C’est après d’âpres discussions et tractations que AREVA a fini par accepter les conditions fixées par le PDG d’EDF. L’accord devrait être effectif à la fin du mois de juillet 2015.
Cela fait plusieurs mois que la question suscite l’attention de tous les médias : la participation majoritaire de l’énergéticien français chez son concurrent AREVA n’était pas du goût de tout le monde, et nombreuses étaient les voix qui s’étaient élevées contre cette intervention. Jean-Bernard Levy, Président Directeur Général d’EDF, avait bataillé ferme pour imposer à son homologue d’AREVA un prix de l’entreprise. Un montant qui aurait atteint, selon différentes sources, près de 2 milliard d’euros et qui permettrait à EDF de prendre une participation majoritaire dans l’activité réacteurs et ingénierie d’AREVA.
Cette somme correspond à sept fois le résultat brut d’exploitation de l’entreprise. Le président d’AREVA s’était battu , sans succès, pour que EDF reste minoritaire. De son côté, Jean-Bernard Levy a tenu a souligné, devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, la régularité de la procédure : « Vu d’EDF, il est important que l’acquisition se fasse à un prix de marché, c’est-à-dire le prix que paierait un investisseur avisé ».
Une poignée de parlementaires s’est opposée à cette opération, la jugeant « non pertinente ». Pourtant, force est de constater que AREVA, avec sa perte en 2014 de 4,8 milliards d’euros, avait besoin d’un nouveau financement. Une fois que la reprise aura été effectuée, un chantier important attend EDF, notamment en ce qui concerne les projets EPR en Grande-Bretagne.