Robert Eringer, l’espion d’opérette sponsorisé par Jack Daniel’s

La diarrhée verbale de Robert Eringer continue de dégouliner sur la Toile. Comment a-t-on pu accorder, par le passé, un semblant de crédit à ce type. Ce qui éclate au grand jour, aujourd’hui, c’est la formidable capacité de nuisance de ce personnage infâme. Il suffit de lire ce qu’il publie régulièrement sur ses blogs et ses sites internet. Quand je lis qu’il se compare à Hemingway, je me pince. Le seul point commun que je lui concède, c’est un penchant appuyé pour les bouteilles de Jack Daniel’s. Mais pour le talent d’écrivain, on repassera.

Quant à son passé d’homme de l’ombre, il y a de quoi se tordre de rire. Il n’y a bien qu’au cinéma que les espions brandissent des cartes mentionnant leur qualité d’agent secret. Eringer, lui, n’a pas peur de publier une photo de sa carte de chef des services secrets de Monaco. Cette affaire grotesque pourrait prêter à sourire si ce courageux bonhomme réfugié de l’autre côté de l’Atlantique ne s’entêtait pas à trainer dans la boue le Prince, son entourage et toute la Principauté. Il y a des limites à tout. On est habitué aux titres racoleurs de la presse people.

C’est sans doute le prix que la famille Régnier est condamnée à payer jusqu’à la fin de ses jours pour que Monaco conserve sa liberté. Les attaques dont s’est rendu coutumier le sieur Eringer sont de toute autre nature. Sans doute que sous l’occupation ce monsieur aurait été l’une des plumes de Rivarol, le journal des collabos d’extrême-droite devenu le repère des nervis de l’occupant nazi. Eringer manie la diffamation et le sous-entendu perfide.

Sa prose est nauséabonde. Elle lui a valu plusieurs condamnations. Mais cela ne l’empêche pas de continuer. On fustige le pouvoir de l’argent. Force est de constater ici que le Prince, malgré sa fortune et ses nombreux avocats, n’est pas arrivé à stopper le flot d’insultes déversé sur internet par son prétendu « ancien chef des services secrets » (je pleure !).

Tout ce qui est excessif est insignifiant dit-on. Sauf que la Toile, elle, donne une puissance et un écho planétaire aux allégations du premier fou venu. Aujourd’hui, tout cela est récupéré et recyclé par des médias qui n’ont plus qu’un objectif : faire du buzz. C’est ainsi qu’on nourrit les clichés.

Monaco mérite mieux que cet espion d’opérette éconduit et sans talent.