2ième chronique sur le jeu compulsif et la dépendance affective.

Bonjour à vous tous. J’espère que ça va bien dans votre aujourd’hui? Pour ma part, je vais passablement bien. Je tiens a continuer ma chronique sur ma propre expérience du jeu compulsif ainsi que la dépendance affective. Je vais vous écrire exactement l’intoduction de mon premier tome et vous allez constater par vous mêmes que j’allais pas bien.

  1. Nous sommes le Mardi 6 décembre 1994. Je soupe tranquillement et je me prépare à aller à une réunion basée sur le mode de vie des douze étapes pour les personnes ayant un problème de drogue, d’alcool et de médicaments en plus d’une problématique du jeu compulsif comme je le fais depuis près de deux ans.

             

  2. En ce moment, je ne me sens pas vraiment bien avec moi-même. Ma relation avec Chantal, ma conjointe actuelle, est pratiquement terminée. Celle que j’ai avec Mattieu, mon fils de 4 ans, est presque inexistante.

             

  3. J’ai beaucoup de difficulté à assumer mes responsabilités face à mon garçon. Je vis abondamment de culpabilité et de regrets face à lui. En sa présence, j’éprouve vigoureusement de l’agressivité intérieure refoulée et j’ai peur de mes réactions.

             

  4. J’ai donc décidé de moins m’impliquer avec lui en raison de mauvaises expériences vécues dans le passé. Je suis prêt à moins le fréquenter pour ne plus lui causer de tort. Dans certains de mes comportements et feelings intérieurs, je ne m’aime pas et ne comprends absolument pas pourquoi je suis comme ça.

             

  5. Pourtant, j’aime énormément mon fils par contre, j’en suis incapable de bien m’en occuper. J’ai une difficulté majeure à lui donner tout l’amour et l’affection qu’il me demande et dont il a besoin. J’ai du mal à jouer avec lui sans que ça ne m’agresse. Je ne supporte pas de l’entendre pleurer. Je suis loin d’être bien avec cette situation qui engendre chez moi beaucoup de peine et de regrets non exprimés.

             

  6. J’ai suffisamment de difficulté à me vivre et ma relation est sur le point de se terminer. Ça fait tout près de six ans que nous nous fréquentons et depuis près de cinq ans et demi, la relation est très ardue et destructive pour tous. Bien que Chantal fasse de gros efforts pour s’améliorer et pour consolider le couple en pratiquant un mode de vie de douze étapes et en suivant un cours de relation humaine, les possibilités de continuer à vivre ensemble sont presque nuls.

             

  7. Je suis bien tanné de ressentir toutes sortes d’émotions négatives qui m’envahissent, qui me font mal et dérangent toutes les personnes de mon entourage immédiat. Le temps présent n’est pas facile à vivre.

             

  8. Je demeure dans un trois et demi-meublé. J’ai acheté un poêle, un réfrigérateur à tempérament, et les amis de la fraternité m’ont fourni d’autres meubles. J’ai donc un très bel appartement. Ce qui est bien pour moi en ce moment, compte tenu de mon passé difficile avec les consommations et le jeu. J’en suis très reconnaissant. Je me rétablis malgré tout.                                                   

             

  9. J’ai un emploi que j’aime qui me fournit une certaine sécurité. J’occupe le poste de soudeur spécialisé dans une entreprise multinationale et ce, depuis deux ans. J’ai de bons amis dans la fraternité et de très bons liens avec certains d’entre eux, avec qui je peux discuter de ce que je vis, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.

     

  10. Je paye mes dettes de façon régulière, ce qui est extraordinaire dans mon cas. De plus, ça fait dix-huit mois que je vois un intervenant et ce à raison d’une visite par semaine. Tranquillement pas vite, je chemine.

             

  11. Très impliqué dans le mouvement, je suis sur le point de finaliser la fête de Noël prévue pour le 17 décembre. Et le11 décembre, je pars faire une démarche sur le pardon et sur ce que je vis au niveau affectif. Cette démarche s’appelle une Aga paix Thérapie, ce qui signifie libération intérieure par l’amour de Dieu.

     

  12. Je suis en arrêt de travail depuis le 27 octobre, suite à tout ce que je vis présentement face à mon fils et ma conjointe. Je dois dire que, parfois, j’ai le goût de mourir et j’ai beaucoup de difficulté à bien comprendre ce que je ressens à ce niveau. Les assurances de la compagnie me versent un salaire quotidien qui me permet de continuer à fonctionner et à assumer mes responsabilités financières.

             

  13. Mais présentement, je n’ai pratiquement plus le goût de rien faire et je n’ai presque plus de motivation. La culpabilité et les remords me rongent à l’intérieur, et je vis ça seul malgré mes bons amis. J’ai l’impression que la majorité de mon entourage ne me comprend pas et que seulement deux ou trois personnes peuvent me venir en aide.

             

  14. Je dois avouer que je suis difficile à aider compte tenu de mon entêtement. Ces personnes-là réussissent à me procurer un certain bien-être mais, avec ce que je vis, j’ai tendance à me centrer beaucoup sur moi-même. En conséquence, c’est un peu plus long à sortir de mes souffrances.

             

  15. Peu importe ce que je vis ces derniers temps, je prends presque tous les blâmes sur mes épaules et je me culpabilise beaucoup. Je ne renvoie pas les responsabilités à la mère de Mattieu. Elle me crée une pression supplémentaire et nous échangeons des paroles blessantes l’un envers l’autre, ce qui génère dans des situations plus difficiles.

             

  16. Mon fils et sa mère restent à environ 60 milles de Sherbrooke, soit au Lac-Mégantic. Raison pour laquelle nous nous voyons que les fins semaines. Cela doit faire au moins cinq fois que nous nous séparons. C’est surtout moi qui la quitte et qui revient. En gros, nous vivons le bordel et nous savons très bien que dans un avenir assez rapproché, nous serons probablement obligés de se laisser pour de bon. Cependant, je n’arrive pas à trouver le courage de passer à l’action, de régler mes affaires une fois pour toutes.

             

  17. Par contre, je continue d’assister aux réunions et j’en retire un bien énorme. À travers ces dernières, je trouve de l’espoir pour traverser  mes journées, et ce, sans consommer. Ça fait trois bons mois que mon état d’âme se détériore de plus en plus. J’ai hâte de mieux aller, de mieux fonctionner.

             

  18. Le mois passé, j’ai rencontré une clairvoyante qui m’a révélé que ma situation serait comme cela jusqu’en janvier, qu’à partir de ce moment, mon état d’âme serait mieux et que la vie ne m’apporterait que de belles choses.

             

  19. Elle me disait qu’il était normal d’éprouver ce que j’éprouve actuellement, que faire peau neuve est difficile mais qu’après je vivrai de belles choses. Sur le coup, j’ai cru cette dame et j’ai un peu plus confiance en l’avenir. J’ai une forte tendance à la croire car elle m’a vraiment dit certaines choses précises face à mon passé, ce qui facilite ma croyance pour le futur. Elle a cité en exemple l’histoire du serpent qui souffre lorsqu’il change de peau, mais qui se porte mieux par la suite.

     

  20. Depuis six semaines, j’héberge chez moi un membre de la fraternité. Je développe de très bons rapports avec lui. Il m’aide considérablement à vivre ce que je vis et se soucie beaucoup de mon état, de ce que je ressens. Il m’encourage à ne pas lâcher et j’apprécie infiniment son aide. Ce membre et ami s’appelle Sylvain V.

             

  21. Donc, avec un bon encadrement et avec le temps, mes affaires devraient rentrer dans l’ordre. Le temps est venu de mettre mon manteau pour aller à ma réunion. Il est rendu 19 h 50. Je suis très loin de me douter de ce qui se passera dans ma vie au cours des quarante mois à venir. Même si on me l’avait prédit d’avance, jamais je ne l’aurais cru. 

  22.  

     À ce stade-ci, je ne suis nullement conscient que je goûterai un jour à la mort dans l’âme. Je suis bien loin de me douter jusqu’à quel point cette histoire fera des dégâts. Plus loin encore de connaître l’ampleur des expériences que je vivrai.Les pages qui suivent expliquent en détail toute cette histoire vécue à 100%. Si ce livre n’aide qu’une personne, j’en serai ravi. Mais, je sais dans mon for intérieur que cette œuvre va aider plus d’une personne.

  23.  

  24. Avant de commencer, je tiens à dire que ce livre version à 175 pages écrites, je l’ai foutue à la poubelle à cause que mon langage n’étant pas adéquat et rempli de frustrations.

  25. Mais deux mois plus tard, j’ai de nouveau été inspiré et j’ai repris la rédaction. Pour moi, ça l’a été un  moyen infaillible de me libérer de plusieurs choses, de vraiment faire les prises de conscience qui doivent être faites pour pouvoir continuer à cheminer convenablement. – C’est ce que je croyais. Par contre, le chemin va être houleux et de beaucoup. Je souhaite que ce livre vous soit agréable à lire.

  26.  Voilà pour ce récit. :À suivre ! marc Fortin