Alors que les instituts de sondages voient globalement tous François Hollande sortir gagnant du duel qui l’oppose à ses petits camarades socialistes, il est étonnant qu’aucun journaliste n’aborde plus frontalement le sujet de la dette avec lui.
Les journalistes n’ont d’ailleurs aucune excuse. Car si en 2007, le thème de la dette pouvait encore paraître trop sérieux, réservé à quelques économistes ennuyants, nous sommes dans une toute autre situation aujourd’hui.
Une situation grave. Le type de situation où la France a besoin de sérieux, d’exemplarité, de rigueur. Etre responsable, c’est dire aux français que notre pays est dans une situation difficile, que notre économie est molle et que les perspectives d’avenir ne sont pas réjouissantes. C’est dire aux français la vérité, ne pas donner de l’espoir là où il n’y en a pas et promettre des relances toujours plus coûteuses et irresponsables.
Irresponsable est un qualificatif qui pourrait bien coller à la peau de François hollande durant cette campagne. Sinon, quel autre qualificatif donner au candidat socialiste lorsque celui-ci décide de distribuer aux frais du contribuable un iPad pour chacun des 300 élèves d’un collège de Tulle. 2 500 autres collégiens devraient également bénéficier de ce beau cadeau. Montant de l’opération, 1,5 million d’euros…. Difficile à expliquer, surtout lorsqu’on sait que le département corrézien est le plus endetté de France.
D’ailleurs sur le site du candidat, on évite soigneusement d’évoquer la gestion de la dette publique française. On fait comme si il n’y avait pas de problème, comme si la France avait des capacités d’investissement inépuisables. Car, pour monsieur Hollande, c’est certainement ça avoir un projet politique, une vision pour la France…et qu’importe si le projet qu’on propose aux français ne tiennent pas financièrement. L’important c’est d’être élu, réaliser ses ambitions, atteindre sa destinée personnelle.