Vers une baisse des prix de l’immobilier à Toulouse

Comparé aux autres grandes métropoles, Toulouse a souffert d’une baisse de prix assez considérable pendant l’année 2015. Le marché du neuf a beaucoup du mal à se remettre sur pied bien qu’attirées par le travail, de plus en plus de personnes viennent s’y installer chaque année. Contradictoire, peut-être, mais comme le dit si bien Emmanuelle Lassalle-Michel, présidente départementale de la fédération nationale des agents immobiliers : « Le prix n’est pas forcement révélateur du dynamisme du marché ».
Des acheteurs très méfiants
Cette baisse de prix est surtout influencée par la méfiance des acheteurs. En effet, ces derniers préfèrent investir dans des locaux qui ne dépassent pas les 4 000 euros, ce qui représente un déclin considérable des quartiers du centre-ville. Les agents immobiliers constatent que même les personnes ou les familles aisées n’osent plus dépenser ou dépasser un certain budget pour un bout de mètre carré dans les célèbres quartiers du centre comme Balma. La tendance tend maintenant vers les achats modestes qui ne dépassent pas les 3 000 euros.
Une baisse en fonction des quartiers
La baisse des prix ne touche pas forcement tous les quartiers de Toulouse, certains sont plus touchés par rapport à d’autre. D’après un recensement effectué par les agents immobiliers en 2015, c’est le quartier de Barriere de Paris qui en souffre le plus. En effet, la baisse est estimée à 3% par rapport à l’année 2014. Derrière lui se trouve Minimes avec une chute de 2% et Faubourg Bonnefois, à 1%. D’autres quartiers comme Patte-d’oie, Saint-Cyprien, quant à eux n’ont pas connu de baisse au cours des trois dernières années. Il est bon de notifier que ce sont surtout les immobiliers anciens qui souffrent de la baisse dans ces quartiers.
Une situation qui ne devrait pas durer
Depuis l’application de la loi Pinel à Toulouse, les investisseurs commencent peu à peu à revenir à la chasse. Ce nouveau dispositif permet en effet de modeler le prix et la durée de la location. La nouvelle tendance se tourne vers les appartements meublés qui attirent essentiellement les étudiants et les visiteurs de court passage. Plus cher certes, mais très pratique en terme de mobilité. Toutefois, au cours des cinq dernières années, les étudiants reçoivent de moins en moins d’aide venant de leur parent, ce qui handicape fortement leurs possibilités d’achat. Malgré tout, le marché reste encore très fragile et le changement pourrait être assez lent.