d’investigation et le reportage, qui est l’un des formats les plus demandés et les plus importants du journalisme d’aujourd’hui. En comparaison, les nouveaux médias numériques peinent à couvrir des sujets longs et profonds et se concentrent plutôt sur les informations rapides. Ceci donne l’occasion l’ancienne forme de journalisme d’exister encore, car cette situation la rend unique.

Tous les pays ne disposent pas d’un accès facile à l’internet ou à des technologies avancées et accessibles. En tout cas, pas pour le moment.  D’autres pays, comme l’Iran, la Corée du Nord, Cuba et la Chine, bloquent les principales plateformes numériques comme Facebook et Google. Pour les marchés dont l’accessibilité numérique est limitée, les médias traditionnels restent la source d’information la plus viable, indépendamment de la subjectivité et de la partialité des reportages. Enfin, les médias traditionnels jouissent d’un niveau de réputation que les nouveaux médias n’ont pas. Les trolls, les fakes news et les bots n’ajoutent aucune crédibilité aux sources des médias numériques, qui peuvent nous inonder d’informations non filtrées.

Les médias traditionnels ne sont pas morts. Au contraire, ils évoluent pour rattraper le rythme effréné des avancées technologiques. En tant que consommateurs et professionnels, c’est à nous de trouver l’équilibre parfait entre des informations crédibles, éthiques et en même temps rapides. En d’autres termes, les médias traditionnels sont comme les pâtes dans un menu de restaurant. Peu importe le nombre de plats nouveaux et intéressants que vous voulez essayer : finalement, vous commandez toujours les vieilles pâtes classiques.

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