Nombreux sont aujourd’hui les sites qui nous propose de rencontrer, en un clic, l’âme sœur.
Ces sites, bien souvent très médiatisés (et aussi bien souvent payants…) sont-ils les nouveaux remèdes à l’amour ? Peut-on croire qu’il sera plus facile de dénicher l’Homme parfait au travers des onglets internet ? Est-ce bien une bonne idée d’aimer au travers d’une webcam ?
Certains en font parfois les frais, tandis que d’autres roucoulent désormais dans un parc, sous les derniers rayons de soleil d’un été presque terminé !
Internet, ou l’antidote des célibataires endurcis.
Il ne faut parfois pas beaucoup de savoir faire pour chatter sur les sites de rencontres. Une inscription, une jolie photo à mettre dans un profil très curieux (et oui, ça va de la couleur de cheveux jusque parfois les mensurations !) C’est désormais à la portée de tout le monde.
Dans le milieu gay (autrement dit le mien…), il parait très facile de dénicher la perle.
Quelques photos dénudés, un joli sourire, quelques phrases bien tournées, et ça y est : le grand amour est là. Juste pour quelques heures. Un sourire est toujours bon à regarder, de douces phrases agréables à entendre, mais qu’en est-il de la sincérité dans ces paroles ? Comment peut-on croire son nouveau grand amour, alors qu’on ne le connait parfois que depuis … Deux minutes trente ? Aussi gentil soit il, irrésistible parait-il, et beau-parleur, gardons les pieds sur Terre, les mains sur le clavier, et les papillons hors du ventre : Ne soyons pas naïfs !
Un minimum de dialogue est demandé avant d’être sur que ce soit Lui. Ne jamais se laisser complimenter sous prétexte que… nous en avons besoin, tout simplement !
Cela fait beaucoup de bien, mais ce qui en fait beaucoup moins, c’est de découvrir qu’en fait, ce n’était que du bla-bla d’homme, beau, intelligent et charismatique, certes, mais surtout, en rut !
Internet, ou l’album photo le plus photoshopé du monde.
Combien d’entre nous sont déjà tombé amoureux d’une photo? Un bel étalon au corps parfait, au visage doux et aux traits irrésistibles, dans un décor idyllique nous ayant appâté avec sa photo. Le concerné nous ayant entraîné en discussion privé pour bien souvent voir à quoi l’on ressemble, s’éclater à son tour. Sauf que dans ce moment, il gère la situation. Il n’envoie plus de photo, la webcam ne fonctionne pas (soit-disant …), et parait nettement moins serviable que lorsqu’il a fait irruption !
Prenez garde, et retenez. La retouche photo, c’est comme la cuisine grasse. C’est beau à l’extérieur, mais c’est vraiment répugnant à l’intérieur !
En revanche, il y les photos naturelles, celles qui n’ont subit aucune modification informatique, qui sont moins belles (quoique, pas forcément…), et où les petites imperfections ne sont pas dissimulées. Il n’est peut être pas aussi musclé qu’on le souhaiterait, ou alors a-t-il de trop grosses lèvres. Un détail qui ne colle pas est une chose. Lâcher l’affaire pour si peu n’est peut-être pas la chose à faire. Attardez-vous !! Sous cette grosse couverture, qu’est le physique, il y a un Être, peut-être sensible, et idéal ! Alors ne laissez pas un nez de forme particulière, ou des mains trop grandes prendre le dessus sur ce début.
Mais restons terre à terre. Si trop de détails sont en jeux, autant laisser tomber l’affaire. Une ou deux bricoles peuvent être arrangées, mais modifier entièrement un homme, c’est trop de boulot, et ça prend trop de temps ! Surtout peut être qu’il ne s’agit en fait que d’une webcam mal placée, ou un appareil photo trop vieux !
Internet, ou le monde au-delà de la webcam.
La nouvelle technologie ne cesse d’évoluer de nos jours, et avec internet, on en apprend beaucoup. L’arrivée de la webcam a notamment apporté beaucoup à la relation sociale sur le net. Grâce à elle, on peut être sûr de la personne à qui l’on parle, physiquement parlant, des photos envoyées restant quand même parfois une arnaque ne pouvant être débusquée qu’au premier rendez-vous. Elle offre toute sorte de fonctionnalités, allant de la modification des contrastes, de la luminosité, en passant par la couleur, le noir et blanc, le sépia, ou l’effet négatif photographique, mais aussi elle permet parfois de discuter avec son correspondant grâce à un micro intégré. C’est là qu’elle devient intéressante car, même sans donner son numéro de téléphone à un inconnu avec lequel on envisage espérer quelque chose, on peut quand même l’écouter nous parler, et juger de cette chose qui risque de nous faire frémir pendant la relation : sa voix. Merci les techniciens, grâce à vous, nous sommes dupes à mener la parfaite relation avec un homme au travers d’un ordinateur. On se voit, on discute, on échange des choses… Les disputes (quoique…), le contact physique, mais aussi, et surtout, le sexe en moins.
Même si cela paraît idyllique (pour les non disputes), le contact physique et le sexe restent néanmoins primordiaux dans une relation saine, d’où le besoin de vivre pleinement cette relation, pas en étant caché derrière un ordinateur, mais en se baladant, en faisant des activités ou autres choses toutes aussi agréables, avec la personne que vous avez trouvé dans votre ordinateur.
Dans mon cas, les relations amoureuses ont toutes commencé au travers d’un écran. Il n’y en a pas eu des tonnes, mais une seule m’a réellement fait chavirer : c’est celle que je vis depuis quelque mois avec l’Homme. De longues soirées de discussions, avec anecdotes et fou-rires, des heures au téléphone, ou par textos, des petits moments passés ensemble, des vacances dans sa ville, etc… Oui, dans sa ville, parce que même si toutes ces petites choses peuvent paraître idylliques, l’Homme vit à plus de 400 kilomètres de moi, près de Nancy. C’est ici que la magie d’Internet opère, et celle de la séduction aussi, car des mois auparavant, je n’aurais pas pu envisager une relation à distance. Internet restait pour moi le moyen de rencontrer des gens de mon milieu, sans sortir de chez moi, vivant dans une fourchette allant jusqu’à 10 bornes de mon appartement, mais de fil en aiguille, de SMS à appels, et de journée ensemble à semaine, on devient vite dépendant. Et surtout amoureux …
